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Comptant parmi les musiciens les plus populaires de la MPB durant les années 80, Djavan est à l’image de sa société : cosmopolite, en constante évolution. Son 1er LP A Voz O Violao sorti en 1976, imprégné par les traditions de son Nordeste natal, est un album de samba syncopé, différent de tout ce qui se fait à l’époque. Cet album marque les débuts de Djavan et fait du Nordestin un personnage incontournable de la MPB.

Né dans une famille pauvre de Maceio au nord-est du Brésil le 27 janvier 1949, Djavan Caetano Viana apprend à jouer du violao (une petite guitare brésilienne) et écoute la musique traditionnelle du pays à l’adolescence, abandonnant ses études pour travailler et jouer des reprises des Beatles dans des clubs locaux avec son groupe, LSD (Luz, Som, Dimensao).

Djavan A Voz O Violao

En 1973, il s’établit à Rio de Janeiro pour faire carrière. Remarqué par le producteur Joao Mello, qui l’engage pour chanter dans des génériques de séries télévisées, il signe un contrat avec le plus important label indépendant du pays, Som Livre et enregistre pour des compilations de reprises de tubes, tout en se produisant régulièrement dans des petites salles.

En 1975, il gagne l’attention des professionnels par sa seconde place au concours du festival Abertura, avec le titre Fato Consumado. Un an après sort son premier album A Voz o Violao e a Arte de Djavan (1976).

C’est dans l’ancien studio du label EMI-Odeon à Botafogo, et par les mains du mythique producteur Aloysio de Oliveira – qui a tout produit dans la musique brésilienne, de Carmen Miranda à Tom Jobim – que « A voz, o violão, a música de Djavan » est gravé.

Djavan A Voz O Violao
Djavan A Voz O Violao

Pour ces premières sessions d’enregistrements, Djavan bénéficie de la crème des musiciens de studios brésiliens. La plupart d’entre eux ont joué pour Elis Regina. Luizão Maia à la basse, Hélio Delmiro à la guitare et Altamiro Carrilho à la flûte et aux arrangements.

La combinaison de la guitare de Djavan et de cette formation d’exception, qui compte également Edison Machado de Jongo Trio à la batterie, donne naissance à la samba et au baião grooves, recouverts de vernis jazzy sans perdre le pouls essentiel des rythmes nationaux.

« Flor-de-lis », qui ouvre le disque, confirme en fait ce que les plus attentifs savaient déjà : ce natif de l’Alagoas peut chanter, composer, écrire et jouer de la guitare comme personne d’autre.

Sa musique devient une terre où les influences se croisent pour donner naissance à de nouveaux styles : le tressautant « Na boca do beco », « Pára-raio », l’autobiographique « E que Deus ajude », l’épique « Maria das Mercedes », « Flor-de-lis », « Fato consumado », « Muito obrigado », « Embola a bola », aux accents classiques, mais avec la touche de Djavan, et le très sophistiqué « Magia », afro-jazz.

Djavan A Voz O Violao
Djavan A Voz O Violao

Engagé pour trois mois au club 706, Djavan travaillera avec l’arrangeur Joao Donato sur les chansons « É Hora » et « Romeiros », puis quittera Som Livre pour Odeon pour les albums Djavan (1979), Alumbramento (1980) et Seduzir (1981), qui renforceront sa notoriété d’auteur, compositeur et interprète.

Il signera ensuite avec CBS, qui distribuera ses disques aux États-Unis. Une carrière internationale s’ouvrira à lui dès l’album Luz (1982), produit par Ronnie Foster. Quincy Jones achètera les droits de ses chansons et Stevie Wonder jouera de l’harmonica sur le titre « Samurai ».

Tout au long des années 1980, Djavan rencontrera le succès par ses propres albums ou les reprises de ses titres qui fleurissent chez Al Jarreau, Manhattan Transfer, Carmen McRae et de nombreux artistes brésiliens dont Gal Costa, Dori Caymmi, Joao Bosco, Chico Buarque, Caetano Veloso, Leny Andrade ou Joyce.

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CREDITS :

Enregistré en 1975 au studio d’EMI-Odeon – Rio de Janeiro (Brésil) – Som Livre records

Sources : www.discogs.com - https://djavan.com.br - www.allmusic.com - https://enciclopedia.itaucultural.org.br - https://insheepsclothinghifi.com

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