Oneness of Juju est une comète qui a traversé le ciel des années 70, et qui n’a jamais cessé sa course depuis. Le groupe, rebaptisé Plunky and Oneness en 1988 continue d’exister sous la houlette de l’un de ses fondateurs, le saxophoniste James Plunky Branch. African Rhythms 1970-1982 retrace le parcours de ce groupe explosif, à travers ce concentré de morceaux dansants où l’afro-jazz se mêle au funk, au blues, à la soul et aux polyrythmies de la batucada brésilienne.
Love and Death (Ebo Taylor), symbole de la musique moderne ghanéenne
Moins connu que son compère Nigérian Fela Kuti, le Ghanéen Ebo Taylor est une figure majeure du highlife, proche inspiration de l’afrobeat. Né en 1936, le guitariste et compositeur est d’abord à la tête de plusieurs groupes locaux, avant de partir à Londres en 1962 où il anime le Black Star Highlife Band. De retour au Ghana, Ebo Taylor produit et compose pour les stars locales. Découvert tardivement en Occident, Ebo Taylor sort en 2010 son premier album international Love and Death.
Africadelic (Manu Dibango), marmite bouillante d’un groove vaudou
Parrain historique des musiques africaines contemporaines, le saxophoniste camerounais Manu Dibango est une légende des musiques modernes africaines. Né en 1933, il commence sa carrière comme jazzman en 1952 en Belgique, avant de prendre part à l’émergence des musiques modernes congolaises et camerounaises.
Bonga Angola 72, bande-son de la lutte d’indépendance angolaise
« Angola 72 a été enregistré en une journée, de 8 heures à 20 heures. Le lendemain, il était mixé, et quinze jours après, il était distribué dans la clandestinité par des Cap-Verdiens de Rotterdam. En Angola, il a été censuré, les gens ne pouvaient l’écouter que les volets clos, les maisons fermées. Mais il a recueilli un immense succès. »
Expensive Shit (Fela Kuti), ryhthmes obsédants et cuivres rutilants
Au cours d’une grande tournée en Californie (1968-1969), Fela Kuti fait son entrée en politique après la lecture de The Autobiography of Malcolm X que lui a donnée Sandra Taylor, membre des Blacks Panthers. De retour à Lagos en 1971, il change le nom de son groupe en Africa 70, et transforme sa concession, une grande demeure, en une république où il ouvre un night-club, The Shrine (le Sanctuaire).
Mali Music (Damon Albarn), carnets de voyage musical non identifié
Touche-à-tout génial de la musique pop britannique avec ses groupes Blur et Gorillaz, Damon Albarn est saisi par la grâce en visitant le Mali en 2000. Il fonde le collectif Africa Express, rencontre de musiciens de trois continents mettant les artistes maliens à l’honneur. Fasciné par ce premier voyage, bercé par ses rencontres musicales, il va composer une musique onirique à souhait. Le projet aurait pu donner un ovni commercial insipide, mais c’est un carnet de voyage musical surprenant.