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Comptant parmi les musiciens les plus populaires durant les années 80, Djavan Caetano Viana est aussi un des artistes les plus connus à l’étranger. Ses chansons, avec leurs mélodies radieuses et funky et leur swing brésilien, ont été interprétées par de nombreux artistes internationaux. Il est aussi célèbre pour sa voix claire, hautement expressive, sur des albums comme Bird of paradise et Puzzle of hearts.

Né en 1949 à Maceio (la capitale de l’Etat nordestin d’Alagoas), de famille très modeste, Djavan apprend la musique en autodidacte et part pour Rio à l’âge de 16 ans pour tenter d’y établir sa carrière musicale, avec pour seul bagage sa guitare et un grand nombre d’influences musicales (musiques bahianaises et nordestines, bossa-nova, et jazz).

Djavan
Djavan

Se comparant à ses pairs célèbres du Nordeste comme Fagner, Alceu Valença et Geraldo Azevedo, Djavan dit que «leur musique est plus régionale», et que la sienne est plus cosmopolite.

Avec tous ces éléments, Djavan s’est forgé un style panaméricain qui lui est propre, sophistiqué et vibrant. Djavan conçoit sa musique comme une manifestation d’affection à l’égard des gens.

«Quand j’ai commencé ma carrière, le Brésil était un pays très différent d’aujourd’hui. Je n’écris pas des chansons de protestation comme celles qui sont apparues après 1964. J’écris des chansons d’amour, et exprimer l’amour est un moyen de protester contre ce monde de violence», dit- il.

Djavan
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Les paroles de Djavan peuvent être qualifiées de minimalistes et symbolistes. Il use des mots exacts avec parcimonie pour délivrer ses messages – quelquefois clairs, d’autres fois cryptés – explorant l’amour, les émotions, la nature et le mysticisme, comme dans Sina (Destin) :

«Père et mère Or de la mine ou avec les paroles de Faltando um pedaço (Il manque un morceau) :
«L’amour est un grand lasso, un pas dans un piège
Un loup qui court en cercles, pour nourrir la meute.»

Après son troisième album « Djavan », des artistes fameux comme Nana Caymmi, Gal Costa, Caetano Veloso et Maria Bethania commencèrent à enregistrer ses chansons.

Djavan

En 1982, il écrit « Samourai » avec Stevie Wonder, un titre qui lui ouvre les portes des Etats-Unis. Mais cette facette plus commerciale du musicien ne doit pas faire oublier ses tâtonnements et son travail de recherche sur ses origines africaines. Sur Meu Lado, Djavan chante un titre en zoulou. De sonorités hispanoaméricaines, ce disque est une belle illustration de son talent à mélanger les genres et à toucher les coeurs.

En 1982, il enregistre Luz (Lumière), un album auquel Stevie Wonder, Hubert Laws et Emie Watts participent en tant qu’invités ; ce disque consacre Djavan superstar.

Les théâtres n’étaient plus assez grands pour ses concerts : il remplissait les stades à travers tout le pays. Lilas fut également enregistré au Etats-Unis, en 1984, avec des arrangements et une instrumentation légèrement teintés de l’influence jazzy américaine.

Djavan

Djavan revient ensuite à ses racines avec Meu Lado (Mon côté), enregistré à Rio avec de talentueux musiciens – le batteur Téo Lima, le bassiste Sizao Machado, et les claviéristes Hugo Fattoruso et Jota Moraes.

C’était un mélange de rythmes brésiliens et hispano-américains, et il incluait même une chanson en zulu, Y Hymn of the African National Congress d’Enoch Sontonga.

Depuis, Djavan continue à mêler les sons des trois continents dans sa musique.

Cette publication a un commentaire

  1. PO

    Je viens de récupérer « Meu Lado » dans une déchetterie… Quelle merveille.
    Bien sûr le son de batterie est un peu trop électronifié, mais bon c’est l’époque…
    Dans la ligne de Betto Caletti ,digne
    Successeur…
    Que la musique est belle!

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