Bob Dylan Highway 61 revisited, surréaliste et débordant d’énergie blues brute

Il faut remonter à la première du Sacre du printemps de Stravinsky, qui avait provoqué une émeute en 1913 au Théâtre des Champs-Élysées, pour trouver le genre de controverse qui a explosé lorsque Bob Dylan a branché sa guitare le 25 juillet 1965 au Festival de Newport. Mais les huées des puristes de la folk devaient disparaître parmi les acclamations qui se sont élevées lorsque Dylan sorti Highway 61 revisited, un mois plus tard.

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Them Changes (Buddy Miles), chef d’œuvre du batteur

Cofondateur du Band of Gypsys avec Jimi Hendrix, Buddy Miles a largement contribué au mouvement rock psychédélique des 60's et 70's. Son style unique mêlant funk, soul, jazz et rock a servi d'inspiration et d'influence à ses contemporains et aux générations suivantes. En témoigne son troisième album solo Them Changes.

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B.O. de Taxi driver (Bernard Herrmann), dernière œuvre du maitre

Au début des années 1970, Herrmann est persuadé que sa carrière cinématographique est terminée, quand le succès de sa musique du film de Brian de Palma "Sisters" en 1973, redonne à son oeuvre un nouveau souffle. Les propositions de film affluent avec, entre autres, celle de Martin Scorsese pour Taxi Driver.

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Betty Davis, explosive et torride diva funk

La quête de Betty Davis était celle d'un Funk-rock vindicatif et abrasif, empreint d'une fureur maîtrisée. Son comportement outrancier à connotation sexuelle sur scène, et des paroles parfois délurées et torrides lui attire les foudres d’une frange de la communauté noire. Elle lui reproche ouvertement de ne pas donner une bonne image des afro-américains. Une certaine image de l'Amérique puritaine. Qu’importe, Betty persiste et signe. Entre Funk lourd, Heavy-rock mid-tempo, souvent surchargé d’érotisme déviant, elle n’offre pas d’autre choix que la soumission.

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Blonde On Blonde (Bob Dylan), le son sauvage du mercure

A  l'automne 1965, Dylan, dont les disques se vendent alors comme des petits pains (au mois de mai, il a classé pas moins de trois albums - Bringing It all Back Home, The Freewheelin' et The Times They Are A-Changin' - dans le Top 10), se met à composer les premiers morceaux de ce qui plus tard constituera Blonde on Blonde.

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Moondog, clochard céleste et Viking de la Sixième Avenue

Dans une vie, il y a trois expériences fondatrices: la première gorgée de bière, la première gorgée de chair et la première gorgée de Moondog. De Stravinsky à Stephan Eicher, de Benny Goodman à John Zom, de Charlie Parker à Frank Zappa, de Philip Glass à Elvis Costello, tous ceux qui ont goûté une fois à la musique de ce vagabond solitaire n’en sont pas sortis indemnes.

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New danger (Mos def), anti-commercial, imprévisible, inclassable

Mos Def est l’un des rappeurs les plus doués de sa génération, et ce deuxième album en tous sens personnel embras(s)e aussi bien les clichés hip hop que les riffs hard rock façon Living Colour, le blues fébrile (Shuggie Otis en invité) et la soul music lézardée (Marvin Gaye samplé/déchiré).

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Miles Davis In a Silent Way, tout droit vers le futur

En 1968, Miles Davis tombe sous le charme de la fée électricité. Envoûté par les révolutions psychédéliques et funky de Jimi Hendrix et autre Sly Stone, le trompettiste fait sa mue et, au passage, celle du jazz. Avec In a Silent Way, entouré par une pléiade de musiciens exceptionnels, Miles Davis intègre pour la première fois des éléments de rock et s’éloigne à jamais du jazz pur. Un ovni sidérant.

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Bande originale de Vertigo (Bernard Herrmann), véritable osmose musicalo-scénaristique

En 1958, cela fait déjà plusieurs années que Bernard Herrmann travaille aux côtés d’Alfred Hitchcock et, s’il a déjà été amené à composer plusieurs bandes sonores pour le « maître du suspense », ce n’est qu’avec la bande originale de Vertigo (Sueurs froides) que les deux hommes vont atteindre une véritable osmose musicalo-scénaristique.

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Head Hunters d’Herbie Hancock, hymnes jazz-funk par excellence

Après la magistrale trilogie de jazz électronique et expérimental ("mwandishi", "crossing" et "sextant"), Herbie Hancock, fort des écoutes prolongées des albums de Sly and The Family Stone, décide de changer d'orientation musicale. Moins expérimentale, plus funk, plus accessible.

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Innervisions (Stevie Wonder), des titres unis par la brume d’une foi attristée

En mai 1973, Stevie Wonder organise en douce, sur un parking de New York, un rendez-vous avec des policiers de la ville. Il souhaite glisser, dans une chanson, Living for the city, qu'il arrange comme un film, les dialogues réalistes d'une arrestation brutale. Le chanteur tient dur comme fer à des voix authentiques. Le moindre détail l'obsède, son inspiration est aiguisée comme une lame.

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Night beat (Sam Cooke), l’album le plus intimiste du soul man

Sam Cooke vient d'obtenir un nouveau contrat chez RCA qui lui permet d’entrevoir sa carrière d’une façon plus audacieuse en ayant le contrôle total de ses enregistrements. C’est ainsi qu’en décembre 1963 sort l’album Sam Cooke Night Beat. L’œuvre surprend par son traitement instrumental, minimaliste, Cooke ayant décidé de mettre pour la première fois sa voix en avant. Le résultat est d'une efficacité frappante.

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Rides again (The James Gang), chef d’œuvre bicéphale

Après un premier album au succès mitigé, Fox, Walsh et Peters - The James Gang- retournent sans tarder en studio en novembre 1969. C’est au Record Plant de Los Angeles, studio d’enregistrement ultra moderne et toujours sous la houlette de Bill Szymczyk, que nos compères gravent ce chef d’œuvre bicéphale, une première partie électrique et une seconde semi-acoustique.

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Songs In The Key Of Life, ou l’apogée artistique de Stevie Wonder

Après avoir négocié un accord unique avec Berry Gordy en 1971 lui garantissant le contrôle artistique total sur ses enregistrements, Stevie Wonder doit renouveler son contrat avec la Motown en août 1975. Le nouveau deal de 13M$ étalés sur sept ans. Berry Gordy prévoit déjà les bénéfices occasionnés par la sortie d'un double album Songs In The Key Of Life. Mais Gordy, un as du budget prévisionnel, a tout prévu sauf la notion aléatoire du temps à Stevie Wonderland.

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Native Dancer (Wayne Shorter), poésie sonore et chant illuminé de Milton Nascimento

Lorsqu’il enregistre Native Dancer, Wayne Shorter s’est depuis quelques années rapproché du Brésil. “Moto Grosso Feio” et “Odyssey of Iska” qu’il grave pour Blue Note en 1970 subissent déjà son influence. Sur Native Dancer, il l'aborde frontalement, accordant une large place à Milton Nascimento et à ses compositions.

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Bande originale de West Side Story, l’œuvre lyrique magistrale de Leonard Bernstein

L'idée de départ de West Side Story revient au chorégraphe Jerome Robbins qui souhaite faire une adaptation contemporaine de Roméo et Juliette dans les quartiers du Lower East Side de New York intitulé "East Side Story". L'action se tiendrait au moment de la Pâque juive et catholique : les Montaigus seraient les catholiques, les Capulets, les juifs." Mais le projet en reste là, Bernstein, Laurents et Robbins étant pris ailleurs.

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Al Di Meola Paco de Lucia John Mclaughlin, live in San Francisco

Décembre 1980 : de Louis Armstrong à Bob Dylan, en passant par Charlie Chaplin, le théâtre Warfield de San Francisco en a vu passer, des artistes de légende... Mais la venue des trois virtuoses de la guitare acoustique le fait entrer dans une autre dimension.

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Simon and Garfunkel, la quintessence d’un folk-rock délicat

Conciliant influences classiques, songwriting pop, folk échappé de Greenwich Village et harmonies vocales divines, Simon & Garfunkel ont fait du New York des sixties le carrefour des genres et des époques. Une constante: la grâce.

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Dusty in memphis (Dusty Springfield), rencontre d’une diva blanche avec la musique noire américaine

En 1968, l'avenir semble scellé. La pop est out et le rock psyché in. Les interprètes de sexe féminin ont du mal à trouver des chansons à succès. Dusty Springfield ne fait pas exception. Ses derniers tubes, que ce soit d'un côté de l'Atlantique comme de l'autre, remontent à l'été 1966. Ahmet Ertegun, directeur visionnaire d'Atlantic Records, n'a pas d'idée précise sur ce qui deviendra Dusty in memphis mais comprend qu'elle est une interprète aussi douée qu'Aretha Franklin.

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The Awakening (Ahmad Jamal), un réveil pianistique salutaire !

Un réveil salutaire. C’est cet album qui remit Ahmad Jamal au-devant de la scène. Lui qui l’avait quittée en devenant producteur. Ce jour de 1970, Il redevint un compositeur et interprète fondamental de l’histoire du jazz. Que notre réveil fut doux. Ahmad Jamal, une histoire d’amour qui dure...

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Bande originale The Blues brothers, croisade soul contre déferlante disco

La bande originale du film The Blues brothers est avant tout le symbole d'une croisade, celle menée par le duo comique révélé par l'émission télé Saturday Night live pour défendre la soul, la seule, la vraie, contre les outrages commis par la tragique déferlante disco. Ce qui avait commencé comme une chouette idée de sketch, pour les frères Joliet Jake et Elwood Blues (John Belushi et Dan Aykroyd), se transforme rapidement en phénomène populaire.

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Grace (Jeff Buckley), culte d’un premier et unique album studio

En septembre 1994 sortait Grace, le premier et unique album publié de son vivant, par Jeff Buckley. Entre ses premières expériences peu concluantes au sein de groupuscules punks et les doutes, les fausses pistes et le goût inachevé d’un second album posthume, Jeff Buckley a fait naître l’œuvre de sa carrière, unique à plus d’un titre. Jusqu’à l’âge de 25 ans, Jeff Buckley est quasiment muet, du moins en tant que chanteur. C’est avant tout un musicien, un guitariste.

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Atlantic records, l’épopée d’un label mythique indissociable de soul music

Créée par Ahmet Ertegun et Herb Abramson en 1947, Atlantic est à l'origine du rhythm'n' blues populaire des années 50, avec des groupes comme les Coasters, les Drifters et Ben E. King. Responsable du lancement de Ray Charles et d'Aretha Franklin, elle a diffusé la musique soul à travers le pays, distribuant les disques Stax de Memphis dans les années 60 qui révélèrent, entre autres, Otis Redding.

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George Clinton, des Parliaments au P-Funk de Funkadelic

Lorsqu'on parle de Funk, il y a quelques noms qui viennent directement en tête... Feu James Brown évidemment, Sly Stone et sa family, et bien sûr George Clinton. En plus d'être à l'origine du Funk avec ses confrères, George Clinton peut s'enorgueillir d'avoir inventé le P-Funk qui, plus qu'un style musical, est un véritable univers. Né le 22 juillet 1941 à Kannapolis en Caroline du Nord, George Clinton grandit à Plainfield dans le New Jersey où il travaille dans un salon de coiffure jusqu'en 1955.

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Roberta Flack, l’art de transcender les couleurs et les genres

Ses complexes l'ont très tôt poussée à se réfugier dans le piano et le chant. Grâce à une voix diablement sensuelle, une détermination hors norme et surtout sa vision de musicienne qui l'a conduite dans des univers très éloignés du périmètre soul dans lequel on a voulu la cantonner, elle est devenue une artiste totale, qui a réussi à sublimer son propre destin. Et si elle reste l'immortelle interprète de killing me softly with his song, son talent va au-delà de cette seule chanson.

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L.A. Woman (The Doors), le chant du cygne de Jim Morrison

Ni le nom du studio ni le titre de la chanson ne sont du meilleur augure. Durant les premiers jours d'octobre 1970, une équipe de musiciens est réunie à Sunset Sound Recorders afin d'y terminer l'enregistrement d'une composition de Nick "The Greek" Gravenites, Buried Alive in the Blues... Seule manque la chanteuse., d'ordinaire ponctuelle.

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Four way street (Crosby Stills Nash and Young), live au couronnement posthume

Disque d’or immédiat comme les deux précédents albums et numéro 1 des ventes en Amérique durant l’été 1971, ce double live est un couronnement posthume à son arrivée dans les bacs.Tourmentés et paranoïaques, Crosby Stills Nash and Young, les quatre héros de la culture hippie n’ont pas supporté la seule promiscuité d’une tournée l’année passée. À guichets fermés.

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Tony Bennett Bill Evans, rencontre sans filet

Bill Evans et Tony Bennett se sont rencontrés pour la première fois à la Maison Blanche en 1962 lors d’un concert en l’honneur de John Kennedy. En coulisse, ils s’avouèrent leur admiration réciproque. « / love Tony’s singing, dira le pianiste. Il fait partie des rares vocalistes qui ne cessent de progresser et développer leur art. »

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Electric Ladyland (The Jimi Hendrix Experience), ou la croisière d’un Capitaine Nemo psychédélique

Au cours de l’année 1967, l’Experience mené par Hendrix a donné pas moins de 255 concerts en Europe et aux Etats-Unis et enregistré deux albums. Are You Experienced et Axis: Bold As Love. Or, 1968 s’annonce sous les mêmes auspices. Pour tenir le coup, le groupe a recours à une multitude de drogues. Au point que le batteur Mitch Mitchell se promène en permanence avec une mallette

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Pop Pop (Rickie Lee Jones), cerise amère sur gâteau sans crème ni édulcorants

Sur Pop Pop comme sur ses précédents albums, Rickie Lee Jones évoque dans ses chansons personnages et expériences rencontrés au fil d'une existence mouvementée. Sa voix très expressive, mi-chantée mi-parlée, et sa musique, pleine d'allusions au jazz des années 40 et au cabaret, l'ont souvent fait comparer à Tom Waits.

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