Stan Getz, au-delà du folklore du jazzman maudit et tourmenté

Au-delà du folklore du jazzman maudit et tourmenté, Stan Getz laisse l'image d'un musicien au talent particulièrement varié, capable d'interprétations d'un grand classicisme comme de vibrantes audaces musicales. Artiste de pointe de la fusion entre musiques du monde et jazz, Stan Getz reste l'une des figures les plus innovantes du jazz.

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Weekend in L.A. (George Benson), live légendaire au Roxy Theatre Hollywood

Début 1976, George Benson poursuit son aventure musicale chez Warner Bros Records, où un tout nouveau public commence à le découvrir grâce, notamment, à l'excellent album Breezin', dont le titre "This Masquerade", lui apporte un Grammy Award un titre qui fut samplé par bon nombre d'artistes de rap (Fabe, DMX, Da Brat, The Jazzual Suspects...).

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You’ve Got It Bad Girl (Quincy Jones), reprises pop, soul et jazz

En 1973, Quincy Jones vient d'enregistrer un album studio et supervisé la production d'une bande sonore "Come Back Charleston Blue" de Donny Hathaway. "You’ve Got It Bad Girl" est composé de reprises pop, soul et jazz : Summer In The City (un tube de 1966 des Lovin Spoonful) arrangé à la Mancini, où brille l’orgue d’Eddy Louiss.

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Earth Wind and Fire Alive in’75, concerts d’anthologie au groove extatique

Pour devenir une formation de premier plan, il manque encore au groupe Earth, Wind & Fire un hit incontournable susceptible de transcender les frontières de la soul pour toucher tous les publics. L'occasion lui en est donnée par le biais d'un projet cinéma lorsque Maurice White est sollicité en 1975 par Hollywood pour écrire la B.O. du film That's The way Of The World, l'histoire d'un producteur de disques (interprété par Harvey Keitel) qui cherche à pousser la carrière d'un jeune groupe inconnu contre l'avis bassement commercial de ses patrons.

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Pump Up The Volume, bande originale culte de rock indé débraillé 90s

Tout le monde se souvient du disque qui l'a fait passer du côté obscur. Pour certain, c'est la B.O. de Pump Up The Volume - un film sorti en toute discrétion en août 1990, l'histoire de Mark Hunter (Christian Slater), un lycéen timide de la banlieue de Phoenix, Arizona, qui se lâche, la nuit tombée, sur les ondes d'une radio pirate installée dans sa chambre.

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Attica Blues (Archie Shepp), vibrantes émotions black, brown and beige

Mai 1971 : dans les studios de Rudy Van Gelder, Archie Shepp enregistre son prochain album pour la firme impulse! au titre pas moins évocateur que les précédents, "Things Have Got To Change''. Septembre 1971 : une émeute éclate dans la prison d'Attica (New York), suite au décès brutal, le 21 août, de l'activiste du Black Panther Party George Jackson dans la prison de Saint Quentin.

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Mel Tormé

Mel Tormé, un crooner à la voix de brume veloutée

A l’instar de Buddy Rich, Sammy Davis Jr ou Mickey Rooney, Mel Tormé avait connu le lot d’expériences réservées aux enfants prodiges du show business et avait su en tirer les leçons.Il aimait rappeler : « Une des joies du chanteur de jazz est d'essayer de maintenir une part d'improvisation constante par rapport à ce qu'il interprète. Mais - et le mais est capital - à condition de ne jamais perdre de vue la valeur musicale originale que le compositeur y a mise. Et surtout ne pas sacrifier l'élément le plus important d'une chanson populaire : les paroles. »

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Sex Machine (James Brown), clef de voûte de la discographie brownienne

Dans la discographie abondante de James Brown, Sex Machine tient une place à part. Disque bâtard, enregistré pour moitié en studio et pour moitié sur scène, son ouverture magistrale "Get Up I Feel Like Being A Sex Machine" déploie sur 10 minutes un funk bourré de testostérone et fait à l'époque l'effet d'une bombe. Car si les chanteurs de rhythm'n'blues expriment les frustrations de l'amour, James Brown préfère s'enflammer et affirmer avec agressivité la sexualité masculine. L'album recèle d'autres classiques : Mother Popcorn, Please, Please, Please et d'It's A Man's Man's World. Un album éternel.

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Nilsson Schmilsson (Harry Nilsson), un certain penchant pour la pop de chambre

Une vie personnelle et une carrière chaotiques toutes deux bisées par ses excès, son insouciance et son inconstance. Une destinée aussi simple que tragique pour ce génial troubadour refusant de monter sur scène et capable du meilleur "Nilsson Schmilsson" en 1971 comme du pire "Son of Schmilsson" en 1972.

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Blue (Joni Mitchell), harmonies virginales et poésie désabusée

Après ses trois premiers albums, Joni Mitchell éprouve le besoin de prendre de la distance vis-à-vis d'un succès aussi croissant qu'angoissant. Elle témoignera quelques années plus tard au sujet de ce sentiment d'insécurité : "A l'époque, je me sentais sans défenses, comme l'emballage de cellophane d'un paquet de cigarettes, comme si je n'avais plus aucun secret pour le monde. Je n'étais ni forte ni heureuse."

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Smackwater Jack (Quincy Jones), une dream team de musiciens jazz triés sur le volet

Plus encore que "Gula Matari" (1970, A&M), "Smackwater Jack" marque un tournant dans la discographie de Quincy Jones : c’est la première fois qu’il s’essaye à autant de styles en à peine 42 minutes. Jazz, blues, pop, gospel, musique de film. Quincy Jones combine tous ses savoir-faire avec une confondante facilité, au risque de tomber dans le piège du disque-catalogue, qu’il évite cependant grâce aux efforts combinés de trois producteurs : Phi Ramone, Ray Brown et Jones lui-même.

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My Favorite Things (John Coltrane), l’art de l’étirement en jazz modal

Premier volet de cette trilogie, My Favorite Things témoigne d’une nouvelle étape fondamentale dans la discographie de John Coltrane. Après avoir atteint le paroxysme de son travail harmonique avec Giant Steps et, du même coup, une sorte d’impasse, les préoccupations de Coltrane sont en cette fin 1960 d’un autre ordre.

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Kind Of Blue (Miles Davis), ou la quintessence du jazz modal

Miles vient alors de rencontrer un grand succès commercial avec Miles Ahead (1957) et Porgy & Bess (1958), deux disques enregistrés en grand ensemble sous la direction de l’arrangeur Gil Evans. Mais, en ce début d’année 1959, Miles Davis aspire à réintégrer le studio de la 30th Street avec une formation réduite. Il sait que son sextet est prêt maintenant à donner corps à son projet d’album entièrement basé sur la libre interprétation et les principes de la modalité.

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Rage Against The Machine, Killing In The Name $%F#& !!!

L’origine des deux têtes pensantes de Rage Against The Machine représente l’essence même de la formation. Zack De La Rocha est un chicano pur-jus baigné durant son adolescence par le punk et les balbutiements du hip-hop. Tom Morello, d’origine kenyane par son père, a été bercé par les Clash et est titulaire d’une thèse obtenue dans la prestigieuse université d’Harvard, sur l’apartheid en Afrique du Sud.

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Keith Jarrett, partisan de l’indétermination ou l’improvisation sans filet

Keith Jarrett, pianiste, compositeur, claveciniste, organiste, saxophoniste, flûtiste et percussionniste (Allentown, Pennsylvanie, 8 mai 1945). Le plus génial improvisateur que le jazz ait connu, avec Charlie Parker. Voilà la dimension de Keith Jarrett. D'abord l'Histoire, ensuite les contingences. La statue inaugurée, examinons les détails. Opus 1. Les premières confirmations de la puissance d'expression du pianiste Keith Jarrett se trouvent entre 66 et 68 au sein du quartette de Charles Lloyd.

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Roy Ayers Everybody Loves the Sunshine sauf Dracula

En 1970, Roy Ayers se tourne résolument vers le jazz rock et le jazz funk en formant le Roy Ayers Ubiquity qui enregistre une quinzaine d'albums pour la firme Polydor, dont le premier Ubiquity (1971) et la référence Everybody Loves the Sunshine (1976) qui lui fournit un hit international du même nom.

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Quincy Jones, celui par qui la musique américaine échappe aux catégories

En soixante-dix ans de carrière, Quincy Jones a arrangé, composé, produit et orchestré pour les artistes américains les plus légendaires : Louis Armstrong, Sarah Vaughan, Ray Charles, Barbra Streisand, Dinah Washington, Stevie Wonder, Ella Fitzgerald, Miles Davis, Frank Sinatra, ­Michael Jackson et tant d’autres encore. Be-bop, jazz, saoul, bossa-nova ou hip-hop, aucun style ne lui résiste.

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Nevermind (Nirvana), impose le son et l’esprit du grunge à la planète rock

En 1991 "Nevermind" inondait la planète de ses riffs inoubliables, propulsant nirvana au firmament. Une trajectoire incroyable, défiant les basiques du business : un groupe indé du fin fond de l'état de washington, totalement inconnu du grand public quelques mois auparavant, imposait le son et l'esprit du grunge à la planète rock.

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Donny Hathaway, génie de la Chicago Soul

Musicien surdoué, compositeur et arrangeur brillant, chanteur d’exception, Donny Hathaway a donné naissance à un formidable héritage musical en trois années d’activité intensive couronnées par une série de hits en solo, mais aussi en duo avec Roberta Flack. Cet artiste torturé qui, à l'instar d'autres légendes soul comme Otis Redding, Sam Cooke ou Marvin Gaye, eu une carrière fulgurante écourtée par une fin tragique.

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Stevie Wonder, artiste précoce au panthéon des années 70

Stevie Wonder, Stevie la merveille, de son vrai nom Stevland Hardaway Judkins Morris (on comprend qu’il ait adopté le pseudonyme de Wonder) est né à Saginaw, Michigan, le 13 mai 1950. Dès son plus jeune âge, il montre des dispositions certaines pour la musique, l’harmonica et le chant en particulier.

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B.O. de Ghost Dog (RZA), score décalé et philosophie orientale

Sur le toit d’un immeuble du New jersey, Ghost Dog vit solitaire au milieu de ses chers pigeons voyageurs. Il perfectionne sa culture de samouraï et sort seulement pour exercer son métier, tueur... Jarmusch se lance cette fois dans le film noir avec plusieurs références claires à Melville et à son Samouraï. Pour le producteur de hip hop RZA, leader du groupe Wu-Tang Clan, c'est l'occasion de signer un score décalé et de mettre en pratique ses obsessions pour les arts martiaux et la philosophie orientale.

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Sixto Rodriguez, nul n’est prophète en son pays

Sixto Rodriguez est né sur Michigan Avenue, à cinq blocs du centre de Detroit, dans le début des années 40. Il est le sixième enfant (sixto, ça vient de là !) d’une famille ouvrière, originaire de Mexico. Dans les années 60, il enchaîne les petits boulots (pompiste, couvreur, maçon) avant que deux découvertes essentielles bouleversent sa vie : la spiritualité - il s’intéresse aux pow-wows, cérémonies indiennes empreintes de magie - et la musique.

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Tony Bennett, ou l’élégance du swing

Tony Bennett, artiste peintre et chanteur, est « l’intello » du style crooner, le plus rital des swingmen, le plus affable, le plus sympa et aussi l’un des plus doués. Frank Sinatra et les autres adoraient aller à ses spectacles, à tel point qu’on s’est mis à le surnommer « le chanteur pour les chanteurs » ! Tony Bennett, homme de goût, européen dans l’âme, n’échappe pas aux origines italiennes. Anthony Dominick Benedetto, de son vrai nom, né le 3 août 1926 à New York, a commencé sa carrière, comme beaucoup, par hasard.

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Killing Me Softly (Roberta Flack), l’aboutissement d’une longue histoire mêlée de légende urbaine

Pianiste de formation classique, Roberta Flack fait partie, avec Donny Hathaway ou Bill Withers, d'une génération de chanteurs soul intimistes qui s'est imposée au début des années 70. Bien loin de ses premières armes gospel à l'église baptiste, la native de Caroline du Nord joue sur le même terrain pop sophistiqué que ses contemporaines blanches Carole King ou Carly Simon, avec, en bonus, une voix aux inflexions jazzy. Si le morceau titre, ballade émouvante et énorme tube (qui sera revisité par les Fugees), reste le plus connu de cet album de 1973, les autres titres sont de la même qualité, notamment une version de "Suzanne" de Leonard Cohen.

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Carlos Santana, guitariste aux riffs extatiques et pionnier du Latino-Rock

Carlos Santana, guitariste au jeu immédiatement identifiable, bouillonnant et lyrique, est l'un des rares musiciens non occidentaux à avoir su se frayer un chemin dans la jungle impitoyable du show-business international. Ses origines latines, la salsa et tous les tropicalismes nourrissant en permanence son inspiration, son goût avéré pour une certaine forme de jazz aventureux (d'inspiration coltranienne), auront incité plusieurs générations de jeunes fans à s'intéresser eux aussi à ces expressions de la marge.

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What Color Is Love (Terry Callier), un folk cosmique

Sorti en mars 1973, What Color Is Love, troisième LP de Terry Callier représente un des sommets de sa carrière. Produit par Charles Stepney, dont le travail avec Cadet/Chess records, Rotary Connection et Earth, Wind & Fire lui ont valu une certaine reconnaissance, What Color Is Love regorge d'influences Funk, Rock, Folk, Jazz et même Classique.

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Gris-gris (Dr John), créature primitive du bayou et apparition de mardi gras

On peut remercier Sonny & Cher pour ce personnage historique du funk de La Nouvelle-Orléans. Alors qu'ils filment une émission de télévision à l'automne 1967, le duo fait don à l'un de ses musiciens de studio d'une partie du temps d'enregistrement qu'il a réservé : c'était Malcolm Robert Rebennack, pianiste et guitariste itinérant de la Nouvelle-Orléans.

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Roy Ayers, vibraphoniste King Of The Vibes

Le vibraphoniste Roy Ayers a joué avec Herbie Mann, Fela Kuti et Lionel Hampton. Son groupe Ubiquity fut l’un des premiers à fusionner jazz, funk et soul music. Les lames de son vibraphone n’ont jamais de vague à l’âme.Avant de s’installer à New York et de promener ses mailloches dans tous les sillons de la Grande Musique Noire, Roy Ayers a fait ses classes à Los Angeles.

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Dr John, guru funk vaudou sauce New Orleans

La trajectoire de Malcolm Mac Rebennack, dit Dr John, est sans pareille. Apparaissant dès 1968, en pleine vague psychédélique, il offre un fameux big band et une musique admirable, car enracinée dans une culture séculaire. Junkie invétéré dans les seventies, il mène une carrière en dents de scie, jouant avec les plus grands, Stones and co, publiant des hits ("Right Place, Wrong Time”) et réussissant au final à triompher de toutes ses addictions. Et depuis, justice, il est devenu quelque chose comme le maire officieux de la Nouvelle-Orléans, ville dont il connaît toutes les arcanes musicales.

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