Bill Withers Live at Carnegie Hall, un classique du genre

Enregistré en novembre 1972 au Carnegie Hall (New York) et publié début 1973, le double album Live at Carnegie Hall propose un instantané de la tournée donnée par l'auteur-compositeur-interprète américain Bill Withers dans le sillon de la sortie de son second classique, Still Bill. De l’incontournable Lean On Me au cultissime Ain’t No Sunshine, Withers signe avec ce recueil l'un des disques live les plus remarqués d'une décennie riche en classiques du genre.

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Workin’ Together (Ike et Tina Turner), deux enfants terribles chauffés à blanc

En 1971, Ike & Tina enregistrent l'album Workin' Together publié par Liberty Records qui va passer une dizaine de mois dans le hit-parade américain, en grimpant jusqu'à la vingt-cinquième position. Décidément rock, il contient une moitié de titres signés Ike Turner, Eki Renrut (son pseudo) et Aillene Bullock (autrement dit Tina). Le reste étant consacré à un choix de reprises impeccables dont Get Back des Beatles, Proud Mary de Creedence Clearwater Revival et Ooh Poo Pah Doo de Jessie Hill.

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I Want You (Marvin Gaye), une âme funk, lyrique et obsessionnelle

La peinture du grand Ernie Barnes utilisée pour la pochette d’"I Want You" résume à la perfection cet album paru en mars 1976 : dans un sous-sol enfumé, des couples s’abandonnent à des sons chauds et cuivrés. Torride ! Dans la réalité, Marvin Gaye signe ici la suite de "Let’s Get It On" dont il donne une version très influencée par le disco qui fait alors fureur. Mais un disco gorgé de funk pur. Dédié à celle qui deviendra sa seconde femme, Janis Hunter, I Want You garde une âme funk, lyrique et obsessionnelle.

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Donny Hathaway Live, concert culte au Bitter End New York

De son vivant, Donny Hathaway n'aura laissé que trois albums studio et un live. Ce live, c'est celui du Bitter End de New York paru en 1972. L’effervescence y est palpable et le public, qu'on sent en osmose totale avec son chanteur-prêcheur, devient un membre de l'orchestre à part entière. Live oblige, une grande place est laissée à l’improvisation qui illustre à merveille la virtuosité et le groove de cet auteur compositeur trop rapidement disparu.

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Still Bill (Bill Withers), 2ème opus et album de la consécration

Le second album de Bill Withers reste l’un de ses plus grands chefs d’œuvre. Sorti en 1972, Still Bill est porté par de véritables joyaux de soul/folk tels « Lean on me », « Use Me » ou « Kissing My Love ». Le reste des titres, tout autant séduisant, va de ballades lancinantes à des rythmes plus funky sur lesquels la voix tantôt veloutée tantôt râpeuse du chanteur vient se poser. L’habillage musical dressé par Benorce Blackmon (guitare), Melvin Dunlap (basse), James Gadson (percussions) et Raymond Jackson (claviers et arrangements) donne au disque un charme supplémentaire.

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Lou Bond, unique LP du troubadour full soul

Classique presque oublié, l'album éponyme de Lou Bond, sorti en 1974 sur We Produce, une filiale du label Stax, est un pure produit de son époque. Une collection de titres gorgées d'images d'une époque chaotique - injustice sociale, guerre du Vietnam. L'écriture et le chant de Bond, ainsi que ses talents de compositeur et d'arrangeur, en font un album rare où la musique et le message sont en parfaite harmonie.

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Perfect Angel (Minnie Riperton), deuxième EP de la soul woman dotée d’une voix aux quatre octaves

Deuxième LP de la soul woman Minnie Riperton, Perfect Angel sort en 1974. Album de platine la même année, “Perfect Angel” est supervisé par un certain Stevie Wonder qui, non content d’endosser les habits de multi-instrumentiste et de producteur, offre deux titres mémorables, Take A Little Trip et Perfect Angel, à celle qui venait de contribuer à son récent “Fulfillingness’ First Finale”.

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What’s Going On (Marvin Gaye), chef-d’œuvre de soul engagée

Alors que l'Amérique se bat avec ses propres démons, intérieurs (la ségrégation) et extérieurs (le Vietnam), Marvin Gaye publie un chef d'œuvre de soul consciente. Avec sa prose engagée, What's Going On qui parait le 21 mai 1971 sort le label Motown du gentil rêve américain pour le confronter aux réalités de son temps. Marvin Gaye fait groover son serment politique et social comme nul autre. Une magistrale symphonie, savamment dosée, où les cordes hypnotisent le rythme et les chœurs.

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Rashida (Jon Lucien), une tempête tropicale…tranquille

Doté d'une voix de baryton riche et expressive, ses chansons sont des récits poétiques empreins d'espoir, d'harmonie et de spiritualité. Des paraboles d'un amour perdu, d'un amour retrouvé et de relations pleines de promesses. Avec un style qui n'appartient qu'à lui, il mêle R&B, pop, soft jazz à des rythmes caribéens et brésiliens. Une tempête tropicale tranquille.

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Ghetto: Misfortune’s Wealth (24 Carat Black), opéra conceptuel soul devenu culte

Adopté au début des années 90 par la scène groove britannique et plus tard samplé par Digable Planets et Jay-Z, Ghetto : Misfortune's Wealth est le premier et unique LP du collectif 24 Carat Black. L'album concept du producteur et compositeur Dale Warren, sorti à l'automne 1973, a même mis au défi son public cible de l'adopter.

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Barry White Sings for Someone you Love, soul symphonique outrancièrement romantique

En 1977, Barry White Sings for Someone you Love, avec son inénarrable pochette poilue, arrive après une légère période d’essoufflement et s’efforce de renouveler la formule. Une ambiance et des arrangements plus feutrés, des chansons qui ne sont pas des machines à danser serrés mais des ballades engourdies, ralenties, taillées sur mesure pour les moments de baratin érotique et des harmonies plus classiques.

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Isaac Hayes Black Moses, double LP de rhapsodies soul orchestrale

A ce stade de son règne, Stax, son label, n’est plus en mesure de refuser ses caprices. Pas même un projet pharaonique tel que Isaac Hayes Black Moses, double album imposant par les moyens techniques (six ingénieurs du son !) et le caractère épique de son contenu, la plupart des morceaux, véritables rhapsodies soul orchestrale, oscillant entre sept et dix minutes. Jusqu’à l’emballage cruciforme qui explose conventions et budgets.

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Isaac Hayes, Black Moses Tennessee

Instrumentiste, compositeur, arrangeur, producteur et acteur, Isaac Hayes a su imposer ses innovations musicales en dehors de la sphère du grand public, qui n'a parfois retenu de lui que l'image restrictive d'un crooner romantique. Son influence est manifeste sur certains de ses prestigieux contemporains, comme Marvin Gaye, Curtis Mayfield ou les Ohio Players.

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Motown Records, la great black music selon Berry Gordy Jr

Jackson 5, Marvin Gaye, Stevie Wonder, Smokey Robinson ou les Supremes. Ce ne sont que quelques-uns des représentants d’un son qui a séduit toute la planète. La famille Motown et son maître à penser Berry Gordy Jr, compositeur, producteur et surtout homme d’affaires. Pas le genre à se contenter de quelques tantièmes, prélevés sur les droits d’auteur. Dans les années 60, il bâtira un véritable empire.

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Innervisions (Stevie Wonder), des titres unis par la brume d’une foi attristée

En mai 1973, Stevie Wonder organise en douce, sur un parking de New York, un rendez-vous avec des policiers de la ville. Il souhaite glisser, dans une chanson, Living for the city, qu'il arrange comme un film, les dialogues réalistes d'une arrestation brutale. Le chanteur tient dur comme fer à des voix authentiques. Le moindre détail l'obsède, son inspiration est aiguisée comme une lame.

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Night beat (Sam Cooke), l’album le plus intimiste du soul man

Sam Cooke vient d'obtenir un nouveau contrat chez RCA qui lui permet d’entrevoir sa carrière d’une façon plus audacieuse en ayant le contrôle total de ses enregistrements. C’est ainsi qu’en décembre 1963 sort l’album Sam Cooke Night Beat. L’œuvre surprend par son traitement instrumental, minimaliste, Cooke ayant décidé de mettre pour la première fois sa voix en avant. Le résultat est d'une efficacité frappante.

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Dusty in memphis (Dusty Springfield), rencontre d’une diva blanche avec la musique noire américaine

En 1968, l'avenir semble scellé. La pop est out et le rock psyché in. Les interprètes de sexe féminin ont du mal à trouver des chansons à succès. Dusty Springfield ne fait pas exception. Ses derniers tubes, que ce soit d'un côté de l'Atlantique comme de l'autre, remontent à l'été 1966. Ahmet Ertegun, directeur visionnaire d'Atlantic Records, n'a pas d'idée précise sur ce qui deviendra Dusty in memphis mais comprend qu'elle est une interprète aussi douée qu'Aretha Franklin.

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Bande originale The Blues brothers, croisade soul contre déferlante disco

La bande originale du film The Blues brothers est avant tout le symbole d'une croisade, celle menée par le duo comique révélé par l'émission télé Saturday Night live pour défendre la soul, la seule, la vraie, contre les outrages commis par la tragique déferlante disco. Ce qui avait commencé comme une chouette idée de sketch, pour les frères Joliet Jake et Elwood Blues (John Belushi et Dan Aykroyd), se transforme rapidement en phénomène populaire.

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Roberta Flack, l’art de transcender les couleurs et les genres

Ses complexes l'ont très tôt poussée à se réfugier dans le piano et le chant. Grâce à une voix diablement sensuelle, une détermination hors norme et surtout sa vision de musicienne qui l'a conduite dans des univers très éloignés du périmètre soul dans lequel on a voulu la cantonner, elle est devenue une artiste totale, qui a réussi à sublimer son propre destin. Et si elle reste l'immortelle interprète de killing me softly with his song, son talent va au-delà de cette seule chanson.

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Donny Hathaway, génie de la Chicago Soul

Musicien surdoué, compositeur et arrangeur brillant, chanteur d’exception, Donny Hathaway a donné naissance à un formidable héritage musical en trois années d’activité intensive couronnées par une série de hits en solo, mais aussi en duo avec Roberta Flack. Cet artiste torturé qui, à l'instar d'autres légendes soul comme Otis Redding, Sam Cooke ou Marvin Gaye, eu une carrière fulgurante écourtée par une fin tragique.

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Eli And The Thirteenth Confession (Laura Nyro), mélodies vagabondes et ensoleillées

En 1968, alors qu'elle est invitée au festival de Monterey pour son deuxième concert, elle se fait huer et jeter de scène. On imagine bien le public hippie s’insurger contre la poésie de ses textes qui introduisent parfois des figures de l'Ancien Testament, comme dans Eli's Comin, où l'amant apparaît sous la forme d'un ange.La même année, Laura Nyro enregistre son deuxième album intitulé "Eli And The Thirteenth Confession".

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Killing Me Softly (Roberta Flack), l’aboutissement d’une longue histoire mêlée de légende urbaine

Pianiste de formation classique, Roberta Flack fait partie, avec Donny Hathaway ou Bill Withers, d'une génération de chanteurs soul intimistes qui s'est imposée au début des années 70. Bien loin de ses premières armes gospel à l'église baptiste, la native de Caroline du Nord joue sur le même terrain pop sophistiqué que ses contemporaines blanches Carole King ou Carly Simon, avec, en bonus, une voix aux inflexions jazzy. Si le morceau titre, ballade émouvante et énorme tube (qui sera revisité par les Fugees), reste le plus connu de cet album de 1973, les autres titres sont de la même qualité, notamment une version de "Suzanne" de Leonard Cohen.

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What Color Is Love (Terry Callier), un folk cosmique

Sorti en mars 1973, What Color Is Love, troisième LP de Terry Callier représente un des sommets de sa carrière. Produit par Charles Stepney, dont le travail avec Cadet/Chess records, Rotary Connection et Earth, Wind & Fire lui ont valu une certaine reconnaissance, What Color Is Love regorge d'influences Funk, Rock, Folk, Jazz et même Classique.

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Bobby Womack, Hollywood Boulevard dans une Cadillac

Bobby Womack chante sa foi, ses amours déchus et sa propre rédemption. S'il fallait ne garder qu'un cliché symbolique de la carrière de Bobby Womack, ce pourrait être cet adolescent en panne sur Hollywood Boulevard dans une Cadillac payée par Sam Cooke.

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Cold fact (Sixto Rodriguez), premier LP du sugar man

Cold Fact, produit en 1969 et sorti l'année d'après sur un tout nouveau label subsidiaire de Buddah Records, Sussex, fut un des plus obscurs bides et l'un des disques les plus rares de la période. Même pas rare, en fait, puisque personne ne le cherchait, ne figurant sur aucune «liste» de collector.

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Monterey pop festival, premier festival de musique contemporain

Le monterey pop festival, en juin 1967, constitue le premier véritable festival de musique tel qu’on les conçoit aujourd’hui avec une billetterie, la vente de produits dérivés (alimentation macrobiotique à l’époque, achat de fripes) et la succession des groupes sur scène.

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Bill Withers

Bill Withers, à contre courant des tendances urbaines du R&B

Artisan discret d’une soul honnête et sincère, Bill Withers est l’une des grandes voix noires américaines des années 1970. La nostalgie est une bénédiction pour le troubadour Bill Withers qui puise son répertoire dans la mémoire du vécu. et si le créateur de « lean on me » nous montre que le succès s'est inscrit tardivement dans son parcours, c'est parce que la maturité, par définition, est affaire de temps.

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Marvin Gaye, vie et mort du prince de la soul

Marvin Gaye, vie et mort du prince de la soul

Le chanteur, auteur-compositeur et producteur de soul américain Marvin Gaye a, dans une large mesure, ouvert la voie à l'ère de la musique populaire des années 1970 émancipée de la dictature des producteurs et placée sous le contrôle des artistes. Marvin Gaye, Marvin Pentz Gay , naît le 2 avril 1939 à Washington (D.C.). Son père est un prédicateur pentecôtiste ; sa mère est domestique. Marvin chante à l'église évangélique de son père à Washington et devient membre d'un groupe de doo-wop connu au niveau national, les Moonglows, dirigé par Harvey Fuqua, l'un des principaux maîtres du genre, qui transfère le groupe à Chicago.

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Talking Book (Sevie Wonder), You Are The Sunshine Of My Life, Superstitious…

L'année 1972 est un grand huit émotionnel pour Stevie Wonder. Son mariage bat de l'aile et il subit un grave accident de voiture qui le plonge quelque temps dans le coma. Côté scène, il tourne avec les Stones et séduit du même coup un large public blanc, contribuant à briser les carcans raciaux.

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