B.O. de Black Caesar (James Brown), le Parrain de Harlem

Devancé dans l'exercice du scoring par Curtis Mayfield, Marvin Gaye et Isaac Hayes, James Brown finit également par s'y coller en 1973. Pour la bande son de Black Caesar, le parrain de la soul laisse les coudées franches à son tromboniste Fred Wesley qui remplace Pee "Wee" Ellis comme arrangeur des JB's. Secondé par Dave Matthews, Fred Wesley peaufine les fonds de tiroirs que le Godfather Of Soul lui a confiés pour venir à bien de cette tâche. Au passage, cette B.O. fournit à James Brown quelques-uns de ses plus beaux hits : "Down And Out In New York City", "The Boss" et "Mama Feel Good ».

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Musique classée X, du porngroove 70s à la française signé Goraguer

Part maudite de son activité dans la musique de film, Alain Goraguer contribua également à de nombreuses B.O. de films porno au moment de l’explosion du genre, dans la seconde moitié des 70s. Le musicien est resté discret sur cette partie de son travail, demeurée longtemps inconnue. Grâce à quelques passionnés, on peut enfin écouter des extraits substantiels de ces B.O. rares rassemblées sur deux compiles. Goraguer, en compagnie de quelques amis, crée sur un tempo laidback un funk moite et lascif qui, là encore, mérite le détour, avec ou sans images.

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B.O. du Mariage Collectif (JP Mirouze), free jazz et volutes psychédéliques

Le Mariage Collectif est une curiosité totale du cinéma post-hippie des années 70. Si ce film érotico-hippie de 1971 n'a, aujourd'hui, pas grand intérêt, sa bande sonore, elle, méritait bien une réédition. Dénichée dans une décharge par le D.A. du label Born Bad, cette œuvre mineure de Jean-Pierre Mirouze alias Jean-Pierre Guigon (et futur Jean-Pierre Sabar au sein du supergroupe French disco Arpadys) est, aux oreilles de tout vintage addict, une sucrerie délicieuse.

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B.O. de Coffy (Roy Ayers), 1ère incursion du vibraphoniste en illustration sonore

Emblématique des films de Blaxploitation, Coffy la panthère noire de Harlem, dans lequel Pam Grier incarne la sexy funky sister qui séduit les hommes, les attire dans ses filets grâce à son décolleté ravageur et à ses œillades langoureuses … infirmière le jour et justicière expéditive la nuit, elle dézingue la moitié du casting au son d’une bande originale légendaire signée Roy Ayers.

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B.O. de la Planète Sauvage, référence absolue de pop psyché avant-gardistes

Si le film d'animation la Planète sauvage a prit un sacré coup de vieux, la musique, elle, s'est formidablement bonifiée avec le temps !  Signée Alain Goraguer, cette bande sonore psychée n’a jamais disparu des radars et s’échange de blog en blog, tenu pour un sommet du genre psychédélique à la française et un moment inspirant pour les musiques électro.

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B.O. de Across 110th street (Bobby Womack/J.J. Johnson), sommet de blaxploitation

Across 110th Street, signé en 1972 par Barry Shear. Un policier sombre et violent à l'image d’Anthony Quinn, mais aussi un manifeste politique pour le droit des minorités, porté par une bande-son signée par le tromboniste JJ Johnson, vétéran du bop alors installé à Los Angeles. Des instrumentaux classieux, et un classique imparable, le thème titre de Bobby Womack and Peace, de la soul dopée aux cordes sensibles

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B.O. de Maldonne (Vladimir Cosma), dépouillement et construction unithématique

Juste avant de devenir l’illustrateur musical attitré des pantalonnades du gaffeur Pierre Richard (et plus tard, de la Boum), Vladimir Cosma a tissé pour ce polar musculeux une fine toile orchestrale (cordes et clavecins de cristal, arrangements vaporeux) sur laquelle la sirène Christiane Legrand fait de la balançoire vocale avec une dextérité et un élan prodigieux.

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B.O. d’il était une fois la Révolution (Ennio Morricone), un certain romantisme doux-amer

Après le triomphe historique d'Il était une fois dans l'Ouest (1968), Sergio Leone retrouve le genre du western et pour la 5ème fois son compositeur fétiche Ennio Morricone. Pour la bande sonore, le compositeur italien renoue avec son sens de l'insolite à travers une instrumentation innovante. Son thème principal, Giù la Testa (du nom du film en italien) donne le ton, avec ses envolées lyriques accentuées par la voix sublime d'Edda Dell'Orso.

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B.O. de Beetlejuice (Danny Elfman), seconde collaboration avec Tim Burton

Comédie fantastique et iconique de Tim Burton, Beetlejuice raconte l’histoire de deux jeunes mariés qui, suite à leur décès, deviennent des fantômes hantant leur ancienne maison. Ils font alors appel à un « bio-exorciste » excentrique (Michael Keaton), afin de faire fuir les nouveaux occupants. Très loin de l’univers de Oingo Boingo (groupe dont il est alors toujours membre), Danny Elfman signe avec Beetlejuice sa seconde collaboration avec Tim Burton – et sa sixième musique de film.

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B.O. du Pacha, Requiem pour une collaboration Gainsbourg Colombier

En 1968, le Pacha, polar sec et fracassant de Georges Lautner, consolide la relation Jean Gabin / Serge Gainsbourg. Gainsbourg et son complice Michel Colombier troussent un historique "Requiem pour un con", à l'accompagnement exclusivement rythmique, pleinement raccord avec le reste de la partition, entre jerks, batacudas et reprises instrumentales du fameux Requiem.

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B.O. de « l’affaire Thomas Crown » (Michel Legrand), presque un film musical

"J'arrivais en Amérique dans le but de vivre de nouvelles aventures après dix ans de cinéma français avec la Nouvelle vague". Quatorze ans après ses débuts de compositeur pour l'image avec les Amants du Tage (1954) d'Henri Verneuil, Michel Legrand, encore auréolé du formidable succès des Parapluies de Cherbourg et des Demoiselles de Rochefort, se donne le challenge de l'Amérique.

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B.O. de Bullitt (Lalo Schifrin), mètre étalon musical du polar urbain

La bande originale de Bullitt, petit thriller policier parano de Peter Yates dont l'histoire retiendra surtout la prestation de Steve McQueen, est un modèle de raffinement mélodique, rythmique et harmonique. L'œuvre de Lalo Schifrin emprunte aussi bien au jazz qu'à la pop music, au blues qu'à la musique brésilienne. Avec cette bande son, Lalo Schifrin hisse les canons du scoring thématique et place haut la barre pour les B.O. à venir.

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Rosemary’s baby (Krzysztof Komeda), pinacle de la collaboration Polanski Komeda

Tout le monde connaît Krzysztof Komeda...sans le savoir. Oui, tout le monde a vu Rosemary’s baby, ou presque. Mais peux connaissent l’auteur de l’intrigante musique du film de Polanski, la berceuse du générique susurrée par une sensuelle voix féminine, n’était autre que le taciturne et charismatique Komeda, Polonais d’origine, venu à Hollywood à la demande de son grand ami et déjà star Roman Polanski.

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Bande sonore de l’Héritier (Michel Colombier), vaporeuse, groovesque, aérienne

Dans la famille des compositeurs-arrangeurs français, Michel Colombier est un homme discret dont le nom s'est souvent effacé derrière ceux de Gainsbourg, Pierre Henry ou Prince. Pour le cinéma, ce caméléon a composé quelques-unes des musiques les plus singulières. Parmi elles, la bande-son du film l’Héritier de Labro fait partie des petits trésors cachés à la fois vaporeuse, groovesque, aérienne.

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B.O. de Paris Texas (Ry Cooder), sublimes tentures de blues épuré

Rarement images et musique auront été autant connectées que dans ce film sorti sur les écrans en 1984. Narrant l’errance de Travis Henderson entre la Californie et un Texas sublimé, Paris Texas sidère le spectateur à la fois par son esthétique, sa photographie et sa musique. La guitare slide de Ry Cooder favorise ce sentiment d’abandon et les longs travellings à travers les chemins d’une mémoire meurtrie.

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B.O. de Midnight Cowboy (John Barry), ballade tragique de Joe Buck et Rico Rizzo

Sorti sur les écrans la même année qu’Easy Rider, Midnight Cowboy a marqué l’histoire du cinéma en étant le premier film classé X à recevoir l’oscar du meilleur film. L'histoire de deux losers rêveurs, Joe Buck, cow-boy benêt qui monte à New York pour vendre ses charmes aux riches bourgeoises frustrées et Rico, arnaqueur à la petite semaine qui le prend sous son aile. Terrain de jeu inhabituel pour le compositeur, John Barry signe une bande sonore soignée, cordes luxuriantes, cuivres, nappes de synthé Moog et un harmonica lancinant de Toots Thielemans.

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B.O. de Superfly (Curtis Mayfield), soul symphonique et funk psychédélique

Après les succès délirants de Sweet Sweetback et de Shaft, les majors s’emparent de la Blaxploitation. Les productions se systématisent, le rare contenu politique est évacué et les scénarios formatés. Pour la plupart, il s’agit de polars en milieu urbain, dont les héros sont des gangsters ou des dealers noirs. Superfly, réalisé par Gordon Parks Jr, ne fait pas exception à la règle. L’histoire d’un dealer qui tente un dernier coup avant de raccrocher. Curtis Mayfield signe la B.O. de ce film étalon de la Blaxploitation et livre une œuvre magistrale.

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Easy Rider, bande-son psyché pour biker movie

Filmé avec deux bouts de ficelle, tourné sans méthode, monté sans respect des règles en vigueur à Hollywood, Easy Rider est un objet radicalement nouveau dans le paysage cinématographique américain à sa sortie en 1969. Film d’une génération, entre flower power et contestation dure, road-movie baigné de musique pop, sa réputation n’a cessé de grandir. Si certains aspects ont mal vieilli, le meilleur réside dans sa forme et une bande sonore mythique, mélange d’acid rock, de bluegrass lysergique et de country rock pastorale.

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Il était une fois dans l’Ouest (Ennio Morricone), hommage vibrant à l’Ouest américain sauvage

Western-opéra s’étirant sur près de trois heures, le film de Sergio Leone, Il était une fois dans l’Ouest doit son succès autant à sa musique qu’à son image. Articulée autour des protagonistes du film, la bande sonore signée Ennio Morricone est, au travers de 13 titres, le plus bel hommage musical qui puisse être rendu au Western. Lyrisme, violence et romantisme sont finement liés dans une interprétation de haute tenue par les fidèles musiciens du Maestro.

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B.O. de Sweet Sweetback’s Baadasssss Song (Melvin Van Peebles), aussi iconoclaste que visionnaire

En 1971, un ovni apparait sur les écrans noirs américains, Sweet Sweet Sweetback's Baadasssss Song. Son auteur, Melvin Van Peebles, réussit le tour de force de réaliser le premier film indépendant noir, sans compromis, dans une industrie contrôlée à 100% par des blancs. Faute de moyens, Melvin Van Peebles endosse les casquettes d’auteur, réalisateur, acteur principal, producteur, distributeur et, cerise sur le gâteau, il écrit et compose ce qui sera la première B.O. de film au coté d’Earth Wind & Fire, pour promouvoir son œuvre.

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Bande sonore du Mépris (George Delerue), répétitive, obsédante et désespérée

En 1963, Godard plane haut sur le cinéma mondial. Le compositeur George Delerue, lui, élève de Darius Milhaud, est demandé partout, de l'écran à la scène où il vient d'accompagner les adieux de Jean Vilar. Leur géniale collaboration est un coup du hasard (l'annulation d'une commande) et donnera naissance à l’une des partitions les plus connues du compositeur. Le thème de Camille, repris par Martin Scorsese dans son film ‘’Casino’’, est à inscrire au panthéon des musiques de film.

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B.O. de Saturday Night Fever (Bee Gees), disco quintessence

En 1975, les Bee Gees sont en passe de devenir des has-been. Dix ans après un départ fulgurant semé de balles comme I Started A Joke, Love Somebody ou Massachussets, le groupe a épuisé toutes ses cartouches dans un chef-d'œuvre méconnu (« Odessa ») pour se retrouver à la traîne des modes, entre soul délavée et pop essorée (« Trafalgar »). Seulement, les Australo-britanniques sont du genre persévérants.

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Bande sonore du parrain (Nino Rota), un recyclage magistral !

Si Nino Rota est l’auteur de quatre symphonies, onze opéras, neuf concertos, il est surtout connu pour avoir écrit quelque 170 bandes sonores pour le cinéma. Le septième art reste l’essentiel de son répertoire notamment celui de Fellini. Pour le Parrain de Francis Ford Coppola, Nino Rota signe une de ses œuvres les plus magistrales, entre opéra et complainte folklorique sicilienne.

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Nino Rota, compositeur prolifique de bandes sonores

Ami magique de Federico Fellini, le compositeur italien Nino Rota a marqué l’histoire du cinéma par ses bandes-originales, notamment celles du Parrain 1 et 2 de Francis Ford Coppola. Compositeur prolifique et éclectique, il a aussi signé des chansons, opéras, ballets et de la musique de chambre, symphonique et sacrée.

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La B.O. de Roy Budd Get Carter, objet de culte certifié

Get Carter (La loi du Milieu) est un de ces films dits cultes qui semblent être avant tout parlants pour une génération donnée dans un pays donné : un film respirant l'Angleterre à chaque moment, une "anglicité" - ici populaire et sordide - inimitable. Passé un peu inaperçu à sa sortie en 1971, Get Carter est devenu trésor national britannique au milieu des années 90. La bande sonore tout aussi culte signée Roy Budd met en avant les bruits d’ambiance et la présence éparse de thèmes lancinant et minimalistes.

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Mo Better blues, bande son jazz pré-coltranien du Spike Lee joint

La bande sonore de Mo Better Blues est écrite et interprétée par Branford Marsalis et Terence Blanchard. Leur style ? Néo-classique, solide, pré-coltranien, dans le genre des Jazz Messengers de la fin des années cinquante. Retour à leurs sources, sous la houlette de Bill Lee, le père de Spike, qui est crédité comme auteur d'une partie de la musique originale.

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B.O. de Peau d’âne (Michel Legrand), fascinant passeport pour l’imaginaire

En 1994, Play-Time éditait pour la première fois la bande originale de Peau d’âne dans son intégralité. L'album rencontra un vif succès, notamment auprès d'une génération dont le film avait marqué l'enfance et qui, avec lui, avait rencontré l'univers de Jacques Demy.

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B.O. de Taxi driver (Bernard Herrmann), dernière œuvre du maitre

Au début des années 1970, Herrmann est persuadé que sa carrière cinématographique est terminée, quand le succès de sa musique du film de Brian de Palma "Sisters" en 1973, redonne à son oeuvre un nouveau souffle. Les propositions de film affluent avec, entre autres, celle de Martin Scorsese pour Taxi Driver.

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La Leçon de piano musique signée Michael Nyman

C’est en 1993 au festival de Cannes que le monde découvre la cinéaste néo-zélandaise Jane Campion grâce à son nouveau film multi-récompensé la Leçon de piano (The Piano). Par la même occasion, le compositeur de musique de film Michael Nyman, accède également à la notoriété puisqu’il a produit, arrangé et composé l’intégralité de la leçon de piano musique sur laquelle le thème principal du film, décliné sous toutes ses formes, est d'une efficacité exemplaire.

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Bande originale de Vertigo (Bernard Herrmann), véritable osmose musicalo-scénaristique

En 1958, cela fait déjà plusieurs années que Bernard Herrmann travaille aux côtés d’Alfred Hitchcock et, s’il a déjà été amené à composer plusieurs bandes sonores pour le « maître du suspense », ce n’est qu’avec la bande originale de Vertigo (Sueurs froides) que les deux hommes vont atteindre une véritable osmose musicalo-scénaristique.

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