From a Whisper to a Scream (Esther Phillips), 1er LP sur le label jazz-funk CTI

Choriste du Johnny Otis Band, puis membre d’Atlantic Records et Roulette, Esther Phillips rejoint le label jazz-funk Kudu (CTI) de Creed Taylor en 1971. Pour son 1er LP pour CTI « From a Whisper to a Scream », enregistré en décembre 1971, Esther s'adjoint les services de Pee Wee Ellis, Hank crawford, Dave Liebman, Richard Tee, Eric Sale, Bernard "Pretty" Purdle et Airto Moreira. Ses albums solo enregistrés pour le label constitueront le pinacle d’une riche carrière vocale entre soul, funk, jazz.

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Maria Fumaça (Banda Black Rio), pièce maitresse de la scène samba-funk brésilienne 70’s

Classique funk brésilien des 70’s, l'album Maria Fumaça est le premier opus de la formation carioca Banda Black Rio. Adeptes du groove soul/funk des grands frères nord-américains tels qu'Earth Wind & Fire, Banda Black Rio a développé, à l'instar de leur compatriote Tim Maia, une savoureuse fusion aux reflets tropicalistes, intégrant aux sons de la Stax et de la Motown quelques ingrédients locaux empruntés à la samba.

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B.O. de Superfly (Curtis Mayfield), soul symphonique et funk psychédélique

Après les succès délirants de Sweet Sweetback et de Shaft, les majors s’emparent de la Blaxploitation. Les productions se systématisent, le rare contenu politique est évacué et les scénarios formatés. Pour la plupart, il s’agit de polars en milieu urbain, dont les héros sont des gangsters ou des dealers noirs. Superfly, réalisé par Gordon Parks Jr, ne fait pas exception à la règle. L’histoire d’un dealer qui tente un dernier coup avant de raccrocher. Curtis Mayfield signe la B.O. de ce film étalon de la Blaxploitation et livre une œuvre magistrale.

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Hot Buttered Soul (Isaac Hayes), œuvre révolutionnaire de soul symphonique

Paru en 1969 chez Stax, Hot Buttered Soul, dont le nom est inspiré d'un cocktail jamaïcain (Hot Buttered Rhum), constitue une étape décisive dans l'évolution de la musique noire américaine. A l'instar de nombreuses œuvres révolutionnaires, Hot Buttered Soul surgit grâce à un concours de circonstances des plus improbables.

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100% Pure Poison « Coming Right At You », du funk post-moderne

Enregistré loin du berceau de la soul funk, Coming Right At You est l’unique LP de 100% Pure Poison, une formation pour le moins insolite d'un groupe de soldats américains basés à Berlin dans les années 70. Peu après leur démobilisation, en 1974, ils gravent pour EMI ce rare opus devenu culte. Le guitariste et leader du groupe, Danny Leake, de retour à Chicago, travaillera en tant qu'ingénieur et producteur pour entre autre Janet Jackson et Stevie Wonder.

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Ier LP de Betty Davis, une orgie Funk-Rock en 8 actes

Coupe afro de rigueur, cuissardes en argent, minishort et sourire ravageur, Betty Davis rayonne comme un soleil d’ébène sur la pochette de son premier album homonyme. Aidée par la section rythmique de la Family Stone, ainsi que par une poignée de musiciens confirmés, membres de Santana, Tower Of Power ou des Pointer Sisters, elle enregistre Betty Davis, qui paraît en 1973.

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Inspiration Information (Shuggie Otis), splendide LP de funk avant-gardiste

C’est une histoire surprenante, Shuggie Otis, un “fils de” qui enregistre trois albums sublimes et s’évanouit. Exhumé par le leader des Talking Heads David Byrne, "Inspiration Information", splendide LP de funk avant-gardiste marquera l'apogée de la fulgurante carrière musicale du prodige.

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Perfect Angel (Minnie Riperton), deuxième EP de la soul woman dotée d’une voix aux quatre octaves

Deuxième LP de la soul woman Minnie Riperton, Perfect Angel sort en 1974. Album de platine la même année, “Perfect Angel” est supervisé par un certain Stevie Wonder qui, non content d’endosser les habits de multi-instrumentiste et de producteur, offre deux titres mémorables, Take A Little Trip et Perfect Angel, à celle qui venait de contribuer à son récent “Fulfillingness’ First Finale”.

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Cymande, précipité de funk, de calypso, de rhythm’n’blues et de reggae

Parfois le hasard fait bien les choses ! C’est sûrement ce que les membres du groupe anglais Cymande ont dû se dire lorsqu’un soir de l’année 1972, alors qu’ils jouent au pied levé dans un club de Londres en remplacement d’une formation rock, ils font la rencontre du producteur John Shroeder.

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Sign ‘O’ The Times (Prince), album phare, écartelé entre les genres, génial et décousu

En 1986, après la sortie de Parade et la mise en boîte de sa fantaisie hollywoodienne, Under the Cherry Moon, on ne le tient plus. Il se fait construire un palais – Paisley Park – dans les environs de Minneapolis, organise une ronde incessante de musiciens autour de lui, enregistre jour et nuit. De ces sessions naitra un triple album dont le label obtiendra qu’il le condense en quatre faces : Sign o’ the Times, ultime chef-d’œuvre.

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Afreaka (Demon Fuzz), étrange décoction de funk progressif made in UK !

D’abord connu sous le patronyme de Blue Rivers and the Maroons, Demon Fuzz ou les « enfants du diable » livre en 1970 un LP intitulé Afreaka ! comme un cri multiculturel rappelant la richesse de leurs influences Funk, Soul, Afrobeat, Jazz, Rock Psychédélique, Blues, etc. La combinaison est subtile, inédite, surprenante. Comme Cymande, autre groupe de funk britannique tout aussi culte, Demon Fuzz possédait bien des qualités pour percer. L’histoire en voudra autrement.

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What’s Going On (Marvin Gaye), chef-d’œuvre de soul engagée

Si en 1968 Marvin Gaye est commercialement au sommet, physiquement et moralement il est au quatrième dessous. Rien ne va plus : Tammy Terrell, sa partenaire de scène, est atteinte d'une tumeur au cerveau, son mariage avec Anna, la sœur de Berry Gordy, part en lambeaux et son association artistique avec son label suit le même chemin. Plus largement Marvin n'est plus en phase avec l'image trop lisse et impersonnelle que lui a façonnée le boss de Motown. Il aspire à autre chose mais ne sait pas quoi exactement ni comment le formuler.

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James Brown The Payback, chant de colère, de revanche et chant du cygne

De bien tristes circonstances rappellent James Brown au travail. Au lendemain de la mort accidentelle de son fils en voiture, il se jette à corps perdu pendant tout l’été 73 dans la conception de ce qui doit théoriquement encore être la musique d'un film, Hell Up In Harlem. Curieusement les producteurs n'en voudront pas. « pas assez funky ». De façon caractéristique, ce jugement imbécile motivera Brown, qui sortira l'album sous le nom de The Payback.

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Barry White Sings for Someone you Love, soul symphonique outrancièrement romantique

En 1977, Barry White Sings for Someone you Love, avec son inénarrable pochette poilue, arrive après une légère période d’essoufflement et s’efforce de renouveler la formule. Une ambiance et des arrangements plus feutrés, des chansons qui ne sont pas des machines à danser serrés mais des ballades engourdies, ralenties, taillées sur mesure pour les moments de baratin érotique et des harmonies plus classiques.

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Winter In America (Gill Scott-Heron), portrait de la décadence économique américaine

En 1973, Gil Scott-Heron vient d’enregistrer deux albums pour Flying Dutchman, Pieces Of A Man et Free Will, qui comptent parmi ses plus réussis. Mais le torchon brûle avec Thiele. Après que le producteur a refusé de faire figurer à côté de son nom celui de son alter ego de toujours Brian Jackson, Gil prend ses cliques et ses claques et enregistre avec Brian un album pour Strata East

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Maggot Brain (Funkadelic), magnifique partouze P-funk

Avec leurs deux premiers albums - Funkedelic, en 1970, un acid rock imprégné de blues, et Free your mind... plus psychédélique -, les Funk, comme on les surnommait, sont devenus l'incarnation d'un mode de vie, une religion. Avec son troisième opus Funkadelic Maggot Brain, le groupe est à l'apogée de son pouvoir créatif. La musique mêle des paroles qui donnent froid dans le dos à une partition quasi surnaturelle.

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Them Changes (Buddy Miles), chef d’œuvre du batteur

Cofondateur du Band of Gypsys avec Jimi Hendrix, Buddy Miles a largement contribué au mouvement rock psychédélique des 60's et 70's. Son style unique mêlant funk, soul, jazz et rock a servi d'inspiration et d'influence à ses contemporains et aux générations suivantes. En témoigne son troisième album solo Them Changes.

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Betty Davis, explosive et torride diva funk

La quête de Betty Davis était celle d'un Funk-rock vindicatif et abrasif, empreint d'une fureur maîtrisée. Son comportement outrancier à connotation sexuelle sur scène, et des paroles parfois délurées et torrides lui attire les foudres d’une frange de la communauté noire. Elle lui reproche ouvertement de ne pas donner une bonne image des afro-américains. Une certaine image de l'Amérique puritaine. Qu’importe, Betty persiste et signe. Entre Funk lourd, Heavy-rock mid-tempo, souvent surchargé d’érotisme déviant, elle n’offre pas d’autre choix que la soumission.

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Head Hunters d’Herbie Hancock, hymnes jazz-funk par excellence

Après la magistrale trilogie de jazz électronique et expérimental ("mwandishi", "crossing" et "sextant"), Herbie Hancock, fort des écoutes prolongées des albums de Sly and The Family Stone, décide de changer d'orientation musicale. Moins expérimentale, plus funk, plus accessible.

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Innervisions (Stevie Wonder), des titres unis par la brume d’une foi attristée

En mai 1973, Stevie Wonder organise en douce, sur un parking de New York, un rendez-vous avec des policiers de la ville. Il souhaite glisser, dans une chanson, Living for the city, qu'il arrange comme un film, les dialogues réalistes d'une arrestation brutale. Le chanteur tient dur comme fer à des voix authentiques. Le moindre détail l'obsède, son inspiration est aiguisée comme une lame.

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Africadelic (Manu Dibango), marmite bouillante d’un groove vaudou

Parrain historique des musiques africaines contemporaines, le saxophoniste camerounais Manu Dibango est une légende des musiques modernes africaines. Né en 1933, il commence sa carrière comme jazzman en 1952 en Belgique, avant de prendre part à l’émergence des musiques modernes congolaises et camerounaises.

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Pieces Of A Man (Gil Scott Heron), critique du consumérisme de l’Amérique moyenne

Après un premier vinyle publié en 1970 sur le label Flying Dutchman de Bob Thiele, la collaboration entre Scott-Heron et Thiele va s'étendre au-delà de la collection de poèmes dits sur fond de congas qui composent Small Talk At 125th And Lennox. Dès son baptême de studio, Gil Scott Heron dévoile l'œcuménisme de son regard critique en égratignant aussi bien les bourgeois afro-américains de gauche que le consumérisme de l'Amérique moyenne, pavillonnaire et décérébrée.

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George Clinton, des Parliaments au P-Funk de Funkadelic

Lorsqu'on parle de Funk, il y a quelques noms qui viennent directement en tête... Feu James Brown évidemment, Sly Stone et sa family, et bien sûr George Clinton. En plus d'être à l'origine du Funk avec ses confrères, George Clinton peut s'enorgueillir d'avoir inventé le P-Funk qui, plus qu'un style musical, est un véritable univers. Né le 22 juillet 1941 à Kannapolis en Caroline du Nord, George Clinton grandit à Plainfield dans le New Jersey où il travaille dans un salon de coiffure jusqu'en 1955.

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Sex Machine (James Brown), clef de voûte de la discographie brownienne

Passant sa vie sur la route, James Brown sait comme personne que le rock de la fin des années 60 est en train d’atteindre un formidable plateau. Les prestations des Who et Stones placent la barre fichtrement haut. Et comme si cela ne suffisait pas, le funk des jeunes panthères noires piétinent ses plates-bandes.

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Smackwater Jack (Quincy Jones), une dream team de musiciens jazz triés sur le volet

Plus encore que "Gula Matari" (1970, A&M), "Smackwater Jack" marque un tournant dans la discographie de Quincy Jones : c’est la première fois qu’il s’essaye à autant de styles en à peine 42 minutes. Jazz, blues, pop, gospel, musique de film. Quincy Jones combine tous ses savoir-faire avec une confondante facilité, au risque de tomber dans le piège du disque-catalogue, qu’il évite cependant grâce aux efforts combinés de trois producteurs : Phi Ramone, Ray Brown et Jones lui-même.

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Roy Ayers Everybody Loves the Sunshine sauf Dracula

En 1970, Roy Ayers se tourne résolument vers le jazz rock et le jazz funk en formant le Roy Ayers Ubiquity qui enregistre une quinzaine d'albums pour la firme Polydor, dont le premier Ubiquity (1971) et la référence Everybody Loves the Sunshine (1976) qui lui fournit un hit international du même nom.

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Donny Hathaway, génie de la Chicago Soul

Musicien surdoué, compositeur et arrangeur brillant, chanteur d’exception, Donny Hathaway a donné naissance à un formidable héritage musical en trois années d’activité intensive couronnées par une série de hits en solo, mais aussi en duo avec Roberta Flack. Cet artiste torturé qui, à l'instar d'autres légendes soul comme Otis Redding, Sam Cooke ou Marvin Gaye, eu une carrière fulgurante écourtée par une fin tragique.

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Gris-gris (Dr John), créature primitive du bayou et apparition de mardi gras

On peut remercier Sonny & Cher pour ce personnage historique du funk de La Nouvelle-Orléans. Alors qu'ils filment une émission de télévision à l'automne 1967, le duo fait don à l'un de ses musiciens de studio d'une partie du temps d'enregistrement qu'il a réservé : c'était Malcolm Robert Rebennack, pianiste et guitariste itinérant de la Nouvelle-Orléans.

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Prelude (Eumir Deodato), sommet d’une odyssée jazz-funk chez CTI

Figure emblématique du pop-funk des 70's, le nom d'Eumir Deodato reste indéfectiblement associé à sa reprise d'Also Spracht Zarathoustra, de Richard Strauss, premier hit mondial du genre, qui s'écoula à plus de 5 millions d'exemplaires.

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Roy Ayers, vibraphoniste King Of The Vibes

Le vibraphoniste Roy Ayers a joué avec Herbie Mann, Fela Kuti et Lionel Hampton. Son groupe Ubiquity fut l’un des premiers à fusionner jazz, funk et soul music. Les lames de son vibraphone n’ont jamais de vague à l’âme.Avant de s’installer à New York et de promener ses mailloches dans tous les sillons de la Grande Musique Noire, Roy Ayers a fait ses classes à Los Angeles.

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