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Les chansons qui comptent pour le Californien Aloe Blacc. L’ex-porte-parole d’Emanon a troqué sa casquette de rapper pour le complet veston de soul brother. Après «Shrine Through» publié en 2006 chez Stones Throw, «Good Things» pousse le pitch du total mix encore plus loin, avec une superbe reprise de «Femme fatale» empruntée au Velvet Underground et «I Need A Dollar», un hymne qui résume l’état d’esprit du Californien : une critique en règle contre les malversations du capitalisme, qui renvoie à cette sélection de chansons engagées.

Jorge Ben « Cassius Marcelo Clay »

Une des meilleures chansons faites en l’honneur d’une personne de son vivant. Muhammad Ali n’était pas juste un héros pour les Noirs aux États-Unis. Il a incarné la beauté et la force des Noirs partout dans le monde entier. Ce que démontre sans pareil Jorge Ben.

Donny Hathaway « A Song for You »

Parfois la version originale d’une chanson n’est pas la meilleure. Pour preuve, cette reprise de Leon Russel par Donny Hathaway, dans une voie qui caractérise la véritable essence des paroles. La passion de sa voix frappe vraiment une corde émotionnelle.

Nena « 99 Luftballoons »

Gamin, j’écoutais cette chanson dont j’aimais le son et l’énergie. Ce n’est que récemment que j’ai appris comment elle était très chargée politiquement. J’apprécie les chansons qui ont une signification plus profonde qu’elles ne semblent en surface, particulièrement quand le message est social et politique.

Michael McDonald « What a Fool Believes »

Cela intègre la philosophie dans la musique pop, avec humour et sans sermon. Un peu à la manière du « Superstition » de Stevie Wonder qui suggère d’éviter de souscrire aux concepts éventés.

Cat Stevens « Where do the Children Play »

Stevens est un de mes auteurs-compositeurs préférés parce qu’il a écrit avec simplicité et profondeur. Cette chanson tient de la salubrité publique en posant la question fondamentale du Comment nous traitons la Terre. Sans artistes socialement conscients comme Cat Stevens, il n’y aurait pas eu d’événements comme Woodstock ou Live Aid.

The Beatles « Give Me Your Money »

Il y a tant de chansons des Beatles que je pourrais mentionner, mais celle-ci caractérise ce que j’aime de leurs œuvres tardives : le dynamisme d’une symphonie avec des mouvements séparés. Il y a là plusieurs chansons en une seule composition.

James Moody « Moody’s Move for Love »

Les musiciens et chanteurs de jazz sont les membres les plus créatifs de la communauté de la musique. Quand James Moody a interprété cette chanson en y mettant son cachet au saxophone, Eddie Jefferson l’a repris au niveau suivant : en écrivant des paroles qui suivent les notes du solo de Moody et en chantant dans la même texture qu’un saxophone. Impressionnant !

Marvin Gaye « What’s Going On »

Je peux d’autant plus apprécier l’enjeu qui se trame derrière une chanson comme celle-ci qu’aujourd’hui il y a très peu de musique qui témoigne du désastre écologique. Berry Gordy ne voulait pas sortir cette chanson, mais l’histoire nous montre comment ce message était et est toujours important. Imaginez si nous n’avions jamais pu recevoir une telle chanson de Marvin.

D.J. Rogers « It’s Good to Be Alive »

Rogers est un de mes artistes préférés. Une voix exceptionnelle et des paroles pleines d’espoir. Je crois que le but de la musique est de célébrer la vie, instruire, informer, distraire et suggérer la solidarité. Les musiques caribéenne, latine et brésilienne le font bien, mais quand on passe à l’anglais, les exemples sont plus rares.

Joni Mitchell « Big Yellow Taxi »

Les chansons à message ne sont pas forcément tristes. La voix de Joni est si innocente et sa mélodie si pernicieuse que vous vous rendez à peine compte qu’il est en fait question d’un insidieux réquisitoire contre le capitalisme et l’urbanisme galopants.

© vibrations magazine

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