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The James Gang Rides Again – Enregistré en novembre 1969 – Record Plant studio (Los Angeles) – MCA
Après un premier album au succès mitigé, Fox, Walsh et Peters – The James Gang- retournent sans tarder en studio en novembre 1969. C’est au Record Plant de Los Angeles, studio d’enregistrement ultra moderne et toujours sous la houlette de Bill Szymczyk, que nos compères gravent ce chef d’œuvre bicéphale, une première partie électrique et une seconde semi-acoustique.

The James Gang Rides Again. Quand the James Gang arrive, Stevie Wonder et Marvin Gaye sont là, enregistrant eux aussi leurs prochains albums dans les studios adjacents. Joe Walsh : « On a essayé plein d’idées, on a jammé un peu, en fait on n ‘y connaissait rien mais c’est ce qui rend ce disque unique. »


The James Gang Rides Again

D’entrée de jeu, le James Gang lâche sa bombe : « Funk # 49 ». Un des chefs-d’œuvre absolus du hard rock.

Étonnamment, ce titre publié en 45 tours ne montera pas plus haut que la 50e place des charts. Pourtant, aujourd’hui encore, « Funk# 49 » reste un des standards des radios classic rock FM mondiales. Le reste de la première face est une série de boogies lourds.

The James Gang Rides Again
The James Gang Rides Again

« On arrêtait pas de tourner à cette époque. On était tellement habitué à jouer ensemble que l’osmose était totale. Joe était au sommet de son art et faisait des choses incroyables avec sa guitare. Une fois en studio, on s’est retrouvé avec très peu de compositions faute de temps pendant les tournée. On s’est regardé en se disant : et maintenant ? Bill Szymczyk, notre producteur était prêt à tout expérimenter. On a lancé l’enregistrement et commencé à jammer ». (Dale Peters)

On y retrouve donc des créations spontanées comme le standard irrésistible logiquement titré « funk #49 », la courte jam instrumentale « asshton park » et le fameux hard-blues « woman ». La voix nasillarde de Walsh fait des merveilles.

« L’ambiance était génial. On passait nos journées en studio au Record Plant (studio A), j’en profitais pour passer une tête aux studios B et C. J’étais en admiration devant les artistes qui défilaient à ce moment : Stevie Wonder et j’en passe… »  (Joe Walsh)

Rides again (The James Gang)
The James Gang Rides Again

Le dernier titre de ce qui constituait autrefois la « face A » s’avère l’épique « the bomber ». Évoquant le délire d’un pilote de bombardier au Vietnam, le morceau se partage en trois parties. Il s’ouvre par un « closer queen » percutant puis rapidement évolue en une partie space où Wash promène sa guitare sur une rythmique stupéfiante. Ce voyage aboutit sur le thème du « bolero » de Ravel, revisité pour l’occasion et qui mute en « cast your fate to the wind », une reprise de Vince Guaraldi.

Les héritiers de Ravel récusent cet hommage. Ils exigeront que Joe Walsh joue tout le boléro de quinze minutes en se faisant accompagner d’un orchestre classique ou enlève la citation du disque ! Ce qui sera fait, créant donc un collector vinyle recherché.

Après une telle pièce, le Gang part sur des territoires acoustiques enluminés d’orgue Hammond. La « face B » est globalement moins électrique, plus douce (et donc encore plus progressive). « Tend my garden » est un nouveau standard où l’orgue de Walsh tient une place prépondérante.

Rides again (The James Gang)
The James Gang Rides Again

Suit l’acoustique « garden gate » où Joe s’accompagne seul à la guitare. « there I go again », tout comme « thanks » est une jolie ballade western dans laquelle excelle le trio notamment Rusty Young à la steel guitar.

Le disque se clôt sur le celtique et très zeppelinien « Ashes, The Rain, And I ». Chanson superbe, émouvante, elle semble clore la vie du pilote de bombardier sur un tapis de cendres, sous la pluie.

Totalement acoustique et sans rythmique, Walsh et Peters aux guitares sont accompagnés par un orchestre à cordes. Les arrangements de violons viennent appuyer le côté dramatique du titre qui n’est pas sans rappeler « Upon A Golden Horse » sur l’album « Walking Into Clarksdale » de Page et Plant. Le thème au violon sera d’ailleurs piqué par Fatboy Slim trente ans plus tard faisant le succès du titre «right here, right now».

Source : https://ultimateclassicrock.com – www.allmusic.com

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