À l'origine considéré comme " la version sudiste des Strokes " pour sa réinvention du rock & roll sudiste, le groupe Kings of Leon s'est progressivement transformé en ensemble rock expérimental au cours des années 2000. Le maxi Holy Roller Novocaine marque leur début en 2003, mélange de rock boogie cru et brut exploré davantage par la suite sur leur 1er opus, Youth & Young Manhood. Aha Shake Heartbreak, deuxième LP du groupe, laisse de côté les influences sudistes au profit d’un rock garage crasseux.
En 2010, le label de Seattle Light in the Attic, spécialisé dans la réédition d’albums injustement méconnus, tire de sa torpeur le premier LP d’un certain Jim Sullivan, dont le destin tragique et les légendes urbaines qui y sont associées en font un auteur-compositeur culte. Avec ses dix titres, U.F.O. enregistré à l'origine en 1969, récits spirituels folk-rock un brin psychédéliques, Sullivan aurait pu accéder à la gloire mais la vie en a décidé autrement, et la sienne fut de courte durée.
Si Miles Davis est l’instigateur du jazz fusion, Frank Zappa est son pendant rock. Le guitariste n’a jamais caché son ambition de créer une musique originale, mêlant les genres. Une étape dans ce sens est atteinte par l’artiste avec la parution du double album de The Mothers Of Invention, Uncle Meat, plongée profonde dans ses influences jazz et classiques.
Après quatre albums studios et de multiples tournées à travers le monde, l’album concert pourrait sembler un passage obligé. Plus qu'un simple live, Ben Harper Live from Mars regroupe 13 titres en solo et 12 titres électriques avec The Innocent Criminals.
Lorsque EMI publie The Dark Side Of The Moon le 24 mars 1973, d’innombrables fans du Floyd en ont déjà entendu des extraits. Peu d'entre eux se doutent que ces nouveaux titres de leur groupe fétiche se vendront à plus de 25 millions d’exemplaires et que Pink Floyd deviendra un dinosaure, un titan mondial, presque une marque déposée.
À bien des égards, Sticky Fingers marque un nouveau départ pour le groupe : c’est le premier album à paraître sur son propre label, Rolling Stones Records, et le premier enregistré avec Mick Taylor qui vient de rejoindre le groupe. Outre son jeu de guitare, il est l’artisan avec Jagger de nombreuses chansons. C'est un peu "l'album des deux Mick ».
Après avoir quitté Steel Mill, son groupe de hard rock, le jeune Springsteen entame l’écriture de son premier album solo. Les textes, tirés de ses expériences personnelles, marquent un changement radical dans son écriture. Emmené par « Blinded By The Light » et « Spirit in the Night » et leurs arrangements résolument jazz, Greetings est à mi-chemin entre un folk Dylanesque et l’exubérance rock de Van Morrison.
En 1969, les Doors déboussolent leurs fans en changeant leur fusil d’épaule avec The Soft Parade. Sur cet album moins viscéralement rock’n’roll, Jim Morrison ne signe que la moitié des compositions et le guitariste Robbie Krieger prend l’ascendant côté plume et étoffe même l’instrumentation du groupe californien.
Le 22 novembre 1968, les fab four publiaient un neuvième album double et blanc, fourre-tout grandiose enregistré dans une période de tumultes. A cette époque, les quatre font leur révolution. Pas celle des étudiants descendus dans les rues pour signifier leur ras-le-bol de ce qu’incarne les adultes. C’est avec eux-mêmes que les Beatles en décousent.
C’est à l’automne 1971 que la nouvelle déclenche une énorme joie dans les bureaux des disques Atlantic : le quatrième album de Led Zeppelin, groupe mammouth, sortira bien avant Noël, en dépit d’un mixage long et périlleux. Mais, douche froide, lors d’une conférence de presse, l’immense Peter Grant, gargantuesque manager, lâche sa bombe : ses poulains exigent — fait sans précédent — une pochette sans nom, sans titre, sans numéro de catalogue, ni référence.
Deuxième album des Stooges, “Fun House” porte à son paroxysme le rock’n’roll des pionniers (Gene Vincent et Vince Taylor) tout en utilisant la technologie de l’époque (murs d’amplis, wah-wah), jetant une accolade au free-jazz et se fracassant dans la réalité d’une époque post-hippie que Iggy et ses Stooges, visionnaires, envisagent comme atroce, mais lubrique. En résumé, “Fun House” pourrait bien être tout ce que le rock’n’roll avait jamais promis, des costumes moirés d’Elvis à la montée des gangs de Detroit, 36 minutes d’orgasme électrique.
Cofondateur du Band of Gypsys avec Jimi Hendrix, Buddy Miles a largement contribué au mouvement rock psychédélique des 60's et 70's. Son style unique mêlant funk, soul, jazz et rock a servi d'inspiration et d'influence à ses contemporains et aux générations suivantes. En témoigne son troisième album solo Them Changes.
The Pretty Things, ou l’histoire de rendez-vous manqués… Au moment où sort cet album, cinq ans après leurs débuts discographiques « The Pretty Things », un premier album composé de reprises de Rhythm’n’Blues américain, le groupe de Phil May et de Dick Taylor a déjà connu de nombreuses péripéties.
Après un premier album au succès mitigé, Fox, Walsh et Peters - The James Gang- retournent sans tarder en studio en novembre 1969. C’est au Record Plant de Los Angeles, studio d’enregistrement ultra moderne et toujours sous la houlette de Bill Szymczyk, que nos compères gravent ce chef d’œuvre bicéphale, une première partie électrique et une seconde semi-acoustique.
Ni le nom du studio ni le titre de la chanson ne sont du meilleur augure. Durant les premiers jours d'octobre 1970, une équipe de musiciens est réunie à Sunset Sound Recorders afin d'y terminer l'enregistrement d'une composition de Nick "The Greek" Gravenites, Buried Alive in the Blues... Seule manque la chanteuse., d'ordinaire ponctuelle.
Au cours de l’année 1967, l’Experience mené par Hendrix a donné pas moins de 255 concerts en Europe et aux Etats-Unis et enregistré deux albums. Are You Experienced et Axis: Bold As Love. Or, 1968 s’annonce sous les mêmes auspices. Pour tenir le coup, le groupe a recours à une multitude de drogues. Au point que le batteur Mitch Mitchell se promène en permanence avec une mallette
Tout le monde se souvient du disque qui l'a fait passer du côté obscur. Pour certain, c'est la B.O. de Pump Up The Volume - un film sorti en toute discrétion en août 1990, l'histoire de Mark Hunter (Christian Slater), un lycéen timide de la banlieue de Phoenix, Arizona, qui se lâche, la nuit tombée, sur les ondes d'une radio pirate installée dans sa chambre.
En 1991 "Nevermind" inondait la planète de ses riffs inoubliables, propulsant nirvana au firmament. Une trajectoire incroyable, défiant les basiques du business : un groupe indé du fin fond de l'état de washington, totalement inconnu du grand public quelques mois auparavant, imposait le son et l'esprit du grunge à la planète rock.
En juin 1973, une dernière tournée américaine achève de fatiguer le groupe puis chacun part en vacances, les premières depuis des années ; Mason et sa femme en profitent pour s’installer près de Vence, sur la Côte d’Azur, à deux pas de la maison où réside un certain Bill Wyman !
En 1997, la sortie d'OK Computer, troisième album du groupe, ressemble à une consécration. Impossible de rester de marbre, en retrait, quand on s'abandonne à ces mélodies entêtées et entêtantes, tout en mid-tempos lascifs, à ces montages harmoniques à la pureté insolente.
Aussi torturé que celui d’un Todd Rundgren, le génie protéiforme de David Axelrod n’avait pas son pareil dans les années soixante et soixante-dix quand il s’agissait d’arranger ses contemporains.Les Electric Prunes en témoignent au travers de leur album le plus bigarre, une espèce de messe en latin dont un morceau servirait de fond sonore à la scène de trip sous LSD dans le film Easy Rider.