Hejira (Joni Mitchell), la symbiose selon Mitchell et Pastorius

Après l’aventureux The Hissing of Summer Lawns, Joni Mitchell sort Hejira en 1976, encore plus abouti et magique. Composé à la guitare durant un trajet en voiture entre New York et Los Angeles, l’album évoque un voyage intérieur avec incursion dans des paysages musicaux inexplorés dans le rock et la pop. Le titre est significatif : en arabe Hejira désigne le départ de son foyer. Pour Joni Mitchell, il s’agit plutôt d’un « vol » à l’intérieur d’elle-même et de ses émotions. La tapisserie musicale fournie de The Hissing of Summer Lawns fait place à des paysages épurés et austères.

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Harlem River Drive, quand les frères Palmieri enflamment New York

En 1970, les frères Palmieri, Eddie et Charlie, prennent le contrôle de cet album cultissime en tant que leader. A leurs côtés, une escadrille de tueurs prêts à exploser : Andy Gonzales, Cornell Dupree et le batteur le plus funky du moment, Bernard "Pretty" Purdie. Les Palmieri et leurs acolytes mixent mambo cubain, salsa pure, soul music, atmosphère blues et jazz fusion de déménageur. Le cocktail d’Harlem River Drive est une saveur unique de son temps lorsque les cloisons entre nu yorican soul, jazz, rhythm'n'blues, funk et rock étaient on ne peut plus poreuses.

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B.O. de Black Caesar (James Brown), le Parrain de Harlem

Devancé dans l'exercice du scoring par Curtis Mayfield, Marvin Gaye et Isaac Hayes, James Brown finit également par s'y coller en 1973. Pour la bande son de Black Caesar, le parrain de la soul laisse les coudées franches à son tromboniste Fred Wesley qui remplace Pee "Wee" Ellis comme arrangeur des JB's. Secondé par Dave Matthews, Fred Wesley peaufine les fonds de tiroirs que le Godfather Of Soul lui a confiés pour venir à bien de cette tâche. Au passage, cette B.O. fournit à James Brown quelques-uns de ses plus beaux hits : "Down And Out In New York City", "The Boss" et "Mama Feel Good ».

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Musique classée X, du porngroove 70s à la française signé Goraguer

Part maudite de son activité dans la musique de film, Alain Goraguer contribua également à de nombreuses B.O. de films porno au moment de l’explosion du genre, dans la seconde moitié des 70s. Le musicien est resté discret sur cette partie de son travail, demeurée longtemps inconnue. Grâce à quelques passionnés, on peut enfin écouter des extraits substantiels de ces B.O. rares rassemblées sur deux compiles. Goraguer, en compagnie de quelques amis, crée sur un tempo laidback un funk moite et lascif qui, là encore, mérite le détour, avec ou sans images.

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B.O. du Mariage Collectif (JP Mirouze), free jazz et volutes psychédéliques

Le Mariage Collectif est une curiosité totale du cinéma post-hippie des années 70. Si ce film érotico-hippie de 1971 n'a, aujourd'hui, pas grand intérêt, sa bande sonore, elle, méritait bien une réédition. Dénichée dans une décharge par le D.A. du label Born Bad, cette œuvre mineure de Jean-Pierre Mirouze alias Jean-Pierre Guigon (et futur Jean-Pierre Sabar au sein du supergroupe French disco Arpadys) est, aux oreilles de tout vintage addict, une sucrerie délicieuse.

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Peter Tosh Legalize It, 1er LP solo du stepping razor

Après des années passées dans l’ombre de Bob Marley, Winston Hubert McIntosh aka Peter Tosh quitte les Wailers pour se lancer en solo. Son premier album, Legalize It, sorti en 1976 démontre qu’il sait parfaitement se débrouiller sans ses anciens camarades. La spiritualité rasta tient une place centrale dans cette œuvre, notamment matérialisée par la chanson titre prônant la légalisation de la marijuana, et tranche avec Equal Rights, plus politique, plus engagé. Cela n’enlève rien à la qualité de l’album dans lequel Tosh ose même mixer des ballades lentes avec des beats groovies.

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Workin’ Together (Ike et Tina Turner), deux enfants terribles chauffés à blanc

En 1971, Ike & Tina enregistrent l'album Workin' Together publié par Liberty Records qui va passer une dizaine de mois dans le hit-parade américain, en grimpant jusqu'à la vingt-cinquième position. Décidément rock, il contient une moitié de titres signés Ike Turner, Eki Renrut (son pseudo) et Aillene Bullock (autrement dit Tina). Le reste étant consacré à un choix de reprises impeccables dont Get Back des Beatles, Proud Mary de Creedence Clearwater Revival et Ooh Poo Pah Doo de Jessie Hill.

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B.O. de Coffy (Roy Ayers), 1ère incursion du vibraphoniste en illustration sonore

Emblématique des films de Blaxploitation, Coffy la panthère noire de Harlem, dans lequel Pam Grier incarne la sexy funky sister qui séduit les hommes, les attire dans ses filets grâce à son décolleté ravageur et à ses œillades langoureuses … infirmière le jour et justicière expéditive la nuit, elle dézingue la moitié du casting au son d’une bande originale légendaire signée Roy Ayers.

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Bush Doctor (Peter Tosh), inoubliable ode à la weed

Bush Doctor, qui signifie "sorcier" en français, est le premier des trois albums de Peter Tosh sortis sur le label des Rolling Stones. Tosh souhaitait se démarquer de Marley avec son propre groupe, construit à partir de Sly & Robbie, plutôt que de faire appel aux Wailers. Chargé de la réalisation artistique de Bush Doctor, Robbie Shakespeare concocte des arrangements puissants aux sonorités éloignées des productions jamaïcaines typiques.

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The Legendary Marvin Pontiac, l’imposture délicieuse signée John Lurie

Sorti tout droit de l'imagination de John Lurie, Marvin Pontiac est un musicien afro-juif, l'album proposant même une notice biographique retraçant la vie difficile de ce génie musical, la pochette du disque étant censée être une des rares photographies du mystérieux musicien. Avec ses complices Martin Medeski, Kenny Wollesen, Marc Ribot, Steven Bernstein, et Angélique Kidjo, le leader des Lounge Lizards recompose le temps d'un disque une imposture délicieuse.

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B.O. de la Planète Sauvage, référence absolue de pop psyché avant-gardistes

Si le film d'animation la Planète sauvage a prit un sacré coup de vieux, la musique, elle, s'est formidablement bonifiée avec le temps !  Signée Alain Goraguer, cette bande sonore psychée n’a jamais disparu des radars et s’échange de blog en blog, tenu pour un sommet du genre psychédélique à la française et un moment inspirant pour les musiques électro.

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B.O. de Across 110th street (Bobby Womack/J.J. Johnson), sommet de blaxploitation

Across 110th Street, signé en 1972 par Barry Shear. Un policier sombre et violent à l'image d’Anthony Quinn, mais aussi un manifeste politique pour le droit des minorités, porté par une bande-son signée par le tromboniste JJ Johnson, vétéran du bop alors installé à Los Angeles. Des instrumentaux classieux, et un classique imparable, le thème titre de Bobby Womack and Peace, de la soul dopée aux cordes sensibles

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B.O. de Maldonne (Vladimir Cosma), dépouillement et construction unithématique

Juste avant de devenir l’illustrateur musical attitré des pantalonnades du gaffeur Pierre Richard (et plus tard, de la Boum), Vladimir Cosma a tissé pour ce polar musculeux une fine toile orchestrale (cordes et clavecins de cristal, arrangements vaporeux) sur laquelle la sirène Christiane Legrand fait de la balançoire vocale avec une dextérité et un élan prodigieux.

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Tago Mago (Can), pierre philosophale du rock underground des 70’s

Mélange de rock tribal, répétitif, de dance music postpunk et d’expérimentation free ultime, l’univers de Can atteint une sorte de sommet barge sur son 3ème LP Tago Mago, publié en février 1971. Le cerveau du gang de Cologne alors composé d’Holger Czukay, Michael Karoli, Jaki Liebezeit, Irmin Schmidt et Damo Suzuki n’est pas dérangé, juste ouvert à toutes les influences possibles susceptibles de déstabiliser le rock’n’roll d’alors.

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Africadelic (Manu Dibango), marmite bouillante d’un groove vaudou

Après avoir livré son Soul Makossa en 1972, Manu Dibango enregistre cette même année un autre monstre musical : Africadelic. Mis en boîte en une semaine pour servir de fond sonore à des émissions de télé françaises en demande de son afro-urbain, le sens et la puissance du groove du Camerounais se chargent pourtant d’en faire autre chose qu’un simple album de commande. Paru en 1975, l’album jette des ponts entre les percussions africaines d’Olatunji et le groove hypnotique de James Brown.

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Bob Marley Survival, premier volet d’une trilogie politique

Septième album de Bob Marley and the Wailers (cinquième album studio), sorti en 1979, Survival est considéré comme le plus engagé. Les messages sont multiples, abordant à la fois les problèmes du monde, « So much trouble in the world », les dérives occidentales, « Babylon system », appelant à la lutte dans plusieurs titres dont « Top rankin » ou à l'unité dans « Africa unite ». Enregistré et mixé au tout nouveau Tuff Gong Studio, à Kingston, c'est un véritable retour aux sources après Exodus et Kaya.

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Jaco Pastorius, 1er LP solo et onde de choc jazz rock 70’s

Jusqu'en 1970, la basse est souvent considérée comme un instrument secondaire, d'accompagnement. La plupart des bassistes de jazz jouent sur des contrebasses. Jaco Pastorius, lui, joue sur une basse électrique sans frettes. Il en joue vite et fort, à la manière d'un soliste. Avec ce premier album homonyme sorti en 1976, celui qui s'enduit les doigts de graisse de poulet avant de monter sur scène, va donner ses lettres de noblesse à la basse jazz.

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B.O. d’il était une fois la Révolution (Ennio Morricone), un certain romantisme doux-amer

Après le triomphe historique d'Il était une fois dans l'Ouest (1968), Sergio Leone retrouve le genre du western et pour la 5ème fois son compositeur fétiche Ennio Morricone. Pour la bande sonore, le compositeur italien renoue avec son sens de l'insolite à travers une instrumentation innovante. Son thème principal, Giù la Testa (du nom du film en italien) donne le ton, avec ses envolées lyriques accentuées par la voix sublime d'Edda Dell'Orso.

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B.O. de Beetlejuice (Danny Elfman), seconde collaboration avec Tim Burton

Comédie fantastique et iconique de Tim Burton, Beetlejuice raconte l’histoire de deux jeunes mariés qui, suite à leur décès, deviennent des fantômes hantant leur ancienne maison. Ils font alors appel à un « bio-exorciste » excentrique (Michael Keaton), afin de faire fuir les nouveaux occupants. Très loin de l’univers de Oingo Boingo (groupe dont il est alors toujours membre), Danny Elfman signe avec Beetlejuice sa seconde collaboration avec Tim Burton – et sa sixième musique de film.

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John Martyn Solid Air, chef d’œuvre de british folk-blues

Si son nom reste méconnu, John Martyn a pourtant rayonné au cœur de la scène folk londonienne de la fin des sixties aux côtés de Bert Jansch, Ralph McTell ou Al Stewart. Il a signé quelques-uns des grands disques de l’Angleterre folk-blues de l’époque. Parmi eux Solid Air, sorti en 1973, reste son chef-d’œuvre. Entre improvisations débridées, mélodies aériennes, chant hanté et à peine articulé, gémissant quelque part entre Van Morrison, Tim Buckley, Coltrane et Skip James.

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Cartola, 1er LP du sambiste de Mangueira

Populaire dans les années 30, Cartola sombre à la mort de sa femme et n’est retrouvé que beaucoup plus tard, en 1956, par le journaliste Sergio Porto : il est alors… laveur de voitures ! L’amitié du journaliste ramène Cartola à la vie. Il devient un ambassadeur de la samba des favelas. Mais si Cartola a composé plus de 500 chansons, interprétées par nombre d'artistes (Elizeth Cardoso, Clara Nunes, Beth Carvalho), lui-même n’enregistrera son premier disque qu’en 1974.

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Ogassa Original, groove béninois ultra confidentiel

L'histoire d'Ogassa est courte. Le groupe n'a publié qu'une poignée d'enregistrements et disparu dans des circonstances tragiques. Acid Jazz records, label fondé par Gilles Peterson, réédite depuis quelques années des disques de l'énigmatique label Albarika Store, une mine d'or de morceaux afro originaires du Bénin. L'un de ces joyaux est l'ultra rare Ogassa Original (Vol. 1), deuxième LP de l'obscur groupe de Porto Novo datant de 1978.

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Oedipus Schmoedipus (Barry Adamson), de la soul cinématographique

Barry Adamson s'est fait un nom sur la scène post-punk britannique en tant que bassiste de premier rang, avec Magazine et The Bad Seeds. Fin des années 80, il amorce une carrière solo. Quand « Oedipus Schmoedipus » sort en 1996, cela fait déjà dix ans que Barry Adamson vole de ses propres ailes. De Moss Side story (1989) à Soul Murder (1992), ses premiers albums sont une suite de B.O. pour films imaginaires, toutes inspirées d’une passion intime pour la véritable musique de film. Pour « Oedipus Schmoedipus », Barry puise dans le gospel, le rock et le jazz.

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Shades of Blue (Madlib), main basse sur le catalogue Blue Note

Shades of Blue est le fruit d'un projet unique où l'un des plus grands noms du hip-hop indé, Madlib, s'approprie le plus beau catalogue du jazz. Visionnaire poétique et hyper productif connu notamment pour ses collaborations avec J-Dilla (Jaylib), MF Doom (Madvillain) et Talib Kweli, Madlib se lance dans une aventure sans pareil en 2003 quand le label Blue Note lui donne accès à ses archives. Madlib revisite le "Mystic Brew" de Ronnie Foster, le "Footprints" de Wayne Shorter mais aussi des titres de Donald Byrd...

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B.O. du Pacha, Requiem pour une collaboration Gainsbourg Colombier

En 1968, le Pacha, polar sec et fracassant de Georges Lautner, consolide la relation Jean Gabin / Serge Gainsbourg. Gainsbourg et son complice Michel Colombier troussent un historique "Requiem pour un con", à l'accompagnement exclusivement rythmique, pleinement raccord avec le reste de la partition, entre jerks, batacudas et reprises instrumentales du fameux Requiem.

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B.O. de « l’affaire Thomas Crown » (Michel Legrand), presque un film musical

"J'arrivais en Amérique dans le but de vivre de nouvelles aventures après dix ans de cinéma français avec la Nouvelle vague". Quatorze ans après ses débuts de compositeur pour l'image avec les Amants du Tage (1954) d'Henri Verneuil, Michel Legrand, encore auréolé du formidable succès des Parapluies de Cherbourg et des Demoiselles de Rochefort, se donne le challenge de l'Amérique.

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Prelude (Eumir Deodato), sommet d’une odyssée jazz-funk chez CTI

Figure emblématique du pop-funk des 70's, le nom d'Eumir Deodato reste indéfectiblement associé à sa reprise d'Also Spracht Zarathoustra, de Richard Strauss issu de son premier LP pour le label CTI. Enregistré à New York en trois jours en Septembre 1972, la formule, simple, tient dans la réinterprétation, entre autres, d'airs du répertoire classique à la sauce moderne (piano électrique Fender Rhodes, pédale wah wah). Le disque doit beaucoup aux prodigieux rythmes syncopés du guitariste John Tropea comme à ses soli qui louchent du côté du meilleur du jazz rock.

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Cymande, 1er LP funk calypso ou Nyah-rock

Avec la sortie de leur premier album éponyme en 1972, Cymande s'imposent comme des innovateurs sur la scène musicale noire britannique. S'inspirant de leurs racines guyanaises et jamaïcaines, le groupe mélangent lignes de basse reggae, percussions Nyabinghi aux accents afro, touches psychédéliques et funk à l'américaine pour créer un son unique qu'ils ont depuis baptisé "Nyah-rock".

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B.O. de Bullitt (Lalo Schifrin), mètre étalon musical du polar urbain

La bande originale de Bullitt, petit thriller policier parano de Peter Yates dont l'histoire retiendra surtout la prestation de Steve McQueen, est un modèle de raffinement mélodique, rythmique et harmonique. L'œuvre de Lalo Schifrin emprunte aussi bien au jazz qu'à la pop music, au blues qu'à la musique brésilienne. Avec cette bande son, Lalo Schifrin hisse les canons du scoring thématique et place haut la barre pour les B.O. à venir.

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Five Leaves Left (Nick Drake), folk progressif aux atmosphères sombres

Le premier album de Nick Drake Five Leaves Left, sorti en 1969 dans une quasi-indifférence, s’est imposé avec le temps comme un chef-d’œuvre. Sa musique est enracinée dans le folk anglais, dans l’onirisme de Ravel, de Debussy, dans la caressante apesanteur du bossa-noviste João Gilberto. Quelques mesures de River Man suffisent à vous plonger dans le mystère drakien. Pas plus que ne l’était Rimbaud, Nick Drake “n’est pas au monde”, et Five Leaves Left témoigne de cette étrangeté radicale.

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