La Bande originale de un homme et une femme est encore une de ces histoires de hasards, de circonstances, de ratés… Francis Lai et Claude Lelouch ne se rencontrent pas directement, mais par l’intermédiaire du parolier Pierre Barouh.
Bande originale de West Side Story, l’œuvre lyrique magistrale de Leonard Bernstein
L’idée de départ de West Side Story revient au chorégraphe Jerome Robbins qui souhaite faire une adaptation contemporaine de Roméo et Juliette dans les quartiers du Lower East Side de New York intitulé « East Side Story ». L’action se tiendrait au moment de la Pâque juive et catholique : les Montaigus seraient les catholiques, les Capulets, les juifs. » Mais le projet en reste là, Bernstein, Laurents et Robbins étant pris ailleurs.
Al Di Meola Paco de Lucia John Mclaughlin, live in San Francisco
Décembre 1980 : de Louis Armstrong à Bob Dylan, en passant par Charlie Chaplin, le théâtre Warfield de San Francisco en a vu passer, des artistes de légende… Mais la venue des trois virtuoses de la guitare acoustique le fait entrer dans une autre dimension.
A Voz O Violão, A Música De Djavan, premier opus du nordestin
« A voz, o violão, a música de Djavan » est un album de samba syncopé, rapide, différent de tout ce qui se faisait à l’époque. Aujourd’hui, cet album a non seulement marqué les débuts de Djavan, mais il l’a aussi aidé à devenir un personnage incontournable de l’histoire de la musique brésilienne.
B.O. de Il était une fois en Amérique, un des scores les plus ambitieux d’Ennio Morricone
Au sommet de son art symphonique, Ennio Morricone compose la BO la plus mélancolique de l’histoire du cinéma, sublime de lyrisme et d’émotion retenue, et offre à la rêverie de Leone sur le temps perdu (Once upon a Time in America), l’amour impossible (Deborah’s Theme) et la trahison une atmosphère musicale et une poignée de thèmes magnifiques, tous écrits douze ans avant le premier jour de tournage !
Simon and Garfunkel, la quintessence d’un folk-rock délicat
Conciliant influences classiques, songwriting pop, folk échappé de Greenwich Village et harmonies vocales divines, Simon & Garfunkel ont fait du New York des sixties le carrefour des genres et des époques. Une constante: la grâce.
Dusty in memphis (D. Springfield), rencontre d’une diva blanche avec la musique noire américaine
En 1968, l’avenir semble scellé. La pop est out et le rock psyché in. Les interprètes de sexe féminin ont du mal à trouver des chansons à succès. Dusty Springfield ne fait pas exception. Ses derniers tubes, que ce soit d’un côté de l’Atlantique comme de l’autre, remontent à l’été 1966. Ahmet Ertegun, directeur visionnaire d’Atlantic Records, n’a pas d’idée précise sur ce qui deviendra Dusty in memphis mais comprend qu’elle est une interprète aussi douée qu’Aretha Franklin.
Introducing Rubén González, ou l’histoire d’une résurrection
Longtemps , le pianiste cubain Ruben Gonzalez fut l’un des trésors cachés de la musique cubaine. A l’instar de Compay Segundo et d’Ibrahim Ferrer, le monde l’a découvert à travers l’album collectif Buena Vista Social Club et sa version en images signée Wim Wenders. Malgré une arthrite sournoise qui le diminuait, il créait d’immenses enchantements dès qu’il se mettait au piano.
The Awakening (Ahmad Jamal), un réveil pianistique salutaire !
Un réveil salutaire. C’est cet album qui remit Ahmad Jamal au-devant de la scène. Lui qui l’avait quittée en devenant producteur. Ce jour de 1970, Il redevint un compositeur et interprète fondamental de l’histoire du jazz. Que notre réveil fut doux. Ahmad Jamal, une histoire d’amour qui dure…
Electric warrior (T-Rex), riffs croustillants et voix filtrées
Tout commence en septembre 1967. Tony Visconti, bassiste et producteur new-yorkais, repère, en concert à l’UFO de Londres un drôle de duo folky, Tyrannosaurus Rex, dont le chanteur, un certain Marc Bolan ancien mannequin au look androgyne, fait très forte impression au public présent ce soir-là.
Pieces Of A Man (Gil Scott Heron), critique du consumérisme de l’Amérique moyenne
Après un premier vinyle publié en 1970 sur le label Flying Dutchman de Bob Thiele, la collaboration entre Scott-Heron et Thiele va s’étendre au-delà de la collection de poèmes dits sur fond de congas qui composent Small Talk At 125th And Lennox. Dès son baptême de studio, Gil Scott Heron dévoile l’œcuménisme de son regard critique en égratignant aussi bien les bourgeois afro-américains de gauche que le consumérisme de l’Amérique moyenne, pavillonnaire et décérébrée.
Black & Proud, la bande-son du Mouvement des droits civiques afro-américains
Au virage des années soixante, les musiciens afro-américains se mettent au diapason de la contestation. Du jazz à la soul, du funk au futur rap, ils promettent des lendemains qui détonnent. État des lieux de la bande-son du Mouvement des droits civiques. I have a dream. » Nul n’a oublié le discours de Martin Luther King sur les marches du Lincoln Memorial de Washington D.C. Le pasteur n’était pas le seul à rêver en cette année 1963.
Bande originale The Blues brothers, croisade soul contre déferlante disco
La bande originale du film The Blues brothers est avant tout le symbole d’une croisade, celle menée par le duo comique révélé par l’émission télé Saturday Night live pour défendre la soul, la seule, la vraie, contre les outrages commis par la tragique déferlante disco.Ce qui avait commencé comme une chouette idée de sketch, pour les frères Joliet Jake et Elwood Blues (John Belushi et Dan Aykroyd), se transforme rapidement en phénomène populaire.
Mellow Yellow (Donovan), fumer des peaux de banane permet de planer
Dylan est révélé par Blowin’ In The Wind en 1963, Donovan cartonne avec le single Catch The Wind en 1965. Dylan écrit des chansons anti-guerre, Donovan reprend The Universal Soldier. Bref, m’sieur, il fait rien qu’à copier ! En réalité, Donovan est surtout sensible à l’influence de la scène folk, très vivace au milieu des années 60.
But beautiful (Bill Evans, Stan Getz), l’unique Live des monstres sacrés post-bebop
Bill Evans et Stan Getz, deux des improvisateurs les plus lyriques du jazz post-bebop, n’ont presque jamais enregistré ensemble. Leur seule collaboration en studio, pour Verve en 1964, a été si infructueuse, du moins dans leur esprit, qu’ils ont contractuellement demandé à leur maison de disque de ne pas sortir l’album (Il a quand même été publié en 1973 sous le nom de « Stan Getz & Bill Evans »).
Grace (Jeff Buckley), culte d’un premier et unique album studio
En septembre 1994 sortait Grace, le premier et unique album publié de son vivant, par Jeff Buckley. Entre ses premières expériences peu concluantes au sein de groupuscules punks et les doutes, les fausses pistes et le goût inachevé d’un second album posthume, Jeff Buckley a fait naître l’œuvre de sa carrière, unique à plus d’un titre. Jusqu’à l’âge de 25 ans, Jeff Buckley est quasiment muet, du moins en tant que chanteur. C’est avant tout un musicien, un guitariste.
Five Leaves Left (Nick Drake), folk progressif aux atmosphères sombres et mystérieuses
Malgré sa réticence pathologique à se produire en public, c’est durant l’une de ses prestations à Cambridge que Nick Drake est repéré par un membre des Fairport Convention : Ashley Hutchings qui le dirige logiquement vers son producteur Joe Boyd. Référent de la scène folk-rock britannique à l’époque, Joe Boyd produit alors Fairport Convention mais aussi l’Incredible String Band.
Live in La Fusa (Vinicius de Moraes, Maria Creuza, Toquinho), cosy et bouteilles de whisky
En pleine dictature militaire, pour fuir la censure et les atteintes aux libertés individuelles, certains artistes s’exilent : Chico Buarque en Italie, Caetano Veloso et Gilberto Gil en Angleterre, Geraldo Vandré un peu partout… Les maîtres de la bossa nova les avaient précédés : Carlos Lyra au Mexique, Baden Powell en France, João Gilberto et Antônio Carlos Jobim aux Etats-Unis.
LA. Woman (The Doors), le chant du cygne de Jim Morrison
Ni le nom du studio ni le titre de la chanson ne sont du meilleur augure. Durant les premiers jours d’octobre 1970, une équipe de musiciens est réunie à Sunset Sound Recorders afin d’y terminer l’enregistrement d’une composition de Nick « The Greek » Gravenites, Buried Alive in the Blues… Seule manque la chanteuse., d’ordinaire ponctuelle.
Four way street (Crosby Stills Nash and Young), live au couronnement posthume
Disque d’or immédiat comme les deux précédents albums et numéro 1 des ventes en Amérique durant l’été 1971, ce double live est un couronnement posthume à son arrivée dans les bacs.Tourmentés et paranoïaques, Crosby Stills Nash and Young, les quatre héros de la culture hippie n’ont pas supporté la seule promiscuité d’une tournée l’année passée. À guichets fermés.
Tony Bennett Bill Evans, La rencontre sans filet entre le pianiste et le crooner
Bill Evans et Tony Bennett se sont rencontrés pour la première fois à la Maison Blanche en 1962 lors d’un concert en l’honneur de John Kennedy. En coulisse, ils s’avouèrent leur admiration réciproque. « / love Tony’s singing, dira le pianiste. Il fait partie des rares vocalistes qui ne cessent de progresser et développer leur art. »
Electric Ladyland (The Jimi Hendrix Experience), ou la croisière d’un Capitaine Nemo psychédélique
Au cours de l’année 1967, l’Experience mené par Hendrix a donné pas moins de 255 concerts en Europe et aux Etats-Unis et enregistré deux albums. Are You Experienced et Axis: Bold As Love. Or, 1968 s’annonce sous les mêmes auspices. Pour tenir le coup, le groupe a recours à une multitude de drogues. Au point que le batteur Mitch Mitchell se promène en permanence avec une mallette
Pop Pop (Rickie Lee Jones), cerise amère sur gâteau sans crème ni édulcorants
Sur Pop Pop comme sur ses précédents albums, Rickie Lee Jones évoque dans ses chansons personnages et expériences rencontrés au fil d’une existence mouvementée. Sa voix très expressive, mi-chantée mi-parlée, et sa musique, pleine d’allusions au jazz des années 40 et au cabaret, l’ont souvent fait comparer à Tom Waits.
B.O. de Hair (Ragni/Rando/McDermot), symbole de la contre-culture des années 60
Succès improbable des années 70, Hair, la comédie musicale des deux américains Gerome Ragni et James Rando et du compositeur canadien Galt McDermot est un véritable manifeste pour la libération sexuelle et la paix au Vietnam s’inscrivant dans l’apogée du mouvement hippie.
Buckshot LeFonque, un classique de la M.A.A.P.
Projet éphémère au nom farfelu, Buckshot LeFonque représente l’escapade hip-hop d’un grand musicien de jazz au coeur des années 90. Derrière ce pseudonyme, Branford Marsalis, saxophoniste de renom. Formé auprès d’Art Blakey, Marsalis aura joué avec tous les grands noms du jazz, de Lionel Hampton à Herbie Hancock en passant par Miles Davis.
Echoes From Africa (Abdullah Ibrahim / Johnny Dyani), solitude partagée entre Sud-Africains
En duo, pour ne pas dire en complète osmose, avec son compatriote Johnny Dyani, le pianist sud-Africain Abdullah Ibrahim (ex Dollar Brand), nous invite à une grande leçon d’émotion, de retenue et de sérénité. Durant les années d’exil, la comunauté sud-africaine n’a jamais cessé d’informer le monde de l’ame véritable de son pays.
Night beat (Sam Cooke), l’album le plus intimiste du soul man
En 1960, Sam Cooke signe un contrat avec la maison de disques RCA et infléchit l’orientation pop de ses disques. Les nouveaux titres — « Chain Gang » (1960), « Cupid » (1961) et « Another Saturday Night » (1963) déchaînent toujours autant les passions.
At Home Live In Marciac (Roberto Fonseca / Fatoumata Diawara), une union artistique brûlante au groove enivrant
S’il fallait illustrer combien l’Afrique et l’Amérique latine sont intimement liées, ce concert capté le 4 août 2014 au festival Jazz In Marciac et intitulé « At Home » y répondrait à merveille ! En effet la rencontre du prodigieux pianiste originaire de la Havane, Roberto Fonseca et de la diva malienne Fatoumata Diawara sonne comme la fusion parfaite,
Light As A Feather (Chick Corea), un album à part dans la discographie du maitre
Le Return to Forever de Chick Corea incarna tellement le jazz-rock au milieu des années 1970 qu’on en oublierait presque ses débuts, plus paisibles, et surtout ses flirts avec la musique brésilienne. Nul doute que la voix suave et légèrement fausse de Flora Purim ainsi que les percussions d’Airto Moreira aient contribué à l’atmosphère envoûtante de ce disque.
Weekend in L.A. (George Benson), live légendaire au Roxy Theatre Hollywood
Début 1976, George Benson poursuit son aventure musicale chez Warner Bros Records, où un tout nouveau public commence à le découvrir grâce, notamment, à l’excellent album Breezin’, dont le titre « This Masquerade », lui apporte un Grammy Award un titre qui fut samplé par bon nombre d’artistes de rap (Fabe, DMX, Da Brat, The Jazzual Suspects…).