Sorti sur les écrans la même année qu’Easy Rider, Midnight Cowboy a marqué l’histoire du cinéma en étant le premier film classé X à recevoir l’oscar du meilleur film. L'histoire de deux losers rêveurs, Joe Buck, cow-boy benêt qui monte à New York pour vendre ses charmes aux riches bourgeoises frustrées et Rico, arnaqueur à la petite semaine qui le prend sous son aile. Terrain de jeu inhabituel pour le compositeur, John Barry signe une bande sonore soignée, cordes luxuriantes, cuivres, nappes de synthé Moog et un harmonica lancinant de Toots Thielemans.
Après les succès délirants de Sweet Sweetback et de Shaft, les majors s’emparent de la Blaxploitation. Les productions se systématisent, le rare contenu politique est évacué et les scénarios formatés. Pour la plupart, il s’agit de polars en milieu urbain, dont les héros sont des gangsters ou des dealers noirs. Superfly, réalisé par Gordon Parks Jr, ne fait pas exception à la règle. L’histoire d’un dealer qui tente un dernier coup avant de raccrocher. Curtis Mayfield signe la B.O. de ce film étalon de la Blaxploitation et livre une œuvre magistrale.
Filmé avec deux bouts de ficelle, tourné sans méthode, monté sans respect des règles en vigueur à Hollywood, Easy Rider est un objet radicalement nouveau dans le paysage cinématographique américain à sa sortie en 1969. Film d’une génération, entre flower power et contestation dure, road-movie baigné de musique pop, sa réputation n’a cessé de grandir. Si certains aspects ont mal vieilli, le meilleur réside dans sa forme et une bande sonore mythique, mélange d’acid rock, de bluegrass lysergique et de country rock pastorale.
En 1975, les Bee Gees sont en passe de devenir des has-been. Dix ans après un départ fulgurant semé de balles comme I Started A Joke, Love Somebody ou Massachussets, le groupe a épuisé toutes ses cartouches dans un chef-d'œuvre méconnu (« Odessa ») pour se retrouver à la traîne des modes, entre soul délavée et pop essorée (« Trafalgar »). Seulement, les Australo-britanniques sont du genre persévérants.
Au début des années 1970, Herrmann est persuadé que sa carrière cinématographique est terminée, quand le succès de sa musique du film de Brian de Palma "Sisters" en 1973, redonne à son oeuvre un nouveau souffle. Les propositions de film affluent avec, entre autres, celle de Martin Scorsese pour Taxi Driver.
C’est en 1993 au festival de Cannes que le monde découvre la cinéaste néo-zélandaise Jane Campion grâce à son nouveau film multi-récompensé la Leçon de piano (The Piano). Par la même occasion, le compositeur de musique de film Michael Nyman, accède également à la notoriété puisqu’il a produit, arrangé et composé l’intégralité de la leçon de piano musique sur laquelle le thème principal du film, décliné sous toutes ses formes, est d'une efficacité exemplaire.
En 1958, cela fait déjà plusieurs années que Bernard Herrmann travaille aux côtés d’Alfred Hitchcock et, s’il a déjà été amené à composer plusieurs bandes sonores pour le « maître du suspense », ce n’est qu’avec la bande originale de Vertigo (Sueurs froides) que les deux hommes vont atteindre une véritable osmose musicalo-scénaristique.
La Bande originale de un homme et une femme est encore une de ces histoires de hasards, de circonstances, de ratés... En ce début des années soixante, Barouh, également comédien à ses heures joue dans une production modeste réalisée par un jeune homme, fou de cinéma et de cadrages insolites.
L'idée de départ de West Side Story revient au chorégraphe Jerome Robbins qui souhaite faire une adaptation contemporaine de Roméo et Juliette dans les quartiers du Lower East Side de New York intitulé "East Side Story". L'action se tiendrait au moment de la Pâque juive et catholique : les Montaigus seraient les catholiques, les Capulets, les juifs." Mais le projet en reste là, Bernstein, Laurents et Robbins étant pris ailleurs.
La bande originale du film The Blues brothers est avant tout le symbole d'une croisade, celle menée par le duo comique révélé par l'émission télé Saturday Night live pour défendre la soul, la seule, la vraie, contre les outrages commis par la tragique déferlante disco. Ce qui avait commencé comme une chouette idée de sketch, pour les frères Joliet Jake et Elwood Blues (John Belushi et Dan Aykroyd), se transforme rapidement en phénomène populaire.
Miles Davis est âgé de 31 ans quand il enregistre la B.O. d'Ascenseur pour l'échafaud, sa première bande originale pour le cinéma. En novembre 1957, le trompettiste effectue une courte tournée européenne en compagnie du trio du pianiste René Urtreger. Marcel Romano, programmateur du Club Saint-Germain, compte dans son public deux jeunes assistants cinéastes, Alain Cavalier et François Leterrier, qui viennent de contribuer à ascenseur pour l'échafaud, le premier long-métrage de Louis Malle.
« Il est cool, c’est un coriace. C'est un privé non, une bombe sexuelle qui les tombe toutes. Il ne reçoit d'ordre de personne’, noir ou blanc, mais il est prêt à risquer sa peau pour un pote. Lui, c'est Shaft. Pigé ! » Le titre principal d’lsaac Hayes présente parfaitement le héros/rebelle/emblème afro-américain interprété par Richard Roundtree et vedette de l’énorme succès réalisé par Gordon Parks, Les Nuits rouges de Harlem sortit dans la foulée de Sweet Sweetback’s Baaclasssss Song.