Janko Nilovic fait partie de ces artistes de l’ombre. Touche-à-tout, auteur de B.O., Nilovic a surtout marqué l'illustration sonore grâce à sa collaboration avec les éditions Montparnasse 2000 où il impose un style entre psychédélisme et soul-funk. « Rythmes Contemporains », enregistré en 1972 demeure une pièce maîtresse de l’œuvre du compositeur.
Paru en 1969 chez Stax, Hot Buttered Soul, dont le nom est inspiré d'un cocktail jamaïcain (Hot Buttered Rhum), constitue une étape décisive dans l'évolution de la musique noire américaine. A l'instar de nombreuses œuvres révolutionnaires, Hot Buttered Soul surgit grâce à un concours de circonstances des plus improbables.
Lorsqu’il fonde le groupe de jazz-funk Cortex en 1974, Alain Mion est loin de se douter qu’il deviendra une véritable source d’inspiration pour les rappeurs outre-Atlantique. Enregistré en deux jours et paru en 1975, le premier album « Troupeau Bleu » est devenu culte au fil des ans, et s’est vu redécouvrir notamment grâce au hip-hop, qui l’a abondamment samplé de Madlib à MF Doom, et plus récemment, Rejjie Snow.
C’est une histoire surprenante, Shuggie Otis, un “fils de” qui enregistre trois albums sublimes et s’évanouit. Exhumé par le leader des Talking Heads David Byrne, "Inspiration Information", splendide LP de funk avant-gardiste marquera l'apogée de la fulgurante carrière musicale du prodige.
Parfois le hasard fait bien les choses ! C’est sûrement ce que les membres du groupe anglais Cymande ont dû se dire lorsqu’un soir de l’année 1972, alors qu’ils jouent au pied levé dans un club de Londres en remplacement d’une formation rock, ils font la rencontre du producteur John Shroeder.
Si la musique d’Arthur Verocai n’avait pas été samplé par des rappeurs et autre crate-diggers tels Ludacris ou Snoop Dogg, son unique disque serait peut-être resté ce « géant endormi ». Savant mélange de jazz, funk, rock, bossa nova et de discrètes touches psychédéliques, l'unique album solo d'Arthur Verocai défie à la fois les conventions musicales de l’époque et la censure.
De bien tristes circonstances rappellent James Brown au travail. Au lendemain de la mort accidentelle de son fils en voiture, il se jette à corps perdu pendant tout l’été 73 dans la conception de ce qui doit théoriquement encore être la musique d'un film, Hell Up In Harlem. Curieusement les producteurs n'en voudront pas. « pas assez funky ». De façon caractéristique, ce jugement imbécile motivera Brown, qui sortira l'album sous le nom de The Payback.
Adopté au début des années 90 par la scène groove britannique et plus tard samplé par Digable Planets et Jay-Z, Ghetto : Misfortune's Wealth est le premier et unique LP du collectif 24 Carat Black. L'album concept du producteur et compositeur Dale Warren, sorti à l'automne 1973, a même mis au défi son public cible de l'adopter.
En 1970, Roy Ayers se tourne résolument vers le jazz rock et le jazz funk en formant le Roy Ayers Ubiquity qui enregistre une quinzaine d'albums pour la firme Polydor, dont le premier Ubiquity (1971) et la référence Everybody Loves the Sunshine (1976) qui lui fournit un hit international du même nom.
Figure emblématique du pop-funk des 70's, le nom d'Eumir Deodato reste indéfectiblement associé à sa reprise d'Also Spracht Zarathoustra, de Richard Strauss, premier hit mondial du genre, qui s'écoula à plus de 5 millions d'exemplaires.
« Il est cool, c’est un coriace. C'est un privé non, une bombe sexuelle qui les tombe toutes. Il ne reçoit d'ordre de personne’, noir ou blanc, mais il est prêt à risquer sa peau pour un pote. Lui, c'est Shaft. Pigé ! » Le titre principal d’lsaac Hayes présente parfaitement le héros/rebelle/emblème afro-américain interprété par Richard Roundtree et vedette de l’énorme succès réalisé par Gordon Parks, Les Nuits rouges de Harlem sortit dans la foulée de Sweet Sweetback’s Baaclasssss Song.