The White Stripes Elephant, un blues-punk féroce

Avec Elephant, sorti en avril 2002, the White Stripes devient la formation rock par excellence du nouveau millénaire. Enregistré dans un minuscule studio londonien analogique, ce quatrième opus se montre à la hauteur de ses ambitions : jouer un rock garage nerveux et sec, hanté par le passé. Mi-acoustique, mi-électrique, le duo revisitent le glorieux passé de la musique populaire américaine en quatorze titres impeccables, tel le single Seven Nation Army, Cold Cold Night ou You Want To Keep Her In Your Pocket.

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Led Zeppelin whole lotta love, la foudre en rondelles de vinyle

Après la déflagration de son premier album éponyme, Led Zep ne baisse pas la cadence et retourne en studio quelques mois plus tard. A Whole Lotta Love, tubesque chanson qui ouvre ce bal électrique, confirme que le quartet britannique poursuit son embardée sur les terres d’un blues rock revisité. Guitare au poing, Jimmy Page est un pyrotechnicien fabuleux tandis qu’au micro, Robert Plant joue les muezzins habités.

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Nirvana In Utero, dernier opus et contre-pied de Nevermind

Suite au raz de marée Nevermind, la bande à Kurt Cobain décide de s’accompagner de Steve Albini (notamment connu pour son travail avec les Pixies) pour produire In Utero. Le groupe veut se débarrasser de l’étiquette pop qu'on vient de lui coller, réaffirmer son image punk/indie. L’ambiance de l'album est donc volontairement plus sombre. Les instrumentations lourdes. La qualité des morceaux de "Heart Shaped Box" et "Rape Me" au magnifique "Dumb" en passant par le déchirant "All Apologies", comptent parmi ses meilleurs.

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Abraxas (Santana), un deuxième opus allégorique et charnel !

Encouragé par le promoteur local Bill Graham, Santana est propulsé sur le devant de la scène du jour au lendemain, grâce à une prestation mémorable au festival de Woodstock et un premier album publié simultanément. Un an plus tard, sous sa pochette peinte par Mati Klarwein, « Abraxas » impose son stupéfiant mélange de rock, blues et salsa, ainsi que l’éblouissante virtuosité de son leader à la guitare.

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Murder ballads (Nick Cave & the Bad Seeds), ou la bagatelle de soixante-cinq victimes

Avec Murder Ballads qui paraît en février 1996, Nick Cave enfile son costard de prédicateur bipolaire, pris entre péché et rédemption. Mi-Johnny Cash gothico-punk, mi-Lee Hazlewood de l’enfer, le cerveau des Bad Seeds, crooner dans l’âme, narre ses histoires de mort, de trahison, de sexe, de violence et de passion… Ce Nick Cave aux airs de Nosferatu s’offre même deux vierges à croquer : son double, PJ Harvey, sur Henry Lee, et sa compatriote Kylie Minogue pour un thriller érotique intitulé Where the Wild Roses Grow.

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Aha Shake Heartbreak (Kings of Leon), rock néo-garage crasseux

À l'origine considéré comme " la version sudiste des Strokes " pour sa réinvention du rock & roll sudiste, le groupe Kings of Leon s'est progressivement transformé en ensemble rock expérimental au cours des années 2000. Le maxi Holy Roller Novocaine marque leur début en 2003, mélange de rock boogie cru et brut exploré davantage par la suite sur leur 1er opus, Youth & Young Manhood. Aha Shake Heartbreak, deuxième LP du groupe, laisse de côté les influences sudistes au profit d’un rock garage crasseux.

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U.F.O. (Jim Sullivan), mythe d’un artiste évaporé

En 2010, le label de Seattle Light in the Attic, spécialisé dans la réédition d’albums injustement méconnus, tire de sa torpeur le premier LP d’un certain Jim Sullivan, dont le destin tragique et les légendes urbaines qui y sont associées en font un auteur-compositeur culte. Avec ses dix titres, U.F.O. enregistré à l'origine en 1969, récits spirituels folk-rock un brin psychédéliques, Sullivan aurait pu accéder à la gloire mais la vie en a décidé autrement, et la sienne fut de courte durée.

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Hot Rats (Frank Zappa), assaut instrumental débarrassé de toute scorie potache

Si Miles Davis est l’instigateur du jazz fusion, Frank Zappa est son pendant rock. Le guitariste n’a jamais caché son ambition de créer une musique originale, mêlant les genres. Une étape dans ce sens est atteinte par l’artiste avec la parution du double album de The Mothers Of Invention, Uncle Meat, plongée profonde dans ses influences jazz et classiques.

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Live from Mars (Ben Harper & The Innocent Criminals), rock bariolé incandescent

Après quatre albums studios et de multiples tournées à travers le monde, l’album concert pourrait sembler un passage obligé. Plus qu'un simple live, Ben Harper Live from Mars regroupe 13 titres en solo et 12 titres électriques avec The Innocent Criminals.

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The Dark Side Of The Moon (Pink Floyd), chef-d’œuvre floydien

Lorsque EMI publie The Dark Side Of The Moon le 24 mars 1973, d’innombrables fans du Floyd en ont déjà entendu des extraits. Peu d'entre eux se doutent que ces nouveaux titres de leur groupe fétiche se vendront à plus de 25 millions d’exemplaires et que Pink Floyd deviendra un dinosaure, un titan mondial, presque une marque déposée.

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Sticky Fingers (The Rolling Stones), l’album des deux Mick

À bien des égards, Sticky Fingers marque un nouveau départ pour le groupe : c’est le premier album à paraître sur son propre label, Rolling Stones Records, et le premier enregistré avec Mick Taylor qui vient de rejoindre le groupe. Outre son jeu de guitare, il est l’artisan avec Jagger de nombreuses chansons. C'est un peu "l'album des deux Mick ».

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Greetings from Asbury Park, N.J. (Bruce Springsteen), premier album solo du Boss

Après avoir quitté Steel Mill, son groupe de hard rock, le jeune Springsteen entame l’écriture de son premier album solo. Les textes, tirés de ses expériences personnelles, marquent un changement radical dans son écriture. Emmené par « Blinded By The Light » et « Spirit in the Night » et leurs arrangements résolument jazz, Greetings est à mi-chemin entre un folk Dylanesque et l’exubérance rock de Van Morrison.

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Morrison Hotel (The Doors), entre blues éraillés et ballades vaporeuses

En 1969, les Doors déboussolent leurs fans en changeant leur fusil d’épaule avec The Soft Parade. Sur cet album moins viscéralement rock’n’roll, Jim Morrison ne signe que la moitié des compositions et le guitariste Robbie Krieger prend l’ascendant côté plume et étoffe même l’instrumentation du groupe californien.

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White album (The Beatles), fourre-tout grandiose aux antipodes du psychédélisme ambiant

Le 22 novembre 1968, les fab four publiaient un neuvième album double et blanc, fourre-tout grandiose enregistré dans une période de tumultes. A cette époque, les quatre font leur révolution. Pas celle des étudiants descendus dans les rues pour signifier leur ras-le-bol de ce qu’incarne les adultes. C’est avec eux-mêmes que les Beatles en décousent.

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Led Zeppelin IV, riffs chromés, batteries nucléaires et hurlements de prima donna

C’est à l’automne 1971 que la nouvelle déclenche une énorme joie dans les bureaux des disques Atlantic : le quatrième album de Led Zeppelin, groupe mammouth, sortira bien avant Noël, en dépit d’un mixage long et périlleux. Mais, douche froide, lors d’une conférence de presse, l’immense Peter Grant, gargantuesque manager, lâche sa bombe : ses poulains exigent — fait sans précédent — une pochette sans nom, sans titre, sans numéro de catalogue, ni référence.

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Fun House (The Stooges), 36 minutes d’orgasme électrique #$& !!!

Deuxième album des Stooges, “Fun House” porte à son paroxysme le rock’n’roll des pionniers (Gene Vincent et Vince Taylor) tout en utilisant la technologie de l’époque (murs d’amplis, wah-wah), jetant une accolade au free-jazz et se fracassant dans la réalité d’une époque post-hippie que Iggy et ses Stooges, visionnaires, envisagent comme atroce, mais lubrique. En résumé, “Fun House” pourrait bien être tout ce que le rock’n’roll avait jamais promis, des costumes moirés d’Elvis à la montée des gangs de Detroit, 36 minutes d’orgasme électrique.

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Them Changes (Buddy Miles), chef d’œuvre du batteur

Cofondateur du Band of Gypsys avec Jimi Hendrix, Buddy Miles a largement contribué au mouvement rock psychédélique des 60's et 70's. Son style unique mêlant funk, soul, jazz et rock a servi d'inspiration et d'influence à ses contemporains et aux générations suivantes. En témoigne son troisième album solo Them Changes.

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Parachute (The Pretty Things), épitaphe du rock psychédélique anglais

The Pretty Things, ou l’histoire de rendez-vous manqués… Au moment où sort cet album, cinq ans après leurs débuts discographiques « The Pretty Things », un premier album composé de reprises de Rhythm’n’Blues américain, le groupe de Phil May et de Dick Taylor a déjà connu de nombreuses péripéties.

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Rides again (The James Gang), chef d’œuvre bicéphale

Après un premier album au succès mitigé, Fox, Walsh et Peters - The James Gang- retournent sans tarder en studio en novembre 1969. C’est au Record Plant de Los Angeles, studio d’enregistrement ultra moderne et toujours sous la houlette de Bill Szymczyk, que nos compères gravent ce chef d’œuvre bicéphale, une première partie électrique et une seconde semi-acoustique.

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Electric warrior (T-Rex), riffs croustillants et voix filtrées

Deuxième album du T. Rex du mythique Marc Bolan, Electric Warrior impose le glam rock comme une évidence aux yeux des amateurs de rock sucré. La guitare, sourdement étouffée par une distorsion lourde, percute la voix légère et sensuelle de Marc Bolan, qui semble incarner à lui seul l’idée d'un glamour venu se planter dans le cuir d’un rock à peine remis de la folie des années 60.

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L.A. Woman (The Doors), le chant du cygne de Jim Morrison

Ni le nom du studio ni le titre de la chanson ne sont du meilleur augure. Durant les premiers jours d'octobre 1970, une équipe de musiciens est réunie à Sunset Sound Recorders afin d'y terminer l'enregistrement d'une composition de Nick "The Greek" Gravenites, Buried Alive in the Blues... Seule manque la chanteuse., d'ordinaire ponctuelle.

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Electric Ladyland (The Jimi Hendrix Experience), ou la croisière d’un Capitaine Nemo psychédélique

Au cours de l’année 1967, l’Experience mené par Hendrix a donné pas moins de 255 concerts en Europe et aux Etats-Unis et enregistré deux albums. Are You Experienced et Axis: Bold As Love. Or, 1968 s’annonce sous les mêmes auspices. Pour tenir le coup, le groupe a recours à une multitude de drogues. Au point que le batteur Mitch Mitchell se promène en permanence avec une mallette

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Pump Up The Volume, bande originale culte de rock indé débraillé 90s

Tout le monde se souvient du disque qui l'a fait passer du côté obscur. Pour certain, c'est la B.O. de Pump Up The Volume - un film sorti en toute discrétion en août 1990, l'histoire de Mark Hunter (Christian Slater), un lycéen timide de la banlieue de Phoenix, Arizona, qui se lâche, la nuit tombée, sur les ondes d'une radio pirate installée dans sa chambre.

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Nevermind (Nirvana), impose le son et l’esprit du grunge à la planète rock

En 1991 "Nevermind" inondait la planète de ses riffs inoubliables, propulsant nirvana au firmament. Une trajectoire incroyable, défiant les basiques du business : un groupe indé du fin fond de l'état de washington, totalement inconnu du grand public quelques mois auparavant, imposait le son et l'esprit du grunge à la planète rock.

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Wish You Were Here, Pink Floyd convoque les fantômes de son passé

En juin 1973, une dernière tournée américaine achève de fatiguer le groupe puis chacun part en vacances, les premières depuis des années ; Mason et sa femme en profitent pour s’installer près de Vence, sur la Côte d’Azur, à deux pas de la maison où réside un certain Bill Wyman !

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OK Computer (Radiohead), « viser et rater » pour devise

En 1997, la sortie d'OK Computer, troisième album du groupe, ressemble à une consécration. Impossible de rester de marbre, en retrait, quand on s'abandonne à ces mélodies entêtées et entêtantes, tout en mid-tempos lascifs, à ces montages harmoniques à la pureté insolente.

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Songs Of Innocence (David Axelrod), diptyque hommage au poète William Blake

Compositeur et arrangeur surdoué ayant taillé des hits sur mesure pour plusieurs pointures du Jazz des 60’s, David Axelrod a bientôt des envies solo. En 1968, il prend son envol avec Songs of Innocence, 1er album inspiré des poèmes de l’artiste mystique William Blake. Résultat. Un étonnant kaléidoscope de styles et de sonorités : guitares psychédéliques y croisent le manche avec des essaims de violons symphoniques, le tout porté par les baguettes ultra funky d’Earl Palmer.

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