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Sortie sur le mythique label Impulse, Swing Low Swing Cadillac regroupe les sessions live enregistrées les 25 et 26 mai 1967 au Memory Lane de Los Angeles. La période est propice aux grooves saupoudrés d’influences africaines et latines. On retrouve sur cet album live la folie des concerts du maître au jeu si singulier sur des titres tels l’excellente reprise de « Mas Que Nada’, ou de goûter au spleen bluesy de ‘Bye’.

À ses débuts, le bebop n’est pas reconnu comme partie intégrante du répertoire jazz. Gillespie en complexifie la forme et le rend ainsi plus populaire au sein du milieu. Il créé un langage harmonique inhabituel à partir du swing des années 30, accélère drastiquement les tempos, et met l’accent sur l’improvisation qui vient ponctuer des mélodies soignées et accrocheuses, comme dans Salt Peanuts et Groovin High.

Avant de créer son big band qui popularisera le bebop, Dizzy partage la scène avec les précurseurs du style, Charlie Parker et John Coltrane.

Outre sa musique de légende, c’est son humour qui fait de Gillespie une star. En 1964, il se présente aux élections présidentielles avec un programme pour le moins original : renommer la Maison Blanche pour en faire la Maison du Blues, avec Duke Ellington, Miles Davis, Charles Mingus, Thelonious Monk, Louis Armstrong et Ray Charles pour ministres !

Des badges soutenant sa candidature sont vendus au profit des mouvements pour les Droits Civiques. Lyndon B. Johnson finira par battre le musicien qui renoncera à une deuxième campagne en 1971.

C’est durant ces mêmes années qu’il enregistre Dizzy Gillespie, Swing Low, Sweet Cadillac, concert enregistré en deux jours en mai 1967 au Memory Lane de Los Angeles.

Dizzy Gillespie, Swing Low, Sweet Cadillac

Gillespie, accompagné de ses futurs partenaires de longue date, James Moody et Mike Longo, reprend le gospel « Swing Low, Sweet Chariot », dans une ambiance ghetto afro-cubaine et un style de chant emprunté à Chano Pozo.

Sur « Mas Que Nada » de Jorge Ben, popularisé par Sergio Mendes & Brasil ’66, Dizzy fait de ce standard brésilien un morceau aux accents bebop, swinguant et chaloupé.

Sur « Something in Your Smile « , on peut entendre la voix de Gillespie, inspirée par Eddie Jefferson ou Billy Eckstine, en troubadour romantique.

« Kush », morceau de près de 16 minutes, s’ouvre sur les prêches d’un Dizzy invoquant Mother Africa suivie de la flûte vacillante de Moody. Par son jeu rapide et acrobatique, Gillespie exploite toutes les possibilités sonores de la trompette, jusqu’à ses notes les plus hautes.

Cet album live sera étonnamment populaire. Dizzy Gillespie, tête de pont du be-bop, a, dès ses débuts, aimé côtoyer la musique dansante, latino, caribéenne ou soul. Il réalise, ici, une fusion brulante de swing, de funk, d’afro bop.

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CREDITS :

Enregistré live les 25 et 26 Mai 1967 au Memory Lane, Los Angeles, CA. – Impulse records

Sources : www.lemonde.fr - www.cultura.com - www.radiofrance.fr - www.vialma.com - www.qobuz.com

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