Them Changes (Buddy Miles), chef d’œuvre du batteur

Cofondateur du Band of Gypsys avec Jimi Hendrix, Buddy Miles a largement contribué au mouvement rock psychédélique des 60's et 70's. Son style unique mêlant funk, soul, jazz et rock a servi d'inspiration et d'influence à ses contemporains et aux générations suivantes. En témoigne son troisième album solo Them Changes.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :9 min de lecture

Betty Davis, explosive et torride diva funk

La quête de Betty Davis était celle d'un Funk-rock vindicatif et abrasif, empreint d'une fureur maîtrisée. Son comportement outrancier à connotation sexuelle sur scène, et des paroles parfois délurées et torrides lui attire les foudres d’une frange de la communauté noire. Elle lui reproche ouvertement de ne pas donner une bonne image des afro-américains. Une certaine image de l'Amérique puritaine. Qu’importe, Betty persiste et signe. Entre Funk lourd, Heavy-rock mid-tempo, souvent surchargé d’érotisme déviant, elle n’offre pas d’autre choix que la soumission.

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :7 min de lecture

Head Hunters d’Herbie Hancock, hymnes jazz-funk par excellence

Après la magistrale trilogie de jazz électronique et expérimental ("mwandishi", "crossing" et "sextant"), Herbie Hancock, fort des écoutes prolongées des albums de Sly and The Family Stone, décide de changer d'orientation musicale. Moins expérimentale, plus funk, plus accessible.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :10 min de lecture

Innervisions (Stevie Wonder), des titres unis par la brume d’une foi attristée

En mai 1973, Stevie Wonder organise en douce, sur un parking de New York, un rendez-vous avec des policiers de la ville. Il souhaite glisser, dans une chanson, Living for the city, qu'il arrange comme un film, les dialogues réalistes d'une arrestation brutale. Le chanteur tient dur comme fer à des voix authentiques. Le moindre détail l'obsède, son inspiration est aiguisée comme une lame.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :12 min de lecture

Pieces Of A Man (Gil Scott Heron), critique du consumérisme de l’Amérique moyenne

Après un premier vinyle publié en 1970 sur le label Flying Dutchman de Bob Thiele, la collaboration entre Scott-Heron et Thiele va s'étendre au-delà de la collection de poèmes dits sur fond de congas qui composent Small Talk At 125th And Lennox. Dès son baptême de studio, Gil Scott Heron dévoile l'œcuménisme de son regard critique en égratignant aussi bien les bourgeois afro-américains de gauche que le consumérisme de l'Amérique moyenne, pavillonnaire et décérébrée.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :7 min de lecture

George Clinton, des Parliaments au P-Funk de Funkadelic

Lorsqu'on parle de Funk, il y a quelques noms qui viennent directement en tête... Feu James Brown évidemment, Sly Stone et sa family, et bien sûr George Clinton. En plus d'être à l'origine du Funk avec ses confrères, George Clinton peut s'enorgueillir d'avoir inventé le P-Funk qui, plus qu'un style musical, est un véritable univers. Né le 22 juillet 1941 à Kannapolis en Caroline du Nord, George Clinton grandit à Plainfield dans le New Jersey où il travaille dans un salon de coiffure jusqu'en 1955.

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :7 min de lecture

Sex Machine (James Brown), clef de voûte de la discographie brownienne

Dans la discographie abondante de James Brown, Sex Machine tient une place à part. Disque bâtard, enregistré pour moitié en studio et pour moitié sur scène, son ouverture magistrale "Get Up I Feel Like Being A Sex Machine" déploie sur 10 minutes un funk bourré de testostérone et fait à l'époque l'effet d'une bombe. Car si les chanteurs de rhythm'n'blues expriment les frustrations de l'amour, James Brown préfère s'enflammer et affirmer avec agressivité la sexualité masculine. L'album recèle d'autres classiques : Mother Popcorn, Please, Please, Please et d'It's A Man's Man's World. Un album éternel.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :14 min de lecture

Smackwater Jack (Quincy Jones), une dream team de musiciens jazz triés sur le volet

Plus encore que "Gula Matari" (1970, A&M), "Smackwater Jack" marque un tournant dans la discographie de Quincy Jones : c’est la première fois qu’il s’essaye à autant de styles en à peine 42 minutes. Jazz, blues, pop, gospel, musique de film. Quincy Jones combine tous ses savoir-faire avec une confondante facilité, au risque de tomber dans le piège du disque-catalogue, qu’il évite cependant grâce aux efforts combinés de trois producteurs : Phi Ramone, Ray Brown et Jones lui-même.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :10 min de lecture

Roy Ayers Everybody Loves the Sunshine sauf Dracula

En 1970, Roy Ayers se tourne résolument vers le jazz rock et le jazz funk en formant le Roy Ayers Ubiquity qui enregistre une quinzaine d'albums pour la firme Polydor, dont le premier Ubiquity (1971) et la référence Everybody Loves the Sunshine (1976) qui lui fournit un hit international du même nom.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :8 min de lecture

Donny Hathaway, génie de la Chicago Soul

Musicien surdoué, compositeur et arrangeur brillant, chanteur d’exception, Donny Hathaway a donné naissance à un formidable héritage musical en trois années d’activité intensive couronnées par une série de hits en solo, mais aussi en duo avec Roberta Flack. Cet artiste torturé qui, à l'instar d'autres légendes soul comme Otis Redding, Sam Cooke ou Marvin Gaye, eu une carrière fulgurante écourtée par une fin tragique.

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :10 min de lecture

Gris-gris (Dr John), créature primitive du bayou et apparition de mardi gras

On peut remercier Sonny & Cher pour ce personnage historique du funk de La Nouvelle-Orléans. Alors qu'ils filment une émission de télévision à l'automne 1967, le duo fait don à l'un de ses musiciens de studio d'une partie du temps d'enregistrement qu'il a réservé : c'était Malcolm Robert Rebennack, pianiste et guitariste itinérant de la Nouvelle-Orléans.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :10 min de lecture

Roy Ayers, vibraphoniste King Of The Vibes

Le vibraphoniste Roy Ayers a joué avec Herbie Mann, Fela Kuti et Lionel Hampton. Son groupe Ubiquity fut l’un des premiers à fusionner jazz, funk et soul music. Les lames de son vibraphone n’ont jamais de vague à l’âme.Avant de s’installer à New York et de promener ses mailloches dans tous les sillons de la Grande Musique Noire, Roy Ayers a fait ses classes à Los Angeles.

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :15 min de lecture

Curtis Mayfield, grande figure de la musique populaire noire de Chicago

Poète, compositeur, producteur, guitariste et chanteur, Curtis Mayfield est l'une des dernières grandes figures de la musique populaire noire de Chicago. Capable d'écrire des ballades poignantes comme des textes politiquement engagés, il a ouvert une voie médiane entre la soul commerciale « d'une firme comme! Motown et celle, proche du gospel, du label Stax.

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :12 min de lecture

Placebo years (Marc Moulin), de l’électro-jazz 70’s ultra créative

Pionnier du jazz fusion en Europe, le Belge Marc Moulin est marqué par Miles Davis, Soft Machine et les formations aventureuses de la fin des années 1960. Après quelques années passées à sillonner l'Europe en tant que pianiste, il forme Placebo en 1969, alors que les musiques pop et le jazz commencent à s’agréger et à laisser la place à des compositions de plus en plus libres. Influencé par la trompette de Miles Davis et le clavier d’Herbie Hancock, Placebo enregistre ses premières compositions au début de la décennie.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :9 min de lecture
Lire la suite à propos de l’article Marvin Gaye, vie et mort du prince de la soul
Marvin Gaye, vie et mort du prince de la soul

Marvin Gaye, vie et mort du prince de la soul

Le chanteur, auteur-compositeur et producteur de soul américain Marvin Gaye a, dans une large mesure, ouvert la voie à l'ère de la musique populaire des années 1970 émancipée de la dictature des producteurs et placée sous le contrôle des artistes. Marvin Gaye, Marvin Pentz Gay , naît le 2 avril 1939 à Washington (D.C.). Son père est un prédicateur pentecôtiste ; sa mère est domestique. Marvin chante à l'église évangélique de son père à Washington et devient membre d'un groupe de doo-wop connu au niveau national, les Moonglows, dirigé par Harvey Fuqua, l'un des principaux maîtres du genre, qui transfère le groupe à Chicago.

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :7 min de lecture

B.O. de Shaft (Isaac Hayes), instrumentaux introspectifs et tueries funky

« Il est cool, c’est un coriace. C'est un privé non, une bombe sexuelle qui les tombe toutes. Il ne reçoit d'ordre de personne’, noir ou blanc, mais il est prêt à risquer sa peau pour un pote. Lui, c'est Shaft. Pigé ! » Le titre principal d’lsaac Hayes présente parfaitement le héros/rebelle/emblème afro-américain interprété par Richard Roundtree et vedette de l’énorme succès réalisé par Gordon Parks, Les Nuits rouges de Harlem sortit dans la foulée de Sweet Sweetback’s Baaclasssss Song.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :12 min de lecture

B.O. de Trouble man (Marvin Gaye), blaxploitation contribution du prince de la soul

Entre ces deux énormes chefs d’œuvres que sont What’s Going On (1971) et Let’s Get It On (1973), il existe une autre petite perle qui n’a sûrement jamais été appréciée à sa juste valeur : la Bande originale de Trouble man.Nous sommes en 1972 et alors que Marvin Gaye refuse de monter sur scène afin de défendre son What’s Going On, apeuré par la simple idée de devoir repartir en tournée, il pense un temps poser ses valises à Hollywood et y faire carrière.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :10 min de lecture
Lire la suite à propos de l’article Herbie Hancock, pianiste influent aussi prolifique que protéiforme
Herbie Hancock

Herbie Hancock, pianiste influent aussi prolifique que protéiforme

Pianiste le plus influent depuis Bud Powell – quoique Bill Evans et McCoy Tyner puissent lui disputer ce titre – Herbie Hancock a été au cœur de quelques-uns des épisodes les plus décisifs de l'histoire du jazz. Auteur de certains thèmes qui comptent parmi les plus repris du jazz moderne au point de devenir de nouveaux « standards »

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :8 min de lecture

Talking Book (Sevie Wonder), You Are The Sunshine Of My Life, Superstitious…

L'année 1972 est un grand huit émotionnel pour Stevie Wonder. Son mariage bat de l'aile et il subit un grave accident de voiture qui le plonge quelque temps dans le coma. Côté scène, il tourne avec les Stones et séduit du même coup un large public blanc, contribuant à briser les carcans raciaux.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :7 min de lecture

Curtis (Curtis Mayfield), premier LP solo du maestro

Les activités de Mayfield pendant les années 60 ne se limitent pas à son travail au sein des Impressions. Lorsqu'il n'est pas en tournée à travers les Etats-Unis, il trouve le temps d'écrire pour d'autres représentants de la soul de Chicago dont Major Lance, Walter Jackson, Gène Chandler, Billy Butler et surtout son frère Jerry.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :8 min de lecture

Maceo Parker Life on planet groove, live 2% Jazz, 98% Funky !

En 1976, les JB's quittent le navire en pleine gloire. Ils rejoignent George Clinton, réputé pour ses extravagances vestimentaires et musicales. Sept années durant, Maceo Parker joue les invités de marque sur les albums de Parliament et Funkadelic. Il prête également son talent au Bootsy's Rubber Band, fondé par Bootsy Collins, l'ancien bassiste de James Brown.

  • Post category:ALBUM
  • Temps de lecture :12 min de lecture

Stax Records, label incontournable de la musique noire américaine

Fondé en 1959, Stax Records a consolidé la réputation musicale de Memphis comme aucun autre label avant lui. Tout commence par une histoire de famille. Jim Stewart, un joueur de banjo branché country music, et sa sœur, Estelle Axton, ont un magasin de disques appelé Satellite.Quand ils décident de lancer un label discographique (pas encore Stax Records), c'est d'abord vers la country qu'ils se tournent. Mais le magasin est situé dans un quartier peuplé en grande majorité par des Noirs, et c'est dans le R&B que le duo va vite se spécialiser.

  • Post category:LABEL
  • Temps de lecture :17 min de lecture

La musique Funk, une histoire de carambolage

La musique funk est une nouvelle histoire de carambolage, comme chaque révolution musicale. Le blues s’était tapé le jazz pour accoucher du rhythm'n'blues, lui-même s'empressant de dépuceler le gospel et transformer ainsi tout ce foutoir en soul et soul jazz. Mais ces bonnes manières, le funk s'en moque clairement ! Il se demande juste ce que fout ce N entre son U et son K. Fuk, ou plutôt fuck !

  • Post category:GENRE
  • Temps de lecture :10 min de lecture
Lire la suite à propos de l’article Esther Phillips, reflet incontournable du drame afro-américain
Esther Phillips

Esther Phillips, reflet incontournable du drame afro-américain

L'intensité dramatique qui caractérise Esther Phillips est là pour rappeler que le fondement de la musique populaire noire est bien le blues, reflet incontournable du drame de l'expérience afro-américaine dont Phillips a personnellement connu toutes les nuances en se trouvant projetée sur scène trop tôt.

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :6 min de lecture
Lire la suite à propos de l’article Millie Jackson, sensualité, arrogance, crudité et féminisme militant
Millie Jackson

Millie Jackson, sensualité, arrogance, crudité et féminisme militant

Originaire de Géorgie, où elle est née le 15 juillet 1947, Millie Jackson a été formée dans le dur circuit des clubs de la côte est Après des années de mannequinat à New York, elle commence à chanter dans le New Jersey.

  • Post category:ARTISTE
  • Temps de lecture :2 min de lecture