Bande sonore de l’Héritier (Michel Colombier), vaporeuse, groovesque, aérienne

Dans la famille des compositeurs-arrangeurs français, Michel Colombier est un homme discret dont le nom s'est souvent effacé derrière ceux de Gainsbourg, Pierre Henry ou Prince. Pour le cinéma, ce caméléon a composé quelques-unes des musiques les plus singulières. Parmi elles, la bande-son du film l’Héritier de Labro fait partie des petits trésors cachés à la fois vaporeuse, groovesque, aérienne.

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Black and White (Tony Joe White), ou la naissance du « swamp rock »

Certains musiciens incarnent un genre à eux-seuls. Pour le swamp rock, c’est Tony Joe White. En mélangeant subtilement la country, le blues, le rock’n’roll, la soul et le rhythm’n’blues, ce kid de Louisiane a traduit en musique son bayou natal. Chaleur accablante, humidité quasi-sexuelle, poésie boueuse, cuivres bouillants et guitares rugueuses, rien ne manque à l’appel de ce premier LP sorti en 1969.

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Light As A Feather (Chick Corea), combo de progressive samba

Le Return to Forever de Chick Corea incarna tellement le jazz-rock au milieu des années 1970 qu'on en oublierait presque ses débuts, plus paisibles, et surtout ses flirts avec la musique brésilienne. Enregistré en octobre 1972 à Londres, ce deuxième opus de Return To Forever est un nouveau sommet de fusion entre jazz, samba et rock.

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Aha Shake Heartbreak (Kings of Leon), rock néo-garage crasseux

À l'origine considéré comme " la version sudiste des Strokes " pour sa réinvention du rock & roll sudiste, le groupe Kings of Leon s'est progressivement transformé en ensemble rock expérimental au cours des années 2000. Le maxi Holy Roller Novocaine marque leur début en 2003, mélange de rock boogie cru et brut exploré davantage par la suite sur leur 1er opus, Youth & Young Manhood. Aha Shake Heartbreak, deuxième LP du groupe, laisse de côté les influences sudistes au profit d’un rock garage crasseux.

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Paint a lady (Susan Christie), chef-d’œuvre égaré de folk funk acidulé

Certaines chanteuses ont été si peu encombrantes qu'on ne les a pas vu passer. Dans le cas de Susan Christie, la discrétion fut malgré elle poussée à l'extrême : enregistré à Philadelphie entre 1966 et 1968, prévu pour sortir chez Columbia en 1970, l'album Paint a lady disparut aussitôt dans les limbes. Pas assez commercial selon le label. Une ridicule poignée d'exemplaires vinyle en fut pressée puis plus rien. La toute première réédition de cet LP insaisissable et essentiel ne verra le jour qu'en 2006 merci au label Finders Keepers.

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Rythmes Contemporains (Janko Nilovic), pop hybride hors norme

Janko Nilovic fait partie de ces artistes de l’ombre. Touche-à-tout, auteur de B.O., Nilovic a surtout marqué l'illustration sonore grâce à sa collaboration avec les éditions Montparnasse 2000 où il impose un style entre psychédélisme et soul-funk. « Rythmes Contemporains », enregistré en 1972 demeure une pièce maîtresse de l’œuvre du compositeur.

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Nina Simone Sings The Blues, retour aux sources d’un son brut

Sorti à l'aube du Summer of love de 1967, Nina Simone Sings The Blues est la confirmation d'une musicienne totale, autant chanteuse que pianiste, qui reprend à son compte, sous la houlette du blues, les plus grandes pages de la culture américaine. En se réclamant autant du divertissement populaire (George Gershwin) que de l'engagement des Noirs et de leurs luttes pour les droits civiques (Langston Hughes), Nina Simone s'apprête à devenir une icône indétrônable, incarnation féminine et féministe de l'intégrité et de la passion.

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Still Bill (Bill Withers), 2ème opus et album de la consécration

Le second album de Bill Withers reste l’un de ses plus grands chefs d’œuvre. Sorti en 1972, Still Bill est porté par de véritables joyaux de soul/folk tels « Lean on me », « Use Me » ou « Kissing My Love ». Le reste des titres, tout autant séduisant, va de ballades lancinantes à des rythmes plus funky sur lesquels la voix tantôt veloutée tantôt râpeuse du chanteur vient se poser. L’habillage musical dressé par Benorce Blackmon (guitare), Melvin Dunlap (basse), James Gadson (percussions) et Raymond Jackson (claviers et arrangements) donne au disque un charme supplémentaire.

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B.O. de Vampyros Lesbos (Manfred Hubler / Siegfried Schwab), érotico-psychédélique

En plein âge d'or des nanars "horrotica" sort Vampyros Lesbos en 1971, célèbre film d’épouvante de l’Espagnol Jess Franco, réalisateur connu pour ses nombreux films de Série B. La bande sonore, signée Manfred Hubler et Siegfried Schwab, est une joyeuse partouze kitsch et instrumentale de guitares fuzz, d'orgues hammond et de sitar, un croisement stylistique de psychédélisme, funk, baroque.

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B.O. de Paris Texas (Ry Cooder), sublimes tentures de blues épuré

Rarement images et musique auront été autant connectées que dans ce film sorti sur les écrans en 1984. Narrant l’errance de Travis Henderson entre la Californie et un Texas sublimé, Paris Texas sidère le spectateur à la fois par son esthétique, sa photographie et sa musique. La guitare slide de Ry Cooder favorise ce sentiment d’abandon et les longs travellings à travers les chemins d’une mémoire meurtrie.

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Spirits Known And Unknown (Leon Thomas), singulier yodel aux consonances amérindiennes

Tous les musiciens défricheurs de nouveaux territoires, Armstrong, Parker, Coltrane, présentent un point commun: celui d'avoir écouté, disséqué, absorbé ce qui précédait, avant de se risquer à expérimenter. Leon Thomas fait partie de ce club très fermé des Magellan du jazz. Sur « Spirits Known And Unknown » sorti en 1969, Thomas montre toute l’étendue de son chant caractérisé par un mélange de voix gospel grave et intense et d'effets proches du yodel tyrolien, l’inventeur d’un scat particulier entre chant tyrolien et psalmodie amérindienne.

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Funky Kingston (Toots & the Maytals), synthèse du rocksteady et de la soul

Après l'explosion en 1972 de la B.O. du film The Harder They Come dans laquelle les Maytals voient figurer deux de leurs titres, le groupe passe du label Trojan de Duke Reid au label Island de Chris Blackwell. Rebaptisés Toots and the Maytals, en raison du charisme et de la position de soliste de Toots, ils sortent en 1973 le sublime Funky Kingston. Figurant parmi les albums fondateurs du reggae, il s'éloigne du son « roots » par sa connivence avec la soul. « Pomp and Pride », « Pressure Drop » et « Funky Kingston » sont de véritables brûlots, la synthèse du rocksteady et de la soul.

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Expansions (Lonnie Liston Smith and The Cosmic Echoes), jazz fusion nimbé de spiritualité

Au panthéon des pianistes électriques de jazz 70’s, Lonnie Liston Smith figure juste derrière Herbie Hancock, Joe Zawinul et Chick Corea. La série d'albums qu'il enregistrera pour le label Flying Dutchman avec sa formation, les Cosmic Echoes, connaitra une popularité considérable. Entre groove cosmique et jazz fusion nimbée de spiritualité, Expansions, sorti en 1975, propulse le génial clavier dans la cour des Grands Leaders.

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Maria Fumaça (Banda Black Rio), pièce maitresse de la scène samba-funk brésilienne 70’s

Classique funk brésilien des 70’s, l'album Maria Fumaça est le premier opus de la formation carioca Banda Black Rio. Adeptes du groove soul/funk des grands frères nord-américains tels qu'Earth Wind & Fire, Banda Black Rio a développé, à l'instar de leur compatriote Tim Maia, une savoureuse fusion aux reflets tropicalistes, intégrant aux sons de la Stax et de la Motown quelques ingrédients locaux empruntés à la samba.

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U.F.O. (Jim Sullivan), mythe d’un artiste évaporé

En 2010, le label de Seattle Light in the Attic, spécialisé dans la réédition d’albums injustement méconnus, tire de sa torpeur le premier LP d’un certain Jim Sullivan, dont le destin tragique et les légendes urbaines qui y sont associées en font un auteur-compositeur culte. Avec ses dix titres, U.F.O. enregistré à l'origine en 1969, récits spirituels folk-rock un brin psychédéliques, Sullivan aurait pu accéder à la gloire mais la vie en a décidé autrement, et la sienne fut de courte durée.

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Things Fall Apart (The Roots), assistance à musique black en danger

Formé par Black Thought et Questlove à Philadelphie, The Roots fait figure d'exception depuis sa création en 1987. Préférant l'instrumentalisation live à l'utilisation de samples et autres drum box pour mieux coller à ses inspirations jazzy, le groupe n'a pas toujours su trouver sa place dans le milieu du hip-hop. Le collectif atteint la consécration en 1999 avec The Roots Things Fall Apart, quatrième album qui prendra la tête des charts et deviendra son seul LP certifié platine.

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Hot Rats (Frank Zappa), assaut instrumental débarrassé de toute scorie potache

Si Miles Davis est l’instigateur du jazz fusion, Frank Zappa est son pendant rock. Le guitariste n’a jamais caché son ambition de créer une musique originale, mêlant les genres. Une étape dans ce sens est atteinte par l’artiste avec la parution du double album de The Mothers Of Invention, Uncle Meat, plongée profonde dans ses influences jazz et classiques.

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Pink Moon (Nick Drake), l’album dépouillé qui tire le rideau

Nick Drake enregistra son dernier album en quelques nuits, envoya les bandes à Island et se fit interner dans un hôpital psychiatrique. Si la musique était aussi sombre que les textes, l'album serait tout simplement inécoutable. Mais la voix rassurante et la guitare dépouillée de Drake exaltent la tendresse surnaturelle de « Pink Moon ».

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B.O. de Midnight Cowboy (John Barry), ballade tragique de Joe Buck et Rico Rizzo

Sorti sur les écrans la même année qu’Easy Rider, Midnight Cowboy a marqué l’histoire du cinéma en étant le premier film classé X à recevoir l’oscar du meilleur film. L'histoire de deux losers rêveurs, Joe Buck, cow-boy benêt qui monte à New York pour vendre ses charmes aux riches bourgeoises frustrées et Rico, arnaqueur à la petite semaine qui le prend sous son aile. Terrain de jeu inhabituel pour le compositeur, John Barry signe une bande sonore soignée, cordes luxuriantes, cuivres, nappes de synthé Moog et un harmonica lancinant de Toots Thielemans.

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Jorge Ben Gilberto Gil, une leçon de lâché prise musical

En 1975, Jorge Ben et Gilberto Gil se connaissent déjà depuis près d’une décennie. L'admiration est réciproque. Entre la participation à des émissions de télé ou une collaboration sur "País Tropical" de Gal Costa, ils se croisent régulièrement. Le destin voudra que les deux hommes ne puissent travailler ensemble que sur ce seul album Jorge Ben Gilberto Gil, un peu grâce à un certain Eric Clapton ( !?).

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Harvest (Neil Young), précède la trilogie de la boue

Pour le grand public, Harvest demeure le sommet de sa riche discographie 70's. Sur fond de country-rock et folk mélancolique, l’art du Loner brille de mille feux tout au long de ce quatrième album paru en février 1972. Sorte de Graal baba bucolique et champêtre. Derrière sa béatitude peace & love à laquelle ont participé Crosby, Stills & Nash tout comme James Taylor et Linda Ronstadt, Harvest reste une œuvre riche, tourmentée et mélodiquement parfaite. Un disque qui influencera de nombreuses générations.

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Much Les (Les McCann), une soul jazz lâche et inspirée

Passé un peu inaperçu à sa sortie, éclipsé par le monumental « Swiss Movement » sorti la même année, sur lequel figure le saxophoniste Eddie Harris, « Much Les » se distingue de la discographie de McCann par son style soul jazz accompagné d'une subtile section de cordes qui fournit la saveur dominante de l’album. La ballade quasi mystique « Benjamin » n’aura pas échappé aux rappeurs marseillais IAM, samplée sur « C'est donc ça nos vies », titre de la B.O. de MaCT va craquer.

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B.O. de Superfly (Curtis Mayfield), soul symphonique et funk psychédélique

Après les succès délirants de Sweet Sweetback et de Shaft, les majors s’emparent de la Blaxploitation. Les productions se systématisent, le rare contenu politique est évacué et les scénarios formatés. Pour la plupart, il s’agit de polars en milieu urbain, dont les héros sont des gangsters ou des dealers noirs. Superfly, réalisé par Gordon Parks Jr, ne fait pas exception à la règle. L’histoire d’un dealer qui tente un dernier coup avant de raccrocher. Curtis Mayfield signe la B.O. de ce film étalon de la Blaxploitation et livre une œuvre magistrale.

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Medeski Martin and Wood, incontournable Combustication Remix

En une décennie d'activité dans la sphère jazz depuis le mémorable Notes From The Underground, le trio Medeski Martin and Wood a ouvert des brèches en direction du funk, du hip-hop ou de l'electro. En 1998 sort l'imposant Combustication suivi d'un album Remix en collaboration avec quelques pointures electro (DJ Logic, Dan the Automator, Illy B, Yuka Honda) un rappeur (Guru) et Bill Laswell.

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Easy Rider, bande-son psyché pour biker movie

Filmé avec deux bouts de ficelle, tourné sans méthode, monté sans respect des règles en vigueur à Hollywood, Easy Rider est un objet radicalement nouveau dans le paysage cinématographique américain à sa sortie en 1969. Film d’une génération, entre flower power et contestation dure, road-movie baigné de musique pop, sa réputation n’a cessé de grandir. Si certains aspects ont mal vieilli, le meilleur réside dans sa forme et une bande sonore mythique, mélange d’acid rock, de bluegrass lysergique et de country rock pastorale.

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Il était une fois dans l’Ouest (Ennio Morricone), hommage vibrant à l’Ouest américain sauvage

Western-opéra s’étirant sur près de trois heures, le film de Sergio Leone, Il était une fois dans l’Ouest doit son succès autant à sa musique qu’à son image. Articulée autour des protagonistes du film, la bande sonore signée Ennio Morricone est, au travers de 13 titres, le plus bel hommage musical qui puisse être rendu au Western. Lyrisme, violence et romantisme sont finement liés dans une interprétation de haute tenue par les fidèles musiciens du Maestro.

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Hot Buttered Soul (Isaac Hayes), œuvre révolutionnaire de soul symphonique

Paru en 1969 chez Stax, Hot Buttered Soul, dont le nom est inspiré d'un cocktail jamaïcain (Hot Buttered Rhum), constitue une étape décisive dans l'évolution de la musique noire américaine. A l'instar de nombreuses œuvres révolutionnaires, Hot Buttered Soul surgit grâce à un concours de circonstances des plus improbables.

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Jacques Loussier, variations sur les Gnossiennes d’Erik Satie

Formé à la musique classique au Conservatoire de Paris, fan de jazz, accompagnateur dans les années 50 et 60 de quelques cadors de la chanson française (Sauvage, Ferré, Aznavour, …), Jacques Loussier n’a eu de cesse de faire se croiser les genres, faire swinguer à la sauce jazz le répertoire de Bach, Beethoven. Dans les années 90, le label américain Telarc Jazz lui propose de poursuivre le chantier de ses improvisations jazz sur du classique. Sur son opus consacré à Erik Satie, Loussier reprend ce qui constitue la référence pour le public, à savoir les Gnossiennes et les Gymnopédies.

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100% Pure Poison « Coming Right At You », du funk post-moderne

Enregistré loin du berceau de la soul funk, Coming Right At You est l’unique LP de 100% Pure Poison, une formation pour le moins insolite d'un groupe de soldats américains basés à Berlin dans les années 70. Peu après leur démobilisation, en 1974, ils gravent pour EMI ce rare opus devenu culte. Le guitariste et leader du groupe, Danny Leake, de retour à Chicago, travaillera en tant qu'ingénieur et producteur pour entre autre Janet Jackson et Stevie Wonder.

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B.O. de Sweet Sweetback’s Baadasssss Song (Melvin Van Peebles), aussi iconoclaste que visionnaire

En 1971, un ovni apparait sur les écrans noirs américains, Sweet Sweet Sweetback's Baadasssss Song. Son auteur, Melvin Van Peebles, réussit le tour de force de réaliser le premier film indépendant noir, sans compromis, dans une industrie contrôlée à 100% par des blancs. Faute de moyens, Melvin Van Peebles endosse les casquettes d’auteur, réalisateur, acteur principal, producteur, distributeur et, cerise sur le gâteau, il écrit et compose ce qui sera la première B.O. de film au coté d’Earth Wind & Fire, pour promouvoir son œuvre.

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