Quand il ne garde pas les zébus de son frère à Madagascar, D’Gary joue de la guitare. Magnifiquement. Son album Mbo loza sorti en 1997 en a fait le chef de file d’une tradition qui n’existait pas encore : celle d’un blues de l’océan Indien où la véhémence des propos n’altère jamais la luminosité harmonique.
Moins connu que son compère Nigérian Fela Kuti, le Ghanéen Ebo Taylor est une figure majeure du highlife, proche inspiration de l'afrobeat. Découvert tardivement en Occident, Ebo Taylor, accompagné par l'ensemble allemand Afrobeat Academy, sort en 2010 son premier album international Love and Death, composé de titres anciens et de nouvelles compositions.
Les plus belles histoires doivent parfois tout au hasard. Sans la défaillance des services postaux du Mali, l’aventure du Buena Vista Social Club n’aurait jamais eu lieu. Laissons à Nick Gold, producteur du projet et patron du vénérable label World Circuit, le soin de nous narrer sa singulière genèse.
Parrain historique des musiques africaines contemporaines, le saxophoniste camerounais Manu Dibango est une légende des musiques modernes africaines. Né en 1933, il commence sa carrière comme jazzman en 1952 en Belgique, avant de prendre part à l’émergence des musiques modernes congolaises et camerounaises.
Décembre 1980 : de Louis Armstrong à Bob Dylan, en passant par Charlie Chaplin, le théâtre Warfield de San Francisco en a vu passer, des artistes de légende... Mais la venue des trois virtuoses de la guitare acoustique le fait entrer dans une autre dimension.
Longtemps , le pianiste cubain Ruben Gonzalez fut l'un des trésors cachés de la musique cubaine. A l'instar de Compay Segundo et d'Ibrahim Ferrer, le monde l'a découvert à travers l'album collectif Buena Vista Social Club et sa version en images signée Wim Wenders. Malgré une arthrite sournoise qui le diminuait, il créait d'immenses enchantements dès qu'il se mettait au piano.
En duo, pour ne pas dire en complète osmose, avec son compatriote Johnny Dyani, le pianist sud-Africain Abdullah Ibrahim (ex Dollar Brand), nous invite à une grande leçon d'émotion, de retenue et de sérénité. Durant les années d'exil, la comunauté sud-africaine n'a jamais cessé d'informer le monde de l'ame véritable de son pays.
S’il fallait illustrer combien l’Afrique et l’Amérique latine sont intimement liées, ce concert capté le 4 août 2014 au festival Jazz In Marciac et intitulé « At Home » y répondrait à merveille ! En effet la rencontre du prodigieux pianiste originaire de la Havane, Roberto Fonseca et de la diva malienne Fatoumata Diawara sonne comme la fusion parfaite,
De tous les musiciens angolais, Bonga est sans aucun doute le plus connu, tant dans son pays qu’à l’étranger. Il appartient à une caste de chanteurs africains qui tutoie les étoiles et a donné tout son sens à la notion, aussi plurielle soit-elle, d’africanité. Immédiatement identifiable grâce à sa voix rauque et puissante, Bonga incarne l’opinion d’une nation meurtrie. Il est impossible de dissocier sa musique, tout particulièrement Bonga Angola 72, du contexte politique dont elle est issue.
Au cours d'une grande tournée en Californie (1968-1969), Fela Kuti fait son entrée en politique après la lecture de The Autobiography of Malcolm X que lui a donnée Sandra Taylor, membre des Blacks Panthers. De retour à Lagos en 1971, il change le nom de son groupe en Africa 70, et transforme sa concession, une grande demeure, en une république où il ouvre un night-club, The Shrine (le Sanctuaire).
Touche-à-tout génial de la musique pop britannique avec ses groupes Blur et Gorillaz, Damon Albarn est saisi par la grâce en visitant le Mali en 2000. Il fonde le collectif Africa Express, rencontre de musiciens de trois continents mettant les artistes maliens à l’honneur. Fasciné par ce premier voyage, bercé par ses rencontres musicales, il va composer une musique onirique à souhait. Le projet aurait pu donner un ovni commercial insipide, mais c’est un carnet de voyage musical surprenant.