Avec ses grooves enivrants et ses thèmes exotiques, “Song For My Father” est devenu l’un des grands classiques de Blue Note, au même titre que “The Sidewinder” de Lee Morgan. Horace Silver en commence d’ailleurs l’enregistrement la même année, en 1963, soit presque une décennie après les fameux concerts au Birdland et au Bohemia avec Art Blakey qui les désignèrent tous deux comme les inventeurs du hard bop.
Étrangement, près de quatre décennies après sa fondation, le label de Munich ECM records ne fait toujours pas l’unanimité, malgré la qualité, l’abondance et le prestige de ses productions. Le contraste entre le style de ces deux pianistes, celui qui en est et celui qui n’en est pas, vient renforcer l’impression d’un label réticent à s’affranchir de ce qu’ont été ses références, comme s’il devait toujours refléter dans ses productions, plus ou moins consciemment, ce qui a fait sa gloire, sa singularité (et sa fortune) au point de, parfois, frôler la caricature.
Herbie Hancock
Pianiste le plus influent depuis Bud Powell – quoique Bill Evans et McCoy Tyner puissent lui disputer ce titre – Herbie Hancock a été au cœur de quelques-uns des épisodes les plus décisifs de l'histoire du jazz. Auteur de certains thèmes qui comptent parmi les plus repris du jazz moderne au point de devenir de nouveaux « standards »
Aussi torturé que celui d’un Todd Rundgren, le génie protéiforme de David Axelrod n’avait pas son pareil dans les années soixante et soixante-dix quand il s’agissait d’arranger ses contemporains.Les Electric Prunes en témoignent au travers de leur album le plus bigarre, une espèce de messe en latin dont un morceau servirait de fond sonore à la scène de trip sous LSD dans le film Easy Rider.
C’est une cité imbibée. D’eau. D’alcool. Il suffit d’en lire les premières descriptions après sa fondation par les Français en 1718. On voit en La Nouvelle- Orléans une manière de…