The Legendary Marvin Pontiac, l’imposture délicieuse signée John Lurie

Sorti tout droit de l'imagination de John Lurie, Marvin Pontiac est un musicien afro-juif, l'album proposant même une notice biographique retraçant la vie difficile de ce génie musical, la pochette du disque étant censée être une des rares photographies du mystérieux musicien. Avec ses complices Martin Medeski, Kenny Wollesen, Marc Ribot, Steven Bernstein, et Angélique Kidjo, le leader des Lounge Lizards recompose le temps d'un disque une imposture délicieuse.

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Murder ballads (Nick Cave & the Bad Seeds), ou la bagatelle de soixante-cinq victimes

Avec Murder Ballads qui paraît en février 1996, Nick Cave enfile son costard de prédicateur bipolaire, pris entre péché et rédemption. Mi-Johnny Cash gothico-punk, mi-Lee Hazlewood de l’enfer, le cerveau des Bad Seeds, crooner dans l’âme, narre ses histoires de mort, de trahison, de sexe, de violence et de passion… Ce Nick Cave aux airs de Nosferatu s’offre même deux vierges à croquer : son double, PJ Harvey, sur Henry Lee, et sa compatriote Kylie Minogue pour un thriller érotique intitulé Where the Wild Roses Grow.

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Black and White (Tony Joe White), ou la naissance du « swamp rock »

Certains musiciens incarnent un genre à eux-seuls. Pour le swamp rock, c’est Tony Joe White. En mélangeant subtilement la country, le blues, le rock’n’roll, la soul et le rhythm’n’blues, ce kid de Louisiane a traduit en musique son bayou natal. Chaleur accablante, humidité quasi-sexuelle, poésie boueuse, cuivres bouillants et guitares rugueuses, rien ne manque à l’appel de ce premier LP sorti en 1969.

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Nina Simone Sings The Blues, retour aux sources d’un son brut

Sorti à l'aube du Summer of love de 1967, Nina Simone Sings The Blues est la confirmation d'une musicienne totale, autant chanteuse que pianiste, qui reprend à son compte, sous la houlette du blues, les plus grandes pages de la culture américaine. En se réclamant autant du divertissement populaire (George Gershwin) que de l'engagement des Noirs et de leurs luttes pour les droits civiques (Langston Hughes), Nina Simone s'apprête à devenir une icône indétrônable, incarnation féminine et féministe de l'intégrité et de la passion.

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Talking Timbuktu (Ali Farka Touré, Ry Cooder), à la confluence des blues

Talking Timbuktu, paru en 1994, marque la rencontre au sommet avec le guitariste américain Ry Cooder. Chef-d’œuvre d’épure acoustique et d’arpèges cristallins, Talking Timbuktu illustre à merveille la beauté apaisée de sa région d’origine, entre fleuve et désert, tradition et modernité.

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Morrison Hotel (The Doors), entre blues éraillés et ballades vaporeuses

En 1969, les Doors déboussolent leurs fans en changeant leur fusil d’épaule avec The Soft Parade. Sur cet album moins viscéralement rock’n’roll, Jim Morrison ne signe que la moitié des compositions et le guitariste Robbie Krieger prend l’ascendant côté plume et étoffe même l’instrumentation du groupe californien.

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Winter In America (Gill Scott-Heron), portrait de la décadence économique américaine

En 1973, Gil Scott-Heron vient d’enregistrer deux albums pour Flying Dutchman, Pieces Of A Man et Free Will, qui comptent parmi ses plus réussis. Mais le torchon brûle avec Thiele. Après que le producteur a refusé de faire figurer à côté de son nom celui de son alter ego de toujours Brian Jackson, Gil prend ses cliques et ses claques et enregistre avec Brian un album pour Strata East

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Them Changes (Buddy Miles), chef d’œuvre du batteur

Cofondateur du Band of Gypsys avec Jimi Hendrix, Buddy Miles a largement contribué au mouvement rock psychédélique des 60's et 70's. Son style unique mêlant funk, soul, jazz et rock a servi d'inspiration et d'influence à ses contemporains et aux générations suivantes. En témoigne son troisième album solo Them Changes.

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Bande originale The Blues brothers, croisade soul contre déferlante disco

La bande originale du film The Blues brothers est avant tout le symbole d'une croisade, celle menée par le duo comique révélé par l'émission télé Saturday Night live pour défendre la soul, la seule, la vraie, contre les outrages commis par la tragique déferlante disco. Ce qui avait commencé comme une chouette idée de sketch, pour les frères Joliet Jake et Elwood Blues (John Belushi et Dan Aykroyd), se transforme rapidement en phénomène populaire.

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L.A. Woman (The Doors), le chant du cygne de Jim Morrison

Ni le nom du studio ni le titre de la chanson ne sont du meilleur augure. Durant les premiers jours d'octobre 1970, une équipe de musiciens est réunie à Sunset Sound Recorders afin d'y terminer l'enregistrement d'une composition de Nick "The Greek" Gravenites, Buried Alive in the Blues... Seule manque la chanteuse., d'ordinaire ponctuelle.

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Pop Pop (Rickie Lee Jones), cerise amère sur gâteau sans crème ni édulcorants

Sur Pop Pop comme sur ses précédents albums, Rickie Lee Jones évoque dans ses chansons personnages et expériences rencontrés au fil d'une existence mouvementée. Sa voix très expressive, mi-chantée mi-parlée, et sa musique, pleine d'allusions au jazz des années 40 et au cabaret, l'ont souvent fait comparer à Tom Waits.

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Gris-gris (Dr John), créature primitive du bayou et apparition de mardi gras

On peut remercier Sonny & Cher pour ce personnage historique du funk de La Nouvelle-Orléans. Alors qu'ils filment une émission de télévision à l'automne 1967, le duo fait don à l'un de ses musiciens de studio d'une partie du temps d'enregistrement qu'il a réservé : c'était Malcolm Robert Rebennack, pianiste et guitariste itinérant de la Nouvelle-Orléans.

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Dr John, guru funk vaudou sauce New Orleans

La trajectoire de Malcolm Mac Rebennack, dit Dr John, est sans pareille. Apparaissant dès 1968, en pleine vague psychédélique, il offre un fameux big band et une musique admirable, car enracinée dans une culture séculaire. Junkie invétéré dans les seventies, il mène une carrière en dents de scie, jouant avec les plus grands, Stones and co, publiant des hits ("Right Place, Wrong Time”) et réussissant au final à triompher de toutes ses addictions. Et depuis, justice, il est devenu quelque chose comme le maire officieux de la Nouvelle-Orléans, ville dont il connaît toutes les arcanes musicales.

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Hohner Marine Band, le plus célèbre des harmonicas diatoniques

Le petit orgue de poche a goûté tous les styles en commençant par les musicales folkloriques puis, importé en masse aux Etats-Unis, il va participer à la naissance du blues. De Johnny Cash à Lee Brilleaux, en passant par Van Morrison et Steven Tyler, le Hohner Marine Band a toujours œuvré pour le rock’n’roll...

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Esther Phillips

Esther Phillips, reflet incontournable du drame afro-américain

L'intensité dramatique qui caractérise Esther Phillips est là pour rappeler que le fondement de la musique populaire noire est bien le blues, reflet incontournable du drame de l'expérience afro-américaine dont Phillips a personnellement connu toutes les nuances en se trouvant projetée sur scène trop tôt.

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