• Nirvana In Utero, dernier opus et contre-pied de Nevermind
    Suite au raz de marée Nevermind, la bande à Kurt Cobain décide de s’accompagner de Steve Albini (notamment connu pour son travail avec les Pixies) pour produire In Utero. Le groupe veut se débarrasser de l’étiquette pop qu’on vient de lui coller, réaffirmer son image punk/indie. L’ambiance de l’album est donc volontairement plus sombre. Les instrumentations lourdes. La qualité des morceaux de « Heart Shaped Box » et « Rape Me » au magnifique « Dumb » en passant par le déchirant « All Apologies », comptent parmi ses meilleurs.
  • Prince One Nite Alone… The Aftershow: It Ain’t Over
    A l’aube du nouveau millénaire, Prince revient au sommet de son art en publiant deux albums studio, The Rainbow Children et One Nite Alone, suivi d’un duo d’albums live (les premiers de sa carrière). S’élabore une formule scénique fusionnant jazz et soul, avec cuivres, Fender Rhodes et contrebasse électrique, en écho aux sonorités très organiques de l’album. La tournée One Nite Alone… qui sillonne, en 2002, les Etats-Unis puis l’Europe est considérée comme l’une de ses toutes meilleures.
  • Kaya (Bob Marley & the Wailers), hymne à l’omniprésent spliff de ganja
    Après Rastaman Vibration en 1976, Exodus en 1977, le Jamaïcain sort en mars 1978 ce Kaya, dont les titres sont issus des mêmes sessions qu’Exodus, effectuées lors des premiers mois de son exil londonien début 77. Considéré comme son disque le plus léger, sans doute à cause de son thème, Kaya (marijuana en argot jamaïcain). Le disque débute d’ailleurs par le “Excuse me while I light my spliff ” d’Easy Skanking, comme si Marley assumait le côté B-side de ces chansons.
  • Donald Byrd Black Byrd, trompette spectrale pour dancefloors
    Honni par les puristes, l’album Black Byrd marque un tournant dans la carrière du trompettiste Donald Byrd. Pilier du mouvement hard-bop dans les années soixante avec Horace Silver et Art Blakey, Donald Byrd redonne, avec cet album sorti 1973, une forme de légèreté au jazz grâce à l’entremise des frères Mizell, avec qui il a usé ses fonds de pattes d’éléphant sur les bancs de l’Université Howard à Washington, où Donny Hathaway et Roberta Flack firent aussi leurs classes.
  • Prince Piano and a Microphone 1983, répétition privée brut et intimiste
    Deux ans après sa mort prématurée en 2016, la caverne d’Ali Baba de Paisley Park offre un premier trésor : Prince Piano and a Microphone 1983. Enregistré à la veille du succès de Purple Rain, cette répétition privée fournit un aperçu rare et intimiste du processus créatif du prodige de Minneapolis.
  • Caça a Raposa, atmosphères en clair-obscur typique du poète sonore Joao Bosco
    Joao Bosco est un des musiciens les plus imaginatifs et éclectiques de la MPB. Tirant de sa guitare des sambas endiablées ou des motifs complexes de flamenco, son répertoire va de la samba au merengue, en passant par le be-bop, Jackson do Pandeiro, des standards de jazz comme Round midnight, ou Ary Barroso… Sur Caça a Raposa sorti en 1975, ce troubadour post-moderne alterne le sublime et l’ironique dans des chansons gracieuses et pleines de modulations.
  • Keep On Steppin, pur ghetto funk du Fatback Band
    Formation phare de New York dans la mouvance « Street Funk » et précurseurs du rap/hip-hop à la fin des 70’s avec le titre « King Tim III », The Fatback Band représente la quintessence de la musique afro américaine de la première partie des 70’s. Après deux premiers albums pour le compte du label new yorkais Perception Records, Keep On Steppin, sorti en 1974, enfonce le clou avec un funk brut sur des titres tels Wicky Wacky et sa ligne de basse hypnotique.
  • Headless Heroes of the Apocalypse, brûlot soul d’Eugene McDaniels
    Quand sort l’album Headless Heroes Of The Apocalypse en 1971, Eugene McDaniels est un homme dont les plus grandes heures de gloire sont derrière lui. Un temps oublié, ce brûlot de soul engagée sera, une fois de plus, exhumé grâce à quelques grands noms du rap des 90’s pour devenir un objet culte avec des titres comme Headless Heroes, Supermarket Blues ou Jagger the Dagger. La légende veut même que l’administration de Nixon ait appelé Atlantic Records pour se plaindre des paroles incendiaires de l’album.