Linton Kwesi Johnson Forces Of Victory, dub poésie ultra réaliste

Activiste et artisan majeur de la scène reggae londonienne à la fin des années 1970, Linton Kwesi Johnson est un poète dub hors pair. Révélé par Forces of Victory en 1979, il va plus loin que l'habituel discours inspiré du rastafarisme. Ses références sont sociales, intellectuelles. Accompagné du producteur Dennis Bovell et le Dub Band, Johnson se livre à de formidables imprécations, à la croisée du dub, du reggae et du spoken word, comme si Gil Scott-Heron avait vécu en Jamaïque.

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Linton Kwesi Johnson, père de la dub poetry

Avec ses éternels bouc et chapeau de feutre, la silhouette de Linton Kwesi Johnson - aka LKJ - est aussi marquante que sa voix de baryton. Premier adepte du spoken word à se faire le porte-voix des enfants du Windrush (2ème génération de la diaspora caribéenne), l’artiste n’a eu de cesse de chanter ses strophes à plusieurs générations de fans, et n’a pas volé son titre de père de la dub poetry, la “poésie dub”. Il sera même l’unique poète à être publié de son vivant dans la prestigieuse collection Penguin Modern Classics.

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LKJ Bass Culture, infrabasses et politique en fusion

Un an après Forces of Victory, Linton Kwesi Johnson et Dennis Bovell enregistrent un nouveau chef-d’œuvre, Bass Culture, à haute teneur d’infrabasses et de politique en fusion. Le duo pousse encore plus loin l’épure instrumentale pour ne servir que les mots affûtés de LKJ, le poète au chapeau et aux paroles tranchées, ainsi que la guitare en fil de fer barbelé de John Kpiaye.

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Peter Tosh Legalize It, 1er LP solo du stepping razor

Après des années passées dans l’ombre de Bob Marley, Winston Hubert McIntosh aka Peter Tosh quitte les Wailers pour se lancer en solo. Son premier album, Legalize It, sorti en 1976 démontre qu’il sait parfaitement se débrouiller sans ses anciens camarades. La spiritualité rasta tient une place centrale dans cette œuvre, notamment matérialisée par la chanson titre prônant la légalisation de la marijuana, et tranche avec Equal Rights, plus politique, plus engagé. Cela n’enlève rien à la qualité de l’album dans lequel Tosh ose même mixer des ballades lentes avec des beats groovies.

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Bush Doctor (Peter Tosh), inoubliable ode à la weed

Bush Doctor, qui signifie "sorcier" en français, est le premier des trois albums de Peter Tosh sortis sur le label des Rolling Stones. Tosh souhaitait se démarquer de Marley avec son propre groupe, construit à partir de Sly & Robbie, plutôt que de faire appel aux Wailers. Chargé de la réalisation artistique de Bush Doctor, Robbie Shakespeare concocte des arrangements puissants aux sonorités éloignées des productions jamaïcaines typiques.

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Bob Marley Survival, premier volet d’une trilogie politique

Septième album de Bob Marley and the Wailers (cinquième album studio), sorti en 1979, Survival est considéré comme le plus engagé. Les messages sont multiples, abordant à la fois les problèmes du monde, « So much trouble in the world », les dérives occidentales, « Babylon system », appelant à la lutte dans plusieurs titres dont « Top rankin » ou à l'unité dans « Africa unite ». Enregistré et mixé au tout nouveau Tuff Gong Studio, à Kingston, c'est un véritable retour aux sources après Exodus et Kaya.

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Funky Kingston (Toots & the Maytals), synthèse du rocksteady et de la soul

Après l'explosion en 1972 de la B.O. du film The Harder They Come dans laquelle les Maytals voient figurer deux de leurs titres, le groupe passe du label Trojan de Duke Reid au label Island de Chris Blackwell. Rebaptisés Toots and the Maytals, en raison du charisme et de la position de soliste de Toots, ils sortent en 1973 le sublime Funky Kingston. Figurant parmi les albums fondateurs du reggae, il s'éloigne du son « roots » par sa connivence avec la soul. « Pomp and Pride », « Pressure Drop » et « Funky Kingston » sont de véritables brûlots, la synthèse du rocksteady et de la soul.

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Gone Clear (Manu Dibango), kingston escale with Sly & Robbie

Gone Clear, premier des deux albums reggae du légendaire saxophoniste camerounais Manu Dibango est enregistré avec Sly & Robbie, quelle drôle d'idée pour le pape de l'afro-jazz d'aller fricoter avec des musiciens jamaïcains qui à l'époque n'avaient pas 30 ans et se moquaient comme d'une guigne de la musique africaine, lui préférant la soul et le funk de Philly Sound...

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Aux armes et caetera (Serge Gainsbourg), phrasé « talk over » et rythmiques reggae

À l'époque où Serge Gainsbourg décide d'enregistrer aux armes et caetera, sa cote d'amour navigue à marée basse, ses derniers disques - Rock Around the Bunker, L'homme à tête de chou - étant autant d'échecs commerciaux. Seule sa maison de disques Philips semble encore croire en lui en tant qu'interprète.

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Handsworth Revolution (Steel Pulse), Reggae fusion made in Birmingham

En 1977, c'est depuis Birmingham, la capitale des Midlands, que vient la meilleure réponse de la communauté jamaïquaine aux punks londoniens. Son nom : Steel Pulse, une pulsation d'acier mise au service des riddims les mieux aiguisés. Même rage au ventre, même envie d'en découdre avec le National Front, ces enfants d'immigrés inventent une autre façon de jammer, plus rauque, plus fonk, pas moins reggae.

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Kingston (Jamaïque), berceau de la musique populaire jamaïcaine

Fruit des étapes successives qui jalonnent la musique populaire jamaïcaine (mento, ska, rocksteady), le reggae apparaît à Kingston à la fin des années 1960. Si des vestiges du colonialisme sont toujours présents (parcs, élégantes bâtisses anglaises, etc.), la ville compte plusieurs ghettos dont le plus célèbre est Trenchtown. Le quotidien de la cité est notoirement violent. La musique y est omniprésente.

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Toots and The Maytals, quand le reggae Got Soul !

Toots and The Maytals ont énormément contribué à l'âge d'or du reggae. Groupe vocal instrumental, ils ont longtemps rivalisé avec les Wailers. Toots and The Maytals, c'est d'abord Fred « Toots » Hibbert, un chanteur à la voix rauque et chaude, délicieuse. Grand amateur de soul music américaine, il fait partie des admirateurs d'Otis Redding, Solomon Burke et autres Wilson Pickett. On a d'ailleurs parfois dit de lui qu'il était en quelque sorte l'Otis Redding des Antilles.

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Steel Pulse, histoire d’ados du ghetto d’Handsworth Birmingham

Formé en 1975 par des adolescents du ghetto d’Handsworth à Birmingham, Steel Pulse fut très largement inspiré à l’époque par Bob Marley & the Wailers. Composé au départ de David Hinds, au chant, à la guitare et à la composition, Basil Gabbidon à la guitare et dans les chœurs, et Ronnie McQueen à la basse. Ils furent rejoints par le batteur Steve Nisbett, par le clavier Selwyn Brown, le percussionniste Alphonso "Fonso" Martin, et le chanteur (chœur) Michael Riley.

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Reggae, la great musique populaire jamaïcaine

Fruit des étapes successives qui jalonnent la musique populaire jamaïcaine (mento, ska, rocksteady), le reggae apparaît à Kingston à la fin des années 1960. Si des vestiges du colonialisme sont toujours présents (parcs, élégantes bâtisses anglaises, etc.), la ville compte plusieurs ghettos dont le plus célèbre est Trenchtown. Le quotidien de la cité est notoirement violent. La musique y est omniprésente.

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Uprising (Bob Marley), second volet d’un triptyque inachevé

Second volet d'un triptyque qu'il ne pourra jamais achever, Uprising est encore plus sombre et plus sobre que Survival. Marley décide de délaisser définitivement les cuivres pour décupler l'impact du socle basse-batterie. Il poursuit ses fusions funk (« Pimper's Paradise ») et disco (« Could You Be Loved ») en sublimant le jeu de guitare de l'Américain Al Anderson (sur « Zion Train » par exemple).

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Joseph Hill, leader de Culture et incarnation du militantisme rasta

Le leader de Culture était avant tout un militant, bien décidé à reprendre son identité aux griffes de Babylone et sa spiritualité aux paroisses chrétiennes des colons anglais. « Je n'ai pas honte de déballer mes locks, même dans une église / Je n'ai pas honte de montrer mes locks, je suis un descendant africain », chante-t-il sur l’imparable « I'm Not Ashamed » en 1976.

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Two Sevens Clash (Culture), pilier du reggae roots

Une pièce maîtresse du reggae roots, un album qui a su capturer l’essence même d’un peuple et d’une spiritualité, voici ce qu'est Two Sevens Clash. Profondément rasta et jamaïcain, Joseph Hill, le leader charismatique du trio vocal, offre une synthèse parfaite de ce que le reggae roots a pu être à son âge d’or : des textes gorgés de foi rasta et de militantisme panafricain mêlés à des compositions reggae riches de sonorités en provenance directe d’Afrique et du folklore des Caraïbes.

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Bob Marley Exodus , l’album de l’exil forcé à Londres

Premier album studio de Bob Marley & the Wailers enregistré hors de la Jamaïque, Exodus est d’abord le disque de l’exil forcé. Le 3 décembre 1976, six hommes armés tirent sur Bob Marley et sa femme Rita à leur domicile de Kingston. Les causes sont nébuleuses.Le couple décide de s’exiler à Londres, où Bob Marley va peaufiner les chansons de Bob Marley Exodus, pour la plupart écrites avant son départ.

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Ernest Ranglin, un pan entier de l’histoire jamaïcaine

En 1948, Ernest Ranglin devient professionnel en jouant pour les big bands locaux. Fin des années 50, il fallait revenir à de plus petits combos. Ernest Ranglin forme son quintet et fait le circuit des hôtels. A cette époque, le Rythm & Blues de la Nouvelle Orléans jouit d’une…

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Below The Bassline (Ernest Ranglin), l’album solo du Django Jamaïcain !

Ernest Ranglin est le Django des Caraïbes. Comme le maitre manouche, il évolue en improvisation permanente, jamais gêné par les contraintes techniques. Son style est un délice de musicalité, ses notes gambadent sur le groove, le parent d’une douce légèreté. Un rien d'innocence éclaire les interventions de ce vétéran, longtemps le meilleur secret de son fie, avant de découvrir le monde sur le tard.

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Island records, symbole de l’explosion reggae worldwide

Figure indissociable du label, Chris Blackwell grandit à la Jamaïque mais fait ses études en Angleterre. De retour dans son île natale, il fonde Island Records en 1959 avec une mise de fonds de 1000 livres sterling. A ses début, Island Records axe ses efforts de production sur les racines de la musique jamaïcaine que sont le ska, le rocksteady et le reggae.

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