Simba (O’Donel Levy), LP envoûtant de soul jazz

Quatrième album du guitariste O’Donel Levy pour le label Groove Merchant, « Simba » réuni la crème des musiciens de studios des 70's : le légendaire batteur de studio Steve Gadd, Cecil Bridgewater au Flugelhorn, la basse de Tony Levin et les arrangements de Manny Albam. Sorti en 1973, Simba est un album brûlant de soul-jazz funky.

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A new perspective (Donald Byrd), pièce atypique entre jazz et gospel

Pilier du mouvement hard-bop avec Horace Silver et Art Blakey, Donald Byrd a toujours expérimenté de nouvelles manières de voir le jazz. Ainsi, en 1963, il enregistre pour Blue note records une pièce atypique, A New Perspective, mélange de jazz et gospel à la limite de la musique de film, intégrant des voix et des instrumentations plus complexes. Le fameux “Cristo Redendor” marque cette envie d’aller vers de nouveaux horizons.

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Dizzy Gillespie, Swing Low Sweet Cadillac, live au Memory Lane de Los Angeles

Sortie sur le mythique label Impulse, Swing Low Swing Cadillac regroupe les sessions live enregistrées les 25 et 26 mai 1967 au Memory Lane de Los Angeles. La période est propice aux grooves saupoudrés d'influences africaines et latines. On retrouve sur cet album live la folie des concerts du maître au jeu si singulier sur des titres tels l'excellente reprise de "Mas Que Nada', ou de goûter au spleen bluesy de ‘Bye'.

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Duke Ellington & John Coltrane, in a Sentimental Mood

Duke Ellington & John Coltrane, c'est la rencontre de deux générations : Ellington, le pianiste aristocrate du jazz, et Coltrane, le jeune loup du saxophone, celui qui pourrait être largement son fils et qui est en train d’emmener la musique de son glorieux aîné vers des contrées insoupçonnées. Au programme : des standards (comme "In a Sentimental Mood"), des nouvelles compositions d'Ellington et un titre signé Coltrane ("Big Nick").

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Hejira (Joni Mitchell), la symbiose selon Mitchell et Pastorius

Après l’aventureux The Hissing of Summer Lawns, Joni Mitchell sort Hejira en 1976, encore plus abouti et magique. Composé à la guitare durant un trajet en voiture entre New York et Los Angeles, l’album évoque un voyage intérieur avec incursion dans des paysages musicaux inexplorés dans le rock et la pop. Le titre est significatif : en arabe Hejira désigne le départ de son foyer. Pour Joni Mitchell, il s’agit plutôt d’un « vol » à l’intérieur d’elle-même et de ses émotions. La tapisserie musicale fournie de The Hissing of Summer Lawns fait place à des paysages épurés et austères.

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The Legendary Marvin Pontiac, l’imposture délicieuse signée John Lurie

Sorti tout droit de l'imagination de John Lurie, Marvin Pontiac est un musicien afro-juif, l'album proposant même une notice biographique retraçant la vie difficile de ce génie musical, la pochette du disque étant censée être une des rares photographies du mystérieux musicien. Avec ses complices Martin Medeski, Kenny Wollesen, Marc Ribot, Steven Bernstein, et Angélique Kidjo, le leader des Lounge Lizards recompose le temps d'un disque une imposture délicieuse.

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Tago Mago (Can), pierre philosophale du rock underground des 70’s

Mélange de rock tribal, répétitif, de dance music postpunk et d’expérimentation free ultime, l’univers de Can atteint une sorte de sommet barge sur son 3ème LP Tago Mago, publié en février 1971. Le cerveau du gang de Cologne alors composé d’Holger Czukay, Michael Karoli, Jaki Liebezeit, Irmin Schmidt et Damo Suzuki n’est pas dérangé, juste ouvert à toutes les influences possibles susceptibles de déstabiliser le rock’n’roll d’alors.

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Shades of Blue (Madlib), main basse sur le catalogue Blue Note

Shades of Blue est le fruit d'un projet unique où l'un des plus grands noms du hip-hop indé, Madlib, s'approprie le plus beau catalogue du jazz. Visionnaire poétique et hyper productif connu notamment pour ses collaborations avec J-Dilla (Jaylib), MF Doom (Madvillain) et Talib Kweli, Madlib se lance dans une aventure sans pareil en 2003 quand le label Blue Note lui donne accès à ses archives. Madlib revisite le "Mystic Brew" de Ronnie Foster, le "Footprints" de Wayne Shorter mais aussi des titres de Donald Byrd...

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Prelude (Eumir Deodato), sommet d’une odyssée jazz-funk chez CTI

Figure emblématique du pop-funk des 70's, le nom d'Eumir Deodato reste indéfectiblement associé à sa reprise d'Also Spracht Zarathoustra, de Richard Strauss issu de son premier LP pour le label CTI. Enregistré à New York en trois jours en Septembre 1972, la formule, simple, tient dans la réinterprétation, entre autres, d'airs du répertoire classique à la sauce moderne (piano électrique Fender Rhodes, pédale wah wah). Le disque doit beaucoup aux prodigieux rythmes syncopés du guitariste John Tropea comme à ses soli qui louchent du côté du meilleur du jazz rock.

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B.O. de Bullitt (Lalo Schifrin), mètre étalon musical du polar urbain

La bande originale de Bullitt, petit thriller policier parano de Peter Yates dont l'histoire retiendra surtout la prestation de Steve McQueen, est un modèle de raffinement mélodique, rythmique et harmonique. L'œuvre de Lalo Schifrin emprunte aussi bien au jazz qu'à la pop music, au blues qu'à la musique brésilienne. Avec cette bande son, Lalo Schifrin hisse les canons du scoring thématique et place haut la barre pour les B.O. à venir.

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Thembi (Pharoah Sanders), hanté par l’Afrique et la spiritualité des ancêtres

Sorti en pleine période free, "Thembi", nommé ainsi en hommage à sa femme sud-africaine, est le quatrième album du multi-instrumentiste Pharoah Sanders pour le label Impulse!. Le saxophoniste y repousse encore les limites du jazz, en y intégrant des éléments venus d’ailleurs, et d’Afrique en particulier : saxophone ténor, alto et soprano, flûte alto, fifres, bailophone, sanza, corne de vache et , sifflets d'oiseaux.

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Light As A Feather (Chick Corea), combo de progressive samba

Le Return to Forever de Chick Corea incarna tellement le jazz-rock au milieu des années 1970 qu'on en oublierait presque ses débuts, plus paisibles, et surtout ses flirts avec la musique brésilienne. Enregistré en octobre 1972 à Londres, ce deuxième opus de Return To Forever est un nouveau sommet de fusion entre jazz, samba et rock.

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Nina Simone Sings The Blues, retour aux sources d’un son brut

Sorti à l'aube du Summer of love de 1967, Nina Simone Sings The Blues est la confirmation d'une musicienne totale, autant chanteuse que pianiste, qui reprend à son compte, sous la houlette du blues, les plus grandes pages de la culture américaine. En se réclamant autant du divertissement populaire (George Gershwin) que de l'engagement des Noirs et de leurs luttes pour les droits civiques (Langston Hughes), Nina Simone s'apprête à devenir une icône indétrônable, incarnation féminine et féministe de l'intégrité et de la passion.

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Spirits Known And Unknown (Leon Thomas), singulier yodel aux consonances amérindiennes

Tous les musiciens défricheurs de nouveaux territoires, Armstrong, Parker, Coltrane, présentent un point commun: celui d'avoir écouté, disséqué, absorbé ce qui précédait, avant de se risquer à expérimenter. Leon Thomas fait partie de ce club très fermé des Magellan du jazz. Sur « Spirits Known And Unknown » sorti en 1969, Thomas montre toute l’étendue de son chant caractérisé par un mélange de voix gospel grave et intense et d'effets proches du yodel tyrolien, l’inventeur d’un scat particulier entre chant tyrolien et psalmodie amérindienne.

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Expansions (Lonnie Liston Smith and The Cosmic Echoes), jazz fusion nimbé de spiritualité

Au panthéon des pianistes électriques de jazz 70’s, Lonnie Liston Smith figure juste derrière Herbie Hancock, Joe Zawinul et Chick Corea. La série d'albums qu'il enregistrera pour le label Flying Dutchman avec sa formation, les Cosmic Echoes, connaitra une popularité considérable. Entre groove cosmique et jazz fusion nimbée de spiritualité, Expansions, sorti en 1975, propulse le génial clavier dans la cour des Grands Leaders.

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Much Les (Les McCann), une soul jazz lâche et inspirée

Passé un peu inaperçu à sa sortie, éclipsé par le monumental « Swiss Movement » sorti la même année, sur lequel figure le saxophoniste Eddie Harris, « Much Les » se distingue de la discographie de McCann par son style soul jazz accompagné d'une subtile section de cordes qui fournit la saveur dominante de l’album. La ballade quasi mystique « Benjamin » n’aura pas échappé aux rappeurs marseillais IAM, samplée sur « C'est donc ça nos vies », titre de la B.O. de MaCT va craquer.

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Jacques Loussier, variations sur les Gnossiennes d’Erik Satie

Formé à la musique classique au Conservatoire de Paris, fan de jazz, accompagnateur dans les années 50 et 60 de quelques cadors de la chanson française (Sauvage, Ferré, Aznavour, …), Jacques Loussier n’a eu de cesse de faire se croiser les genres, faire swinguer à la sauce jazz le répertoire de Bach, Beethoven. Dans les années 90, le label américain Telarc Jazz lui propose de poursuivre le chantier de ses improvisations jazz sur du classique. Sur son opus consacré à Erik Satie, Loussier reprend ce qui constitue la référence pour le public, à savoir les Gnossiennes et les Gymnopédies.

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Jazzmatazz vol. I + Guru, une fusion inédite entre rap et jazz

Sorti en 1993, le 1er projet solo du leader des légendaires gangstarr, 'Jazzmatazz Vol.1' annonce une série d'albums concept qui vont impacter durablement le Hip-Hop et le crédibiliser auprès des plus sceptiques. En faisant appel à de grands noms du jazz tels que Donald Byrd, Roy Ayers ou encore Lonnie Liston Smith et Brandford Marsalis, Guru rend un hommage appuyé au jazz et démontre l'importance du rap à une époque ou ce dernier est encore regardé de haut.

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Getz/Gilberto (Stan Getz & João Gilberto), mètre étalon mondial de la bossa nova

Succès et qualité sont comme le Soleil et la Lune : ils se courent après sans jamais se rencontrer, sauf, lors de rares éclipses.Tel est le cas de Getz Gilberto, un classique dont le succès commercial doit beaucoup à un concours de circonstances et à quelques malentendus.

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This Is Mainstream, pépites jazz exhumées du catalogue Mainstream Records

Compilés par le cinéaste Judd Apatow et sa sœur Mia, les petits-enfants de Bob Shad, les 13 titres de This Is Mainstream réunissent des talents aussi divers que Saundra Phillip, dont le “Miss Fatback” se rapproche du heavy-funk de Betty Davis, Afrique et sa reprise du “Kissing My Love” de Bill Withers assistée par Chuck Rainey

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African Rhythms 1970-1982 (Oneness of Juju), chaînon manquant entre Pharoah Sanders et Kool and the gang

Oneness of Juju est une comète qui a traversé le ciel des années 70, et qui n’a jamais cessé sa course depuis. Le groupe, rebaptisé Plunky and Oneness en 1988 continue d’exister sous la houlette de l’un de ses fondateurs, le saxophoniste James Plunky Branch. African Rhythms 1970-1982 retrace le parcours de ce groupe explosif, à travers ce concentré de morceaux dansants où l’afro-jazz se mêle au funk, au blues, à la soul et aux polyrythmies de la batucada brésilienne.

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A Livingroom Hush (Jaga Jazzist), une émeute sonore

Formés au milieu des années 90 autour du noyau dur, le percussionniste Martin Horntveth, de son frère multi-instrumentiste Lars (14 ans à l'époque), de sa sœur Line au tuba, et d'une myriade de musiciens en devenir, le collectif norvégien Jaga Jazzist a connu une notoriété grandissante suite à de nombreuses productions notamment au coté de Bugge Wesseltoft, Motorpsycho, Big Bang. Le collectif ne connais aucune frontière s’adonnant à toutes les formes de musique, de l’électro au nu-jazz en passant par le rock.

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Smiling & Waving (Anja Garbarek), pop futuriste et spleen velouté

Avec Smiling & Waving, son troisième album, la norvégienne Anja Garbarek se démarque de ses précédents opus. Entourée de deux anciens membres de Japan (Steve Jansen et Richard Barbieri) et Mark Hollis de Talk Talk, elle mêle avec une touche unique de sombres univers : sonorités futuristes, musique de cabaret, jazz, joués sur des instruments traditionnels comme violon et piano dans une pop intimiste chargée de spleen.

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Frank Zappa, rocker hybride débridé métissé de musiques noires

Rocker métissé de musiques noires ayant des accointances avec les harmolodies d’Ornette Coleman, le jazz d’Eric Dolphy, l’écriture polyphonique de la Renaissance, la musique classique indienne, le Sprechgesang ... Frank Zappa, hybride débridé fait exploser les barrières en égalisant un terrain où John Cage et Elmore James sont indissociables et sur lequel il invitera, notamment lors de ses concerts, Archie Shepp et Sting, Michael Brecker et Roland Kirk.

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Funky Stuff (Jiro Inagaki & Soul Media), crème du rare groove japonais

Parmi les productions de jazz fusion nippone, l’opus instrumental de Jiro Inagaki & Soul Media Funky Stuff atteint des sommets. Cet album jazz-funk qui se veut résolument afro-américain, allie l'éclat du jazz rock et l'élasticité de la great black music.

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Rashida (Jon Lucien), une tempête tropicale…tranquille

Doté d'une voix de baryton riche et expressive, ses chansons sont des récits poétiques empreins d'espoir, d'harmonie et de spiritualité. Des paraboles d'un amour perdu, d'un amour retrouvé et de relations pleines de promesses. Avec un style qui n'appartient qu'à lui, il mêle R&B, pop, soft jazz à des rythmes caribéens et brésiliens. Une tempête tropicale tranquille.

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Mild Maniac (Volker Kriegel), la rudesse du rock et la souplesse du jazz

Considéré comme l'un des protagonistes du jazz rock en Allemagne, le guitariste et compositeur Volker Kriegel a joué un rôle décisif dans le développement de ce style en Europe. Se situant quelque part entre Pat Metheny, John Scofield, ou John McLaughlin, Kriegel a exploré un large éventail de sons acoustiques et électriques s'ouvrant à de nombreux univers, cultivant parfois un son de sitar ou un esprit folk. Mild Maniac, quatrième album chez MPS, constitue le pinacle de la carrière de Kriegel.

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Mo Better blues, bande son jazz pré-coltranien du Spike Lee joint

La bande sonore de Mo Better Blues est écrite et interprétée par Branford Marsalis et Terence Blanchard. Leur style ? Néo-classique, solide, pré-coltranien, dans le genre des Jazz Messengers de la fin des années cinquante. Retour à leurs sources, sous la houlette de Bill Lee, le père de Spike, qui est crédité comme auteur d'une partie de la musique originale.

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Winter In America (Gill Scott-Heron), portrait de la décadence économique américaine

En 1973, Gil Scott-Heron vient d’enregistrer deux albums pour Flying Dutchman, Pieces Of A Man et Free Will, qui comptent parmi ses plus réussis. Mais le torchon brûle avec Thiele. Après que le producteur a refusé de faire figurer à côté de son nom celui de son alter ego de toujours Brian Jackson, Gil prend ses cliques et ses claques et enregistre avec Brian un album pour Strata East

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