L'écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez, voyageur impénitent, sait mieux que quiconque que le terme « salsa » recouvre des rythmes bien antérieurs à l'arrivée de ce nom qui n'apparaît que vers la fin des années 60 à New York. L'histoire de la salsa se confond en effet entièrement avec celle de l'exil de la communauté d'Amérique latine aux USA - et plus précisément à New York, la Mecque musicale de toutes les époques.
La Bossa nova est une histoire d'influence réciproque : le Jazz et la samba. Deux musiques noires, issues du même continent, d'une semblable tragédie tournée en poésie. En 1958, la chanteuse et actrice carioca Elizete Cardoso enregistre une chanson Chega de Saudade. Dans la cabine du studio, il y a Vinicius de Moraes, diplomate et parolier, qui s'enthousiasme auprès d'Antonio Carlos jobim et d'un musicien natif de l'État de Bahia, exilé à Rio de Janeiro en 1950 et qui tient la guitare : Joao Gilberto. De Moraes, Jobim, Gilberto, trinité de ce que l'on appellera bientôt la bossa nova (« nouvelle tendance »).
Fruit des étapes successives qui jalonnent la musique populaire jamaïcaine (mento, ska, rocksteady), le reggae apparaît à Kingston à la fin des années 1960. Si des vestiges du colonialisme sont toujours présents (parcs, élégantes bâtisses anglaises, etc.), la ville compte plusieurs ghettos dont le plus célèbre est Trenchtown. Le quotidien de la cité est notoirement violent. La musique y est omniprésente.
Le choro est l’une des plus anciennes formes de musique brésilienne à avoir perduré jusqu’à aujourd’hui, en ayant toujours su conserver sa vivacité. Sauts mélodiques et modulations effrénées sont les ingrédients de cette musique instrumentale qui apparaît à la fin du xixe siècle dans les salons de la classe moyenne.
Bob Dylan est la figure la plus remarquable du revival musique folk. Mais c'est aussi la plus atypique. Dans son sillage, et dans son ombre, émergent des artistes au rayonnement plus ou moins éclatant. Plus orthodoxe que son chef de file involontaire, emmenée par le succès de Joan Baez, Peter, Paul & Mary ou, plus tard, Simon & Garfunkel, cette génération contribue elle aussi à façonner le nouveau visage de la musique folk.
Il est peu de mouvements, dans l'histoire des musiques urbaines, qui aient été autant attachés à une seule figure fondatrice. Fela Kuti, né en 1938 au Nigeria, appartient à cette classe rare d'artistes dont l'influence, avec l'afrobeat, reste prégnante bien après leur mort.
1965. Après les émeutes raciales de Watts qui viennent de secouer les Etats-Unis, le parti des Black Panthers incite de nombreux partisans issus des quartiers défavorisés à passer à l’action militante. Les films de Sidney Poitiers (bien sous tous rapports, présentable, issu de la classe moyenne mais davantage toléré qu’accepté par la société blanche), ne reflète pas la vie d’une grande majorité d’Afro-américains. Ils commencent à exiger un cinéma plus proche de leur réalité, qui leur ressemble. Un cinéma fait pour eux, par eux : la Blaxploitation.
Synonyme de glitter (littéralement éclat, scintillement), le glam rock (abréviation de glamourous, qui signifie prestigieux, éblouissant) est un mouvement qui, entre 1972 et 1974, avec des groupes et chanteurs aussi divers qu'Alice Cooper, T. Rex, Roxy Music et David Bowie, a entraîné le retour d'un rock'n' roll plus éphémère et excitant, plébiscité par les très jeunes, où la recherche d'une image excessive et provocante était essentielle. Son influence sur le punk-rock fut primordiale.
Le psychédélisme (littéralement ouverture de l'âme, des sens) est indéfectiblement lié aux expériences hallucinogènes qui, selon Aldous Huxley (The Doors of Perception), toxicomane consommateur de mescaline, favorisaient un certain élargissement de la conscience permettant d'atteindre le divin. L'usage du LSD préconisé par Timothy Leary (1920-1996) allait devenir un élément prépondérant de la culture et de la musique psychédélique.
La musique funk est une nouvelle histoire de carambolage, comme chaque révolution musicale. Le blues s’était tapé le jazz pour accoucher du rhythm'n'blues, lui-même s'empressant de dépuceler le gospel et transformer ainsi tout ce foutoir en soul et soul jazz. Mais ces bonnes manières, le funk s'en moque clairement ! Il se demande juste ce que fout ce N entre son U et son K. Fuk, ou plutôt fuck !
Longtemps absente de la scène électronique, la France a finalement trouvé une place de choix, à partir des années 1990, à travers le mouvement French Touch. Éloigné des codes de la musique française, la French Touch est un mouvement polymorphe qui naît au début des années 1990 et s’illustre par une facilité à s’exporter au-delà des frontières hexagonales.