À bien des égards, Sticky Fingers marque un nouveau départ pour le groupe : c’est le premier album à paraître sur son propre label, Rolling Stones Records, et le premier enregistré avec Mick Taylor qui vient de rejoindre le groupe. Outre son jeu de guitare, il est l’artisan avec Jagger de nombreuses chansons. C’est un peu « l’album des deux Mick ».
Morrison Hotel (The Doors), entre blues éraillés et ballades vaporeuses
En 1969, les Doors déboussolent leurs fans en changeant leur fusil d’épaule avec The Soft Parade. Sur cet album moins viscéralement rock’n’roll, Jim Morrison ne signe que la moitié des compositions et le guitariste Robbie Krieger prend l’ascendant côté plume et étoffe même l’instrumentation du groupe californien.
Rides again (The James Gang), chef d’œuvre bicéphale
Après un premier album au succès mitigé, Fox, Walsh et Peters – The James Gang- retournent sans tarder en studio en novembre 1969. C’est au Record Plant de Los Angeles, studio d’enregistrement ultra moderne et toujours sous la houlette de Bill Szymczyk, que nos compères gravent ce chef d’œuvre bicéphale, une première partie électrique et une seconde semi-acoustique.
Electric warrior (T-Rex), riffs croustillants et voix filtrées
Tout commence en septembre 1967. Tony Visconti, bassiste et producteur new-yorkais, repère, en concert à l’UFO de Londres un drôle de duo folky, Tyrannosaurus Rex, dont le chanteur, un certain Marc Bolan ancien mannequin au look androgyne, fait très forte impression au public présent ce soir-là.
LA. Woman (The Doors), le chant du cygne de Jim Morrison
Ni le nom du studio ni le titre de la chanson ne sont du meilleur augure. Durant les premiers jours d’octobre 1970, une équipe de musiciens est réunie à Sunset Sound Recorders afin d’y terminer l’enregistrement d’une composition de Nick « The Greek » Gravenites, Buried Alive in the Blues… Seule manque la chanteuse., d’ordinaire ponctuelle.
Easy Rider, bande-son psyché pour biker movie contemporain
Tourné sans méthode, monté sans respect des règles en vigueur à Hollywood, Easy Rider est un objet radicalement nouveau dans le paysage cinématographique américain. Ce n’est pas le premier film à annoncer le Nouvel Hollywood (Bonnie and Clyde, Le Lauréat), mais ils ont été réalisés par des cinéastes façonnés par le système hollywoodien, qui connaissent par cœur les règles qu’ils enfreignent.